2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

ASM · 07-10-2023 18:59:42

@Greewy. "Y a encore du boulot, je ne sais même pas comment tu fais pour éclairer toute la tente". Je l'éclaire de l’intérieur avec une petite lampe accrochée au plafond. Il faut bien doser la quantité de lumière en allumant la lampe plus ou moins longtemps pour éviter que la tente soit toute pale ou au contraire complètement cramée.

Pour le surnom de Mémé. Dans ma famille, c'était Mamie, dans celle de mon mari c'était Mémé. Pépé Mémé, dan les villages, c'est encore très courant. Je trouve que ça respire l'authenticité, la force, que c'est du solide comme dit SionBhravi.
Et puis, c'est amusant de voir la tête des gens quand les petits m'appellent Mémé. C'est sympa de surprendre, d'étonner et de renvoyer l'image d'une mémé dynamique !

ASM · 07-10-2023 20:31:07

Bivouac 39/60 – Le glacier de Moiry en solo – 21-22 Août.

Dormir sur un glacier faisait partie du projet - 60 bivouacs pour mes 60 ans - dès sa genèse, il fallait juste attendre le moment opportun car j’ai longtemps été indécise sur l’équipement à emmener en particulier au niveau de la tente.
L’Enan et la Blaze me paraissaient nécessiter trop d’ancrages au sol, la Blaze et la Cooper Spur avoir un tapis de sol trop fragile (et je n’imaginais pas pouvoir utiliser le polycree habituel). L’idéal me semblait être une tente costaud et 100% autoportante que je n’avais pas.
Finalement, un jour, parmi les tentes en ma possession, l’Access2 m’a paru adaptée - tente 4 saisons avec tapis de sol épais et seulement deux ancrages obligatoires pour les absides. Et tant pis pour le surpoids !

Lundi 21 août. Tout semble réuni pour relever le défi d’aller dormir seule sur la glace, je pense être prête !
C’est le sac bien rempli que je quitte le parking du lac de Châteaupré (2349m), dans le prolongement du lac de barrage de Moiry. Je suis dans le val d’Anniviers, au cœur du Valais suisse.

Le sentier rive gauche du glacier m’amène sur la moraine que je remonte avant de pouvoir descendre prendre pied sur la glace. Les glaciers reculent inexorablement ; en Suisse, ils ont autant reculé ces deux dernières années que les 30 précédentes, ça fait peur.

Je mets un baudrier par précaution, chausse les crampons et me voilà partie. Je suis complètement seule dans cet univers que j’affectionne, juste accompagnée des chutes de séracs, des pierres qui dévalent des moraines, du bruit de la cascade et de l’eau qui file sur la glace.
Je me promène sur le glacier qui est « plat » à cet endroit à la recherche du spot idéal. Ici, c’est trop en vue de la cabane, là c’est trop bruyant, trop détrempé, trop mouvementé …

Finalement, je me décide, pose le sac, sors la tente et les 2 broches à glace pour l’arrimer au niveau des absides.
Mais je n’avais pas anticipé le vent … qui m’oblige à utiliser les deux broches pour fixer la tente coté vent. Pour les 4 autres points, je fais quelques allers-retours jusqu’au pied de la moraine en ramenant des pierres. Avec mes deux haubans de secours (dont un que je coupe en deux grâce à un caillou car je n’ai pas de couteau), la tente est bien ancrée. Une grosse 1/2h pour installer une tente, c’est un record de lenteur et pourtant, je n’ai pas chaumé !

19h30, il est temps d’aller faire quelques clichés de la glace avant la nuit.

Derniers rayons de soleil sur les sommets.

De retour à la tente, je m’aperçois que le tapis de sol n’est pas du tout étanche - il faut dire que nous sommes en période de canicule, la température ne descendra pas sous les 6° pendant la nuit. Comme en hiver, j’installe le bout de plastazote (100x50) en travers sous le matelas thermarest en 168. J’ai assez de place pour être au sec. Je prépare un petit repas, ressort faire quelques photos puis bercée par le bruit des séracs, de la cascade et des cailloux, je m’endors d’un sommeil léger.

