[Récit + liste] Ma HRP 2023 - De Banyuls à Alós d'Isil

Philippe.u · 05-09-2023 20:01:59

Hola, merci pour ce récit !

Me tarde de voir ton récit de la prochaine journée, on a du se croiser quelque part... Le lundi 17 juillet j'ai fait Font-Romeu => Refuge du Pla Guillem où j'ai passé la nuit et le vent était en effet ultra violent (surtout en fin de matinée au niveau du col de la Carança, obligé de le passer à quatre pattes, j'en ai perdu mes lunettes qui se sont envolées...)

Et j'ai croisé un groupe de jeunes ados en fin d'après midi vers le refuge/cabane de la portella de Rotja, c'était sans doute le groupe dont tu parles

bernard_lyon · 05-09-2023 20:11:28

Salut Philippe ,

ça fait une belle étape dis-moi, Font-Romeu => Refuge du Pla Guillem !
On s'est peut-être croisés en effet, mais je ne me souviens pas avoir discuté avec des randonneurs O-E. J'ai fait le détour par Ulldeter, on s'est peut-être manqués.

Dernière modification par bernard_lyon (05-09-2023 20:12:01)

ludof · 05-09-2023 21:59:15

bernard_lyon a écrit :

#689908Je crains la foule, et je n'avais pas envie de me retrouver dedans alors que la montée au Barbet, je l'ai faite dans le calme le plus total, sans personne

Je peux comprendre ça, je ressens la même chose surtout en rando ou la solitude fait partie du plaisir.
Lors de ma Transalpes j’étais super content d’être arrivé au Buet par l’arête Nord, quand j’ai vu la foule qui montait par la voie normale par laquelle je suis redescendu, je me suis dit que j’aurais rebroussé chemin si j’avais du monter par là.

bernard_lyon · 06-09-2023 17:20:14

J05, lundi 17 juillet : Pla Guillem - Vallée d'Eyne

Aujourd'hui je vais marcher avec Thibault, avec comme objectif un bivouac en haut de la vallée d'Eyne.

Après une bonne nuit, nous démarrons à 6h. Nous ferons une pause plus tard pour prendre notre petit déjeuner. Dans l'immédiat, il nous faut refaire le plein d'eau. Nous ne sommes pas allés repérer la source de Pla Guillem hier soir, aussi nous dirigeons-nous vers la source "Enrico" que j'ai vue en arrivant. Nous descendons dans le vallon à l'est en coupant dans la prairie. Un peu avant la source, nous trouvons sur le bord du chemin une autre source, qui doit correspondre à celle mentionnée par WouinWouin dans le récit de sa HRP. Un petit tuyau y a été ajouté.

La carte ci-dessous montre les sources "Enrico" et "WouinWouin" (points bleus) :

Puis nous repartons vers le sud-ouest en direction des crêtes. C'est tout de suite une impression de grands espaces… Aaacherpééééééé Nous y sommes.

Nous faisons une pause vers 7h à la Collada de Roques Blanques (2252 m) pour prendre notre petit déjeuner. Puis nous reprenons notre marche à flanc vers les crêtes.

Le vent d'ouest est violent, et va nous accompagner une bonne partie de la journée. À l'approche de la Portella de Rotja (2377 m), le terrain devient plus rocheux.

Le petit col (portella) passé, nous tombons sur la cabane de la Portella de Rotja : une cabane métallique rouillée, dont la porte ferme tant bien que mal et n'isole pas trop bien du vent. Une fenêtre a été rafistolée. Table et couchettes à l'intérieur. Pas le grand confort, mais ça dépanne je suppose. Le vent hurle.

Nous grimpons au-dessus de la cabane, et arrivons sur un vaste épaulement. Des cairns indiquent la marche à suivre. Les crêtes s'étendent à perte de vue vers l'ouest en une succession d'ondulations, l'impression d'immensité est grisante dans ce paysage austère.

Nous longeons les pentes de Roca Colom et sommes momentanément un peu abrités du vent. Mais bientôt nous y sommes à nouveau exposés. Il a encore forci, au point de rendre la marche difficile.

Nous arrivons vers 11h à la Portella de Morens (2381 m), et décidons d'aller faire une pause au refuge Ulldeter, côté espagnol. Une vache nous indique la bifurcation…

Nous descendons jusqu'aux pistes de ski de la station Vallter 2000, puis faisons une courte remontée d'une centaine de mètres vers le refuge (2220 m), qui me laisse sur les rotules - il semblerait que j'aie besoin de manger un bout… Hélas nous avions négligé le fait qu'en Espagne on ne mange pas tôt. Il n'est que midi, il faudra attendre 13h pour déjeuner. Nous patientons en discutant avec un couple de vacanciers. Le moment tant attendu arrive… Saucisse et salade de pâtes, bon, ça ira comme ça. Un petit café pas bien violent, et nous allons nous installer à l'extérieur sur l'herbe. Thibault s'allonge pour lire, pour ma part je décide de repartir, j'ai du mal à faire des pauses longues ! Il est deux heures et demie.

Le chemin s'élève et rejoint le GR11, puis grimpe jusqu'au col de la Marrana (2531 m).

Une fois le col passé, apparaît une impressionnante succession de crêtes et de pics.

À l'approche de l'orri de Tirapits, je me retourne et vois au loin Thibault qui me rejoint. Je grimpe jusqu'à l'orri et l'y attends.

Après une pause, nous entamons de concert la montée vers le col de Tirapits. Des isards nous observent depuis le sentier.

Depuis le col, une dernière vue de la vallée que nous quittons… puis de la montée qui nous attend en direction du coll de la Vaca.

Au coll de la Vaca (2793 m), un nouveau panorama grandiose s'ouvre devant nous. Et en dessous, côté français, une série de lacs d'un bleu-vert profond : l'Estany Blau et l'Estany Negre, puis, derrière un épaulement, l'Estany de Carança.

Depuis le refuge Ulldeter, le vent nous avait épargnés, mais dès notre retour sur les crêtes il se manifeste à nouveau, moins violemment que ce matin toutefois. Nous cheminons en direction du coll de Carança (2724 m), puis grimpons à flanc du pic de la Fossa del Gegant, jusqu'au coll de Nou Creus (2796 m), où 9 croix sont fichées dans le rocher. Il s'agirait d'un hommage rendu à autant de nonnes qui se seraient perdues dans la tempête (pas trop sûr de l'explication).

Nous pousuivons sur les crêtes.

Bientôt se profile la dernière ascension du jour : le pic de les Nou Fonts. Pour y accéder, une descente dans les cailloutis, suivie d'une montée raide de 200 mètres dans la caillasse. La fin est particulièrement abrupte.

La photo de la montée prise depuis le sommet est moins impressionnante que la réalité…

Le sommet est vaste, et comporte un poteau métallique avec l'énigmatique sigle "CEF". Un isard solitaire y monte la garde.

Nous redescendons sur la dernière portion de crête avant notre descente dans la vallée.

Nous atteignons enfin le col d'Eina à 2683 m. Il est 20 heures. Quatre cents mètres plus bas se dévoile côté français la vallée d'Eyne, où serpente la Ribera d'Eina dans la douce lumière du couchant. Le vent a beaucoup faibli mais reste présent.

Nous descendons dans le Pla de la Beguda, où nous allons trouver un superbe bivouac au bord de la rivière. Les vaches curieuses viendront bien nous rendre visite, mais elles repartiront vite. Nous montons la tente et préparons notre dîner. Quelle magnifique journée ! La nuit sera réparatrice.

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En quelques chiffres

Total J05 :
32,8 km
D+ 1743 m 
D- 1673 m 
Marche 10h16 (+ pauses 3h56) 
kmE 45,8
IBP 210

Total cumulé :
148,2 km 
D+ 8874 m 
D- 6546 m 
Marche 45h 
kmE 208

Itinéraire

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Dernière modification par bernard_lyon (06-01-2024 18:54:41)

brons07 · 06-09-2023 17:35:51

Super, super.
Les 9 croix dans mon souvenir, c'était pour 9 personnes foudroyées...à vérifier.
Bon, ça donne envie de marcher , je pars traverser les Vosges et je lis la suite en rentrant

bernard_lyon · 06-09-2023 17:39:33

brons07 a écrit :

#690006Super, super.
Les 9 croix dans mon souvenir, c'était pour 9 personnes foudroyées...à vérifier.
Bon, ça donne envie de marcher , je pars traverser les Vosges et je lis la suite en rentrant

Bonne route !