Au petit matin, je range tout avant de monter à la cabane de Moiry (2825m) où je dépose quelques affaires dans un panier (DT, TI, matelas, réchaud).

Sac léger, j’atteins sans difficultés le col du Pigne (3140m) en suivant le tracé BlancBleuBlanc.

De retour à la cabane, je m’offre une bonne soupe à l’oignon avant de rentrer par le sentier classique, rive droite du glacier.

tolliv · 07-10-2023 21:50:27

ASM, tes photos sont toujours superbes ! J'adore celle ou tu es debout sur le glacier.
Une question : quel éclairage utilises-tu pour éclairer ta tente ? Une lumière frontale avec un diffuseur ? Je ne vois pas de zone d'ombre, tu dois avoir un sacré angle d'éclairage.

wwwfabien · 09-10-2023 09:24:51

Très beau encore une fois !
Et ça me rappelle des souvenirs, j'ai fais quelques fois la descente depuis le pas de Lona en passant sous le barrage jusqu'à Grimentz (en venant de Verbier), quelle belle région !
Et une fois la dent blanche

Gloock · 09-10-2023 09:47:22

tolliv a écrit :

#691972ASM, tes photos sont toujours superbes ! J'adore celle ou tu es debout sur le glacier.
Une question : quel éclairage utilises-tu pour éclairer ta tente ? Une lumière frontale avec un diffuseur ? Je ne vois pas de zone d'ombre, tu dois avoir un sacré angle d'éclairage.

ASM y répond en #251

@Greewy. "Y a encore du boulot, je ne sais même pas comment tu fais pour éclairer toute la tente". Je l'éclaire de l’intérieur avec une petite lampe accrochée au plafond. Il faut bien doser la quantité de lumière en allumant la lampe plus ou moins longtemps pour éviter que la tente soit toute pale ou au contraire complètement cramée.

tolliv · 09-10-2023 10:49:19

Ah oui, bien vu !
En revanche, il n'y a pas d'indication sur la marque et le poids de cette lampe.

Est-ce qu'une demi-balle de ping pong posée sur la LED du smartphone suffirait ?
Ou sur la lampe frontale ? Mais je préfère avoir celle-ci sur la tête pour me déplacer la nuit.

Etimul · 09-10-2023 22:08:56

SAlut.
Tes photos de vallées glacières sont superbes et aussi impressionnantes.
Comme avec celles qu'on peut voir dans d'autres discussions, la disparition du glacier saute aux yeux

ASM · 11-10-2023 22:00:28

Merci Glook pour ton intervention.

tolliv a écrit :

#692056Ah oui, bien vu !
En revanche, il n'y a pas d'indication sur la marque et le poids de cette lampe.
Est-ce qu'une demi-balle de ping pong posée sur la LED du smartphone suffirait ?
Ou sur la lampe frontale ? Mais je préfère avoir celle-ci sur la tête pour me déplacer la nuit.

Dans mon sac, en tout et pour tout, j'ai uniquement deux lampes : une Fenix HL05 de 26g (acheté chez Arklight) et une lampe porte clé Frendo de 26g (acheté au Vieux Campeur).
C'est avec l'une ou l'autre que j'éclaire ma tente,. Si il fait encore clair (début de nuit ou petit matin) ou qu'il y a la lune, j'utilise la Frendo qui éclaire beaucoup, si il fait nuit noire et que c'est sombre, j’utilise la Fenix.
Pour me déplacer, je n'utilise généralement pas de lampe mais j'ai dans la poche celle qui n'est pas dans la tente.
Ton idée de balle de ping pong me semble extrêmement compliquée à gérer sur place (Et en plus mon smartphone me sert déjà de minuterie)

NB. Ces deux lampes sont sur mes listes été et hiver

Dernière modification par ASM (11-10-2023 22:19:23)

ASM · 11-10-2023 22:15:06

Bivouac 40/60 – Face au Cervin avec Daniel – 31 Août- 1 Septembre.