Philippe.u · 06-09-2023 18:55:35

Et bien il semblerait que je sois passé au refuge d'Ulldeter pendant que tu y mangeais! J'y suis arrivé vers 13h30, ai fait le plein d'eau puis j'ai fait ma pause-déjeuner à l'arrière.

bernard_lyon · 06-09-2023 19:01:39

Philippe.u a écrit :

#690019Et bien il semblerait que je sois passé au refuge d'Ulldeter pendant que tu y mangeais! J'y suis arrivé vers 13h30, ai fait le plein d'eau puis j'ai fait ma pause-déjeuner à l'arrière.

Nous étions à l'intérieur, dans l'espèce de véranda près de l'entrée.

Hervé27 · 07-09-2023 11:39:45

brons07 a écrit :

#689791En 2019 j'étais parti à 15h00 de Cerbère ( en suivant l'idée d'Hervé)

Salut brons07

Mon idée de partir en milieu d'après-midi vaut pour un départ d'Hendaye, afin de faire une petite journée de démarrage, bivouaquer sous la Rhûne et aller y voir le soleil levant avant l'arrivée de la foule. Pour un départ de la Méditerranée, ma préconisation est celle qu'a appliqué Bernard : partir bien avant le lever du soleil pour être au plus vite en altitude avant que ça ne chauffe...

bernard_lyon · 07-09-2023 15:24:57

J06, mardi 18 juillet : Vallée d'Eyne - Bolquère

Petite journée prévue aujourd'hui. J'ai l'intention de me trouver un hôtel à Bolquère ou un peu plus haut, et de faire un ravitaillement, avant l'étape de demain qui m'amènera à l'Hospitalet.

Boone nuit à nouveau, et pas de condensation ce matin, le vent y a mis bon ordre… Nous démarrons un peu avant 7 heures, le petit déjeuner attendra Eyne.

Le chemin descend tranquillement le long de la rivière, et nous y rencontrons de nombreuses marmottes et marmottons qui nous observent au passage depuis l'orée de leur terrier.

Au bout d'un moment nous tombons sur un troupeau de vaches avec de nombreux veaux, et nous découvrons Eyne et Bolquère tout en bas. Un curieux nuage barre le ciel.

Nous arrivons à Eyne vers 9h.

Nous nous dirigeons vers un petit marché où des tables et des bancs nous attendent… Nous y prenons un bon café accompagné d'un brownie ma fois très réussi, tendre et craquant. Thibault en profite pour essayer mon sac Atelier Longue Distance, pas sûr qu'il ait été convaincu… Mais il aurait fallu le porter quelques heures pour se rendre compte. Comme il y a du réseau, je vais fureter sur Internet voir ce que je peux trouver à Bolquère, et j'appelle ma moitié qui de son côté m'y a déniché un hôtel. J'achète un pain d'épices, nous reprenons un café, et nous repartons.

Nous traversons le village, et prenons le charmant sentier qui chemine dans les champs. Nous descendons jusqu'à la nationale, point le plus bas de la journée (1500 m, nous venons de 2300 m à peu près). Puis le sentier remonte doucement, passe devant un dolmen, chemine dans de hautes herbes… Nous arrivons à la minuscule gare et traversons la voie ferrée où passe le train jaune (qui va de Latour-de-Carol à Villefranche de Conflent) - nous l'avons raté de peu, nous l'entendrons passer un quart d'heure plus tard.

La petite route nous amène ensuite tranquillement à Bolquère (1630 m).

Nous y arrivons à 11h30, il fait bien chaud. En attendant que ma chambre soit prête, je vais jeter un coup d'œil à la boucherie-charcuterie Blanc… Bonne maison visiblement, les rayons charcuterie et fromage sont bien tentants. J'apprends qu'elle a été fondée en 1920 - à l'époque ils transportaient les carcasses à pied jusqu'à la gare du train jaune… Le magasin dispose en plus d'une supérette où l'on peut trouver l'essentiel. J'y retrouve Thibault, qui a l'intention d'aller bivouaquer au-dessus de Pyrénées 2000. Je le retrouverai demain, suspense…

Je passe la journée à me reposer et à profiter de l'excellent restaurant de l'hôtel. L'après-midi je vais compléter mon ravitaillement à la maison Blanc, car je sais que je risque de ne pas trouver grand chose à l'Hospitalet.

Je ne m'en rends alors pas compte, mais ce n'était pas forcément une bonne idée de m'arrêter ici. Ça me rajoute bien 8 km à l'étape de demain, déjà pas courte. D'un autre côté, c'était bien agréable…

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En quelques chiffres

Total J06 :
12,9 km
D+ 161 m 
D- 891 m 
Marche 3h32 (+ pauses 1h06) 
kmE 16,4
IBP 64

Total cumulé :
161 km 
D+ 9035 m 
D- 7437 m 
Marche 49h 
kmE 225

Itinéraire

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Dernière modification par bernard_lyon (10-09-2023 19:22:15)

bernard_lyon · 07-09-2023 15:35:16

J07, mercredi 19 juillet : Bolquère - L'Hospitalet

Je me réveille tôt ce matin, la journée sera longue. Tout est disponible pour le petit déjeuner en libre service, je suis le seul à en profiter. Je quitte l'hôtel un peu avant 6 heures, il fait nuit.

Il faut d'abord que je rejoigne les hauts de Pyrénées 2000 puis les Bouillouses. Chemin agréable en forêt, où je dérange une biche et son faon, puis traverse un troupeau de vaches - beaucoup de veaux ici aussi. Ça grimpe doucement mais continûment. Quand j'arrive au Pla des Aveillans, je ne trouve plus le sentier pour la suite. J'ai beau tourner et retourner, je ne le vois pas (ma trace en témoigne). Du coup je me résous à monter par la route, et pars à fond de train vers les Bouillouses. Sacré décrassage matinal… J'arrive aux Bouillouses à 8h et demie, et vais prendre un café et une part de tarte à l'auberge du Carlit. Puis je traverse le barrage, un petit tour aux toilettes du point info, et en avant. La matinée commence vraiment maintenant, il est 9 heures, j'ai déjà 12 km et 400 m de dénivelé dans les pattes.

Du coup je ne me sens pas trop de monter au Carlit, je prends le chemin qui le contourne par le nord. Il commence par longer l'immense lac des Bouillouses, une vache me souhaite bonne route. J'avoue ne pas adorer le coin, je préfère les petits lacs et ici il y a trop de monde.

À l'extérmité nord du lac, le chemin oblique vers le nord ouest et longe la rivière de la Têt. Le sentier est très agréable, quoique un peu humide et spongieux, mais la chaleur de l'été a largement asséché le terrain. Un peu plus loin la rivière est coupée de petites cascades, et à l'horizon s'élèvent les puigs de la Grava et de la Cometa d'Espagne.

Je longe ensuite le lac de l'Estanyol, où paissent quelques vaches et chevaux, puis c'est la courte montée, assez prononcée, vers le premier vrai col de la journée : la Portella de la Grava (2426 m), atteinte sur un beau sentier de pierres rouges. Du col, je peux voir d'un côté le lac de l'Estanyol d'où je viens, de l'autre le grand étang de Lanoux où je vais. Le ciel est un peu voilé pour l'instant.

J'attaque la descente, et peux bientôt discerner la cabane de Rouzet à l'extrémité est de l'étang de Lanoux. Je l'atteins un peu avant midi, mais les alentours sont constellés de bouses de vache, ça ne donne pas vraiment envie de faire la pause ici.

Je continue, et trouve un joli emplacement ensoleillé vers 2200 m, surplombant la pointe nord du lac. Petite pause déjeuner, où je peux déguster l'excellent saucisson et la non moins excellente tome achetés hier à la maison Blanc. Avec quelques TUC, on atteint les sommets…

Puis j'attaque la montée vers le 2e obstacle du jour : le col de la Coume d'Anyell (2470 m). Je me rappelle avoir lu qu'il était difficile, et suis assez surpris d'y arriver sans problème en 50 minutes, un peu après 13 heures. Mais…

C'est qu'en fait les difficultés commencent après… Une rude et longue descente dans les pierriers, où j'ai parfois à mettre un peu les mains.