Je profite d’un rassemblement Land Rover (Daniel est attaché à la marque et à l’état d’esprit qu’elle véhicule) pour découvrir la vallée italienne de Valtournenche.
Plus nous remontons la vallée en voiture et plus les montagnes prennent de l’importance. Nous nous arrêtons au hameau d’Avouil au départ du sentier du bivacco Bobba. Pas de parking particulier, nous sommes au milieu du golf, d’un hôtel et de chalets 3 étoiles.

Nous finissons de préparer les sacs et remontons à pied le sentier n°10 qui serpente dans une forêt de mélèzes.

A la sortie de la forêt, au niveau d’une bergerie en ruine, nous quittons le n°10 qui monte au bivacco pour prendre le n°65, nommé Jean-Antoine Carrel en mémoire de ce très célèbre guide Valdôtain.
Le sentier en balcon nous offre de magnifiques vues sur la vallée et les montagnes qui la surplombent. Le contraste blanc/vert résultant des chutes de neige récentes en altitude renforce s’il en était besoin l’ambiance haute montagne.

Nous installons la tente sur un replat et pendant que Daniel prépare le couchage, je vais chercher de l’eau. Le premier torrent est à sec et le second occupé par les vaches. Je vais donc jusqu’au troisième… 1/2h s’est écoulée à mon retour !
Il est temps de penser à dîner puis à prendre quelques photos avant l’arrivée de la pluie.

La lumière diffusée par la pleine lune me réveille vers 2h. Je sors, les nuages se déplacent vite et le Cervin apparaît devant moi, moins pyramidal que coté suisse mais tout de même très impressionnant. Je reste un long moment fascinée par ce cadeau que m’offre Dame Nature.

A 6h30, il n’y a plus un nuage dans le ciel. Les montagnes se parent de couleurs chaudes les unes après les autres. Puis c’est au tour de notre campement que nous rangeons un peu près sec.

Nous repartons sur le sentier n°65, toujours en balcon au dessus de la vallée. Le Cervin nous fait face, caressé de quelques nuages. On voudrait que ça dure toujours …

Mais il est temps de redescendre. Nous rejoignons Breuil-Cervinia avant de traverser dans sa longueur le golf sur lequel des marmottes ont élue domicile.

Moins individualisé, moins imposant, moins majestueux que coté suisse, le Cervin est tout de même très impressionnant sur son versant italien. Face à lui, comment ne pas se remémorer l’âge d’or de l’alpinisme qui se termine avec sa conquête en 1865.

Edit. orthographe

Dernière modification par ASM (11-10-2023 22:17:39)

Cabrette · 15-10-2023 23:00:14

Splendide, Magnifico, Wunderbar !
Merci de nous faire rêver bivouac après bivouac et de nous éblouir de tes photos trop kiffantes !!

Bon, la contrepartie, c'est qu'on finit par se trouver bien casanière !!

En tout cas, tu me redonnes espoir de convaincre un jour ma moitié de dormir plus souvent sous tente ^^ (il a survécu au premier essai, c'est très encourageant

ASM · 17-10-2023 09:49:34

Merci Cabrette.

Bivouac 41/60 – Le Moldoveanu avec Daniel (Roumanie) – 08-09 Septembre.

Nous laissons 20 LEI (env. 4€) au roumain qui gère un espace de parking-pique nique-camping à 1740m sur le versant sud de la Transfăgărăşan et partons l’esprit tranquille.

13h. Sacs sur le dos, nous remontons le vallon des 4 mines jusqu’à la Fereastra Zmeilor (Fenêtre des dragons - 2175m).

Puis nous suivons le sentier bien marqué qui longe la ligne de séparation Nord/Sud des Făgăraş, tantôt sur la crête, tantôt juste en dessous.

Certains passages rocheux sont sécurisés avec des chaînes, notamment La trei pasi de moarte (A trois pas de la mort).

La visibilité varie au gré des déplacements de la brume.

Il y a parfois des constructions modestes, ici le Monumentul Nerlinger.

Et c'est bien vallonné avec des montées-descentes pour franchir des sommets comme le Mircil à 2470m.