J'arrive un peu avant 15 heures au refuge des Bésines, où je retrouve Thibault qui a bivouaqué cette nuit vers l'Estany Negre et s'est pris un gros orage - lui est monté au Carlit. Bien sûr la conversation avec les randonneurs présents s'oriente sur mon petit sac, et je leur signale notre cher forum à toutes fins utiles… Et nous repartons aussitôt, Thibault et moi, vers L'Hospitalet.

Une longue descente encore, avec quelques remontées, jusqu'à ce qu'au détour du chemin nous découvrions L'Hospitalet en dessous de nous, écrasé sous la chaleur.

Thibault s'arrête pour une pause, comme il aime à le faire, et moi comme de juste je continue et arrive à L'Hospitalet à 17h tapantes. Je me dirige vers le gîte, il y a de la place. Douche, lessive… Je m'attable enfin pour une bière glacée quand Thibault arrive. Lui s'arrête ici, il doit prendre un train ce soir pour un interminable trajet vers la Bretagne.

Pour ma part je vais acheter de quoi déjeuner demain matin à la boulangerie du "Fournil de Louise", et dîne au gîte en compagnie d'un couple de vacanciers et d'un jeune hollandais qui fait la HRP depuis Hendaye. Il y a aussi François, un autre randonneur qui fait la HRP dans le même sens que moi, nous nous croiserons dans les jours qui viennent. J'achète au gîte quelques barres de céréales qui se révèleront excellentes.

Allez, au lit… Ça suffira pour aujourd'hui.

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En quelques chiffres

Total J07 :
37,7 km
D+ 1482 m 
D- 1666 m 
Marche 10h22 (+ pauses 0h49) 
kmE 49,5
IBP 191

Total cumulé :
199 km 
D+ 10517 m 
D- 9103 m 
Marche 59h 
kmE 274

Itinéraire

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Modification : ajout des Bouillouses sur le profil

Dernière modification par bernard_lyon (07-09-2023 16:45:17)

Hervé27 · 07-09-2023 16:11:43

Salut Bernard,

J'avais moi aussi merdouillé aux Aveillans pour trouver le bon départ de chemin, mais il est bien là : il faut en fait aller vers le torrent et le suivre, mais je crois me souvenir qu'une clôture venait un peu compliquer la tâche. A noter aussi que l'an dernier, pas mal d'arbres gisaient en travers du chemin dans la montée vers le 1er lac.

bernard_lyon · 07-09-2023 16:18:10

Merci Hervé. J'ai bien vu la clôture, mais ce qu'il y avait derrière ne ressemblait pas à un sentier… Du coup, pour ne pas perdre plus de temps, je suis parti sur la route.

ludof · 07-09-2023 16:31:33

Merci pour cette suite, quelle étape pour ce dernier jour ...
Si les photos sont bien prises à l'iphone, les marmottes du coin ne sont vraiment pas farouches

bernard_lyon · 07-09-2023 16:38:41

ludof a écrit :

#690084Si les photos sont bien prises à l'iphone, les marmottes du coin ne sont vraiment pas farouches

Oui, c'est pris à l'iPhone. J'ai très légèrement recadré, ça représente environ 75 % de la photo originelle.

bernard_lyon · 08-09-2023 19:25:16

J08, jeudi 20 juillet : L'Hospitalet - Cabana Sorda

Encore un départ avant le lever du jour. Je démarre ce matin à 6 heures, après avoir déjeuné avec les viennoiseries achetées la veille. Je peux rejoindre le sentier en traversant la rivière soit par le sud de l'Hospitalet, chemin que je connais déjà, soit par le nord, je prends donc cette option. Je me retrouve sur un petit sentier d'herbe humide, pas très visible, dans la faible clarté du petit matin…

Je finis par arriver au ruisseau du Siscar, qu'il me faut traverser sur quelques rochers. Le sentier continue son ascension, et passe un peu plus loin sous une impressionnante conduite forcée.

Je m'élève doucement et repasse le ruisseau sur un joli petit pont.

Un peu après, séquence émotion pour moi, c'est l'endroit où j'avais déclaré forfait l'été dernier… Je le passe d'un bon pas, et admire au-dessous de moi, alors que le soleil se lève, les nuages qui enferment comme un couvercle le village de l'Hospitalet dans l'humidité.

Je recroise la conduite forcée, qui plus bas s'enfonce dans les nuages pour rejoindre la centrale de l'Hospitalet.

Un peu plus loin je passe un petit lac de barrage, et continue cette montée douce dans un paysage magnifique, gorgé d'eau qui ruisselle de toute part.

Je finis par atteindre vers 8h et demie l'étang de Pédourés, où je fais une pause. Beaucoup d'emplacements de bivouac ici. Mais il n'y a personne à cette heure ici, l'endroit est paisible, c'est très agréable.

Je contourne le lac par la droite et monte vers l'"abri" de Pédourés, une ancienne entrée de tunnel, au-dessus de l'étang. Il est fermé par une grille, mais la section précédant la grille peut éventuellement permettre de s'abriter d'un orage.

Une dernière vue sur l'étang, et j'emprunte le sentier qui repart à droite au-dessus de l'abri.

Je rejoins bientôt l'étang de Couart, qui s'annonce par un chaos rocheux, avant l'arrivée sur le déversoir qui est à sec. L'ensemble du lac est entouré de gros blocs, qui rendent la progression compliquée. Le sentier longe la rive droite (nord), ça monte et ça descend dans les blocs, je suis attentif au marquage et mets pas mal les mains pour assurer mon équilibre. Eh oui, c'est l'Ariège, ça se mérite !

Je repère deux ou trois emplacements de bivouac au début, puis un autre sous le bosquet vers l'extrémité ouest du lac - deux allemands y sont en train de lever le camp.

Je commence la montée vers le col de l'Albe. La progression se fait toujours dans de gros blocs, je chemine avec beaucoup de prudence. Le chemin s'aplanit un peu aux étangs de l'Albe, puis je reprends l'ascension vers le col.

Je passe le col de l'Albe (2539 m) à midi : ça y est, dès que j'entame la descente je suis en Andorre !

Je vois en dessous de moi les étangs de Juclar, je dois passer sur l'étroit passage entre eux pour accéder au refuge de Juclar, qui est invisible d'ici. En fait il ne sera visible qu'au tout dernier moment, tellement le relief est accidenté.

Le chemin est encore un peu chaotique, avec quelques passages où il faut s'aider des mains.

Enfin j'arrive au refuge (2310 m), il est 13 heures. J'y fais une bonne pause, et m'offre une espèce de hamburger pas mauvais du tout. L'un des gardiens parle bien français et anglais, et me donne quelques indications.

Je dois dire que ça n'est pas la grande forme après ma longue journée d'hier, je rêvais d'arriver aujourd'hui au refuge Sorteny mais je m'arrêterai bien avant. Je vise désormais la Cabana Sorda ou la cabane de Cóms de Jan, on verra. C'est au point que je ne ferai plus de photos cet après-midi, sauf en arrivant à la cabane…

Le plein d'eau fait, je repars à 14 heures, non sans quelques hésitations sur le départ de l'itinéraire. Après 10 minutes de descente, je prends le petit sentier qui démarre à droite (il s'agit du GRP du tour de l'Andorre). Joli sentier, qui monte sec, descend, remonte… pour finir par une longue descente bien raide vers le Riu del Manegor dans le Val d'Incles. Le lieu est enchanteur, avec la petite rivière et beaucoup d'emplacements de bivouac. Pour ma part je continue et remonte en direction du refuge non gardé de Cabana Sorda (2295 m), où j'arrive un peu avant 17 heures. Je vais m'arrêter là, il y en a encore pour 2 heures pour Cóms de Jan, avec pas mal de dénivelé.

Quand j'arrive à la cabane deux allemands qui y ont fait une pause sont en train de partir, puis une jeune flamande d'une petite vingtaine d'années arrive. D'autres randonneurs vont continuer à arriver, des catalans, et aussi François, que j'ai rencontré hier au gîte de l'Hospitalet.