Vers 17h30, au niveau du lac Podu Guirgiului (2262m), nous faisons le plein d’eau en prévision du bivouac. 15min plus tard, nous laissons sur notre gauche un sentier qui descend vers la cabane Podragu et les lacs éponymes et poursuivons sur la crête.
Le temps passe sans que nous trouvions d’espace pour notre tente.

Et puis, au détour du sentier, nous restons bouche bée, hypnotisés. Face à nous, un jeune ours brun avec sa grosse tête triangulaire et son museau allongé. Waouh, il est magnifique, impressionnant. Il me rappelle la peluche de mon enfance. Le face à face dure un instant, une éternité, je ne sais plus. Mon cœur palpite non pas de peur mais d’émotion. Et puis, inévitablement, il s’enfuit. J’arrive à immortaliser la rencontre. Nous n’avons pas rêvé, il est là sur la photo, un peu loin mais bien visible.
WAOUH, NOUS AVONS VU NOTRE PREMIER OURS.

Il est grand temps de songer au bivouac et ça tombe bien car il y deux emplacements en contre bas. Mais Daniel préfère se poser sur le col Şaua Ucisoarei (2293m) où l’on a vu disparaître l’ours pour profiter de la vue sur les deux versants. Nous faisons un peu de ménage - la boite de maquereaux vide et les autres déchets sont soigneusement rangés dans un sachet hermétique et déposés à une centaine de mètres - puis nous montons la tente en négligeant le léger vent d’Est latéral.

Vers 22h, le ciel se dégage et me permet de faire deux clichés de notre campement sous les étoiles.

En arrière plan, on voit le Moldoveanu. A gauche de la tente, c'est le même piquet que sur la photo avec l'ours !

La suite de la nuit aurait pu être paisible si le léger vent d’Est ne s’était pas transformé en fort vent d’Ouest aux alentours de minuit. La tente est maltraitée à tel point que l’arceau sommital ne tient plus dans son logement. Je sors ajouter des haubans mais rien n’y fait. Finalement, après avoir passé un bon moment à contenir le vent de l’intérieur avec mes mains, j’utilise le trépied comme jambe de force. Ça fonctionne plutôt bien et j’arrive à m’assoupir un peu.

Daniel sort vers 6h. Il fait grand beau et des randonneurs sont déjà en route vers le sommet en tenue légère. Nous nous rendons compte que nous nous sommes installés au pire endroit mais ce n’est ni le moment de tergiverser ni d’avoir des regrets.
Après un bon petit déjeuner, nous rangeons un maximum d’affaire dans mon sac à dos que nous allons ensuite cacher derrière un rocher à l’écart du sentier.

Une traversée nous permet d’aller au Şaua Orzâneaua (2294m) d’où nous gagnons le sommet du Viştea Mare (2527) après une montée bien raide.

Une petite photo avec le drapeau roumain et nous voilà repartis sur la crête. Il nous reste encore quelques passages aériens sécurisés par des chaînes à franchir avant arriver à 9h30 au sommet de la Roumanie, le Vârful Moldoveanu qui culmine à 2544m.
Nous sommes surpris d’y trouver une tente encore montée et surtout ses deux occupants qui ne semblent pas du tout se soucier de la gêne qu’ils occasionnent …

Photos souvenirs, casse croûte …

Une heure s’est écoulée quand nous décidons enfin de repartir.

NB. Les randonneurs que l'on voit en arrière plan ont choisi de monter par la valea Valsanului, une voie d’accès plus facile mais aussi plus longue.

Nous rentrons par le même itinéraire mais le soleil d’aujourd’hui remplaçant la brume d’hier, les paysages nous semblent nouveaux et les remontées nous paraissent bien plus longues !

Le refuge et les lacs Podragu.

Le lac Podu Guirgiului.

Nous finissons la randonnée en compagnie de deux bergers qui descendent avec leur troupeau de moutons. C’est l’occasion d’échanger des regards et des sourires et d’apprécier les patous obéissants et pas agressifs.