Le refuge est propre, il offre une douzaine de couchages (pas de matelas, ce sont des planches) et une table. Il y même des toilettes sèches à l'extérieur. Il est tout proche de l'estany (étang) de Cabana Sorda, dont le déversoir permet de récupérer de l'eau (il est prudent de filtrer je pense).

Allez, une bonne nuit pour récupérer…

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En quelques chiffres

Total J08 :
19,4 km
D+ 1812 m 
D- 953 m 
Marche 9h14 (+ pauses 1h32) 
kmE 30,5
IBP 163

Total cumulé :
218 km 
D+ 12329 m 
D- 10056 m 
Marche 68h 
kmE 305

Itinéraire

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Dernière modification par bernard_lyon (10-09-2023 19:24:42)

bernard_lyon · 08-09-2023 19:26:18

J09, vendredi 21 juillet : Cabana Sorda - El Serrat

Ce matin je prends le temps d'un bon muesli, et démarre à 7h et demie. Je me sens bien plus en forme qu'hier. D'ailleurs le sentier attaque directement par une belle montée, directement au-dessus de la cabane. Un dernier regard vers celle-ci, et je me lance dans la pente…

Il y a du brouillard ce matin, pas assez épais pour rendre la progression difficile, qui donne au paysage une touche mystérieuse et en accentue le caractère paisible. Les paysages que je vais traverser aujourd'hui seront superbes, ce coin d'Andorre est vraiment magnifique.

La montée s'interrompt pour un replat ponctué de petits lacs, alors que le brouillard se dissipe brièvement.

Puis la montée reprend et le brouillard m'enveloppe à nouveau.

Je finis par arriver à un col sans nom à 2650 m, sous le pic de la Coma de Varilles.

Puis le chemin redescend, jusqu'à ce que je voie apparaître, au-dessus d'un ruisseau, le refuge de Cóms de Jan (2220 m) - cherchez bien, il est là…

J'y arrive vers 9h et demie. C'est une belle bâtisse comprenant 2 pièces séparées avec 4 et 8 couchages, et dans chacune une cheminée. Je fais une pause sur les rochers devant la cabane, grignote quelques barres et m'hydrate.

Puis je poursuis ma route en remontant à 2500 m jusqu'au lac de Basses del Pic et au Riu dels Meners. C'est toujours aussi beau…

Un peu après je vois se profiler à l'horizon le dernier col de la journée : la collada dels Meners (2713 m).

C'est une montée assez facile, qui un peu avant le sommet passe devant une cabane en pierre, plutôt un orri, au sol en terre battue, avec quelques madriers qui peuvent permettre de constituer un couchage.

L'arrivée au col est marquée par 2 pieux fichés de part et d'autre du sentier. Je l'atteins un peu avant midi.

Du col, marqué par un cairn, je vois la belle descente qui m'attend vers le val de Sorteny.

J'entame la longue descente… Je ne sais pas encore où je vais m'arrêter. Il y a le refuge Sorteny, mais je voudrais aller un peu plus loin afin de m'avancer pour demain. Je peux soit m'arrêter à El Serrat et y trouver un hôtel et éventuellement un peu de ravitaillement, soit aller dormir à la cabane Arcalis un peu plus loin. On va voir…

À un moment le sentier passe à proximité de la mignonne cabane de Pleta Serrera. Immédiatement, je repense à la description qu'en avait faite azerty : la petite maison dans la prairie…

Et j'arrive enfin, vers 13h30, au refuge Sorteny.

Personne en bas dans le refuge d'hiver. Je pénètre dans le restaurant, personne non plus à part un serveur qui m'ignore. Ça ne fait pas trop envie tout ça, et il est encore tôt. Bref, je repars sur la piste, puis la route, qui descend vers El Serrat. Il fait chaud, ce n'est pas le plus charmant chemin du monde… Heureusement, un sentier part à gauche, qui va m'amener, par un joli trajet en sous-bois, jusqu'à El Serrat. J'y arrive vers 14h30, et m'aperçois vite qu'il n'y a aucun magasin d'alimentation, c'est un peu ville morte. Je passe devant un hôtel et décide de tenter le coup… Et