Atteindre le sommet du pays que nous visitons/traversons est un peu un pèlerinage pour nous. Parfois, il nous faut revenir plusieurs fois à la vue des difficultés de l’ascension et/ou des conditions météo. Il nous en reste encore quelques uns à gravir en ‘Europe continentale’, l’occasion de futurs périples...

Edit. Orthographe

Dernière modification par ASM (17-10-2023 09:52:43)

Joy Supertramp · 17-10-2023 21:13:40

Oh, trop chouette ! En voilà un qui change un peu !

Sacrée chance d'avoir vu l'Ours, même si c'est moins rare là bas que chez nous !

Buna seara y multumesc frumos pentru imaginile frumoase

Eric le rouge · 18-10-2023 08:24:02

Salut.
On ne fait pas forcément signe à chaque bivouac, mais c'est toujours un plaisir (renouvelé) de voir tes nuits magiques et images magnifiques. Quel beau périple en pointillé !

brons07 · 18-10-2023 10:31:17

Bonjour,
L'ours, magnifique rencontre, j'imagine l'émotion (je n'ai vu que des empreintes dans la neige au mois de mars en Turquie, c'était déjà une sensation forte...)
Toujours merci pour ces belles photos, et le reste.

laxmimittal · 19-10-2023 18:14:49

voilà la femme qu'a vu l'homme q'a vu l'ours

L.

ASM · 20-10-2023 21:20:06

Merci à toutes et à tous qui passez par ici en laissant ou non un petit message ...
L'ours est un animal qui fascine en Europe car on en voit rarement. Voir ses traces c'est top - Le voir en face à face c'est vraiment incroyable -Je ne suis pas prête d'oublier cette rencontre.

Bivouac 42/60 – Le Gutaï avec Daniel (Roumanie) – 16-17 Septembre.

La fin de semaine approche, il est temps de penser au bivouac hebdomadaire.
Après un crochet en Moldavie pour gravir le sommet du pays (une colline à 430m), nous retrouvons les Carpates au nord de la Roumanie. Le col Prislop et la petite ville de Borça seraient des points de départ intéressants mais la météo est défavorable avec de la pluie et des sommets dans le brouillard lors de notre passage.
Nous poursuivons notre route et repérons sur notre atlas routier papier de la Roumanie un sommet marqué d’une étoile, le Gutaï.

Samedi 16/09, il fait beau. Nous montons au pass Neteda, un col à 1040m. En contre bas du parking (simple espace en tout venant), une grande carte nous confirme l’intérêt du lieu.
Après l’avoir observée en détail car elle indique bien plus de sentiers et de pistes que notre GPS, nous partons sur le sentier BlancRougeBlanc. Oh, nous ne risquons pas de nous perdre. En plus des marques peintes sur les arbres, des panneaux indiquent chaque changement de direction, la distance et le temps restant (panneaux bien utiles dans la première partie où la trace navigue entre sentiers et pistes forestières).

Après 1h de marche, nous arrivons à une cabane en accès libre qui semble toute neuve. Nous sommes surpris de ne trouver aucun déchet, ni à l’intérieur qui est entièrement vide ni à l’extérieur. (Les déchets sont un fléau dans ce pays même si cela nous a semblé moins pire que lors de notre passage en 2008). Nous poursuivons sur le sentier, sortons de la forêt pour nous retrouver au milieu de myrtilliers et d’arbustes rabougris (sorte d'ifs nains)*. Plus nous avançons et plus nous trouvons et mangeons de myrtilles - autant dire que l’on n’avance pas bien vite !

La crête sur laquelle nous arrivons est parsemée d’affleurements rocheux.

Nous grimpons sur l’un d’eux, contournons un autre … Ah tiens, une plaque visée marquée Le Gutaï 1443m sur celui là… Nous sommes au sommet !

Nous poursuivons sur la crête jusqu’à la Creasta Cocoşolui, une colline crénelée d’un ancien cratère volcanique d’une longueur de 200m. Il y a quelques grimpeurs, plusieurs randonneurs venus de Cavnic et 5 chiens errants pas agressifs. (Les chiens errants, une constante en Roumanie).

Nous faisons une bonne pause au pied de la falaise avant de nous mettre en quête d’un emplacement de bivouac.

Là, c’est trop venteux, ici, trop encombré d’arbustes morts …

Finalement, on se trouve un bel espace avec vue sur la Creasta Cocoşolui.

La soirée s’écoule tranquillement avec le soleil et les nuages qui nous offrent de belles images.

Malgré le vent, je fais une petite circumpolaire pour profiter d’un trafic aérien faible dans ce pays (faible mais pas nul malheureusement).

Nous nous levons à l’arrivée du soleil sur la tente. Vite une photo avant qu’il ne disparaisse.

Puis nous rentrons par le même itinéraire mais avec la brume, l’ambiance est bien différente d’hier.

Nous repassons au sommet du Gutaï.

Le col n’est plus qu’à 2.5km.

De retour dans la forêt, nous profitons des toutes premières couleurs d’automne.

* Si quelqu’un peu me donner le nom de ces arbustes, ce serait top.

Dernière modification par ASM (20-10-2023 21:20:46)

Cabrette · 22-10-2023 21:22:01

Magnifique ! Les paysages les ciels, merci de continuer à nous régaler ! Ça ressemble bien à des charmes ces arbustes mais je ne suis pas spécialiste...

Baloofix · 22-10-2023 21:36:28

Hêtre d'Orient ?

Dernière modification par Baloofix (22-10-2023 21:36:52)

Greewy · 23-10-2023 00:29:10

hêtre à poils, charme d'Adam
les feuilles des hêtres ont des poils, celles des charmes des dents.

Ma fille de 4,5 ans a vu les photos, sur la circumpolaire, elle a dit : "oh elle fait comme nous"
sauf que nous, c'est des photos de mauvaise qualité prises en 2 secondes à l'occasion d'une pause pipi sans utiliser le mode nuit

au top l'ours, j'imagine que ça rentre dans ton top des événements marquants de cette année ?

ester · 23-10-2023 10:37:37

Et la petite formule savoureuse qui va avec :
"Le charme d'Adam, c'est d'(h)être à poil(s)".

Merci à nouveau pour le partage, ASM, quel beau cadeau d'anniversaire pour nous aussi !

SionBhravi · 23-10-2023 20:31:50

ASM a écrit :

#692789arbustes rabougris (sorte d'ifs nains)*
* Si quelqu’un peu me donner le nom de ces arbustes, ce serait top.

Un type de genévrier (?)

ASM · 24-10-2023 20:19:02

Merci pour vos réponse. L'hêtre, je pense que je l'avais reconnu.

SionBhravi a écrit :

#692957
ASM a écrit :
#692789arbustes rabougris (sorte d'ifs nains)*
* Si quelqu’un peu me donner le nom de ces arbustes, ce serait top.
Un type de genévrier (?)

Merci SionBhravi J'ai été voir sur internet et il semble qu'il y ait plusieurs type de genévriers. Les épines n'étaient piquantes donc ce sont peut être des genévriers sabine ??

Greewy a écrit :

#692911Ma fille de 4,5 ans a vu les photos, sur la circumpolaire, elle a dit : "oh elle fait comme nous"
sauf que nous, c'est des photos de mauvaise qualité prises en 2 secondes à l'occasion d'une pause pipi sans utiliser le mode nuit
au top l'ours, j'imagine que ça rentre dans ton top des événements marquants de cette année ?

Même en mauvaise qualité, comment fais-tu pour faire une circumpolaire en 2s ? au smartphone ?

Et pour la rencontre avec l'ours, ce ne sera pas la plus belle photo mais sans aucun doute un des moments les plus marquants du projet.

Greewy · 24-10-2023 20:26:20

c'est une bête photo classique de nuit qu'on a fait. Mais ma fille n'a pas encore un œil très aiguisé. Ce qu'elle a repéré, c'est la tente éclairée sous la nuit

ASM · 24-10-2023 21:11:51

Bivouac 43/60 – Le Kühtai avec Daniel (Autriche) – 24-25 Septembre.

Après quelques jours dans le parc National des Tatras en Slovaquie et en Pologne où le bivouac est interdit, nous voilà déjà en fin de semaine avec une météo froide et humide ; pas toujours évident de combiner voyage itinérant en voiture et bivouac hebdomadaire !
La première tentative à l’ouest de la Slovaquie est un échec. La seconde en Autriche est la bonne.

Nous garons la voiture au Khütaisattel, un col à 2020m au dessus d’Innsbruck où se trouve la station de ski la plus haute du pays. Avec la neige tombée depuis deux jours, nous préférons jouer la prudence en allant vers les Schwarzmoos, trois petits lacs sous le Pirchkogel plutôt que de tenter un sommet.

Équipés de nos chaussures d’alpinisme, nous montons versant sud. Nous trouvons la neige dès 2200m.

C’est humide voir détrempé sur les sections planes, le plaisir des premiers flocons de l’automne !

Derrière nous, la vallée de Finstertal est aménagée avec un barrage à 2330m (Khutaï1) datant des années 80.

Les abords des lacs où nous arrivons sont rocailleux, impossible d’y planter une tente. Par contre, il y a un espace plat et pas trop humide à 2500m vers l’arrivée d’une télécabine.
Il est 16h. Nous décidons de bivouaquer là. Nous faisons une plate forme de neige puis, en attendant qu’elle caille, nous montons sans les sacs au lac supérieur. Le ciel se dégage doucement nous offrant de très belles vues.

A notre retour, la neige a assez durci pour planter la tente. La couche est fine, nos piquets fils et DAC la traverse et sont donc suffisants.

18h, le temps se relève, la température descend, on s’attend à une nuit bien froide…

Le coucher de soleil associé au lever de lune nous offre un superbe spectacle.

Face à nous, un projet titanesque de construction d’un second barrage à 2200m (Khutaï2) est en cours. Ça travaille jour et nuit, 24h sur 24, pour être prêt en 2016 2026.
L’équilibre entre transition écologique et protection du paysage est difficile à trouver…

Allez, une petite nocturne pour le plaisir pendant laquelle je remarque qu’il ne fait pas si froid (-1°)

A 7h30, nous commençons à percevoir la lumière et la chaleur du soleil dans la tente. Une petite photo souvenir dans nos cocons douillets avant le rituel du petit déjeuner, du rangement puis du départ.

Nous entamons la descente sous un ciel complètement dégagé de ses nuages, en faisant quelques variantes pour s’approcher de gouilles et profiter d’éventuels reflets.

Ici, c’est raté, l’eau est gelée en surface.

Là, c’est mieux !

Puis nous quittons définitivement l’univers blanc pour retrouver l’herbe verte. A nos pieds, le lac de retenue inférieur situé à la sortie du village de Khütai.
Nous bifurquons avant de l’atteindre pour retrouver la voiture sans avoir trop à remonter.

edit 28/10 pour corriger la date de fin de travaux du Khütai2.Merci Nicolas

Dernière modification par ASM (28-10-2023 17:28:49)

Nicolas36 · 25-10-2023 19:15:44

ASM a écrit :

#693057 Face à nous, un projet titanesque de construction d’un second barrage à 2200m (Khutaï2) est en cours. Ça travaille jour et nuit, 24h sur 24, pour être prêt en 2016.

En rando, il est facile de se perdre dans les jours, les dates. On s'imagine des époques, des univers... Le Khutaï2 est annoncé pour 2026.
Sinon, on revoit la neige, on s'approche de la fin.

Le forum de la randonnée légère ou ultra-légère !

Annonce

#251 07-10-2023 18:59:42

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#252 07-10-2023 20:31:07

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#253 07-10-2023 21:50:27

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#254 09-10-2023 09:24:51

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#255 09-10-2023 09:47:22

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#256 09-10-2023 10:49:19

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#257 09-10-2023 22:08:56

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#258 11-10-2023 22:00:28

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#259 11-10-2023 22:15:06

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#260 15-10-2023 23:00:14

Re : 2023. 60 ans-60 bivouacs. Bivouac n°60 : Crête des Mémises

#261 17-10-2023 09:49:34

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#263 18-10-2023 08:24:02

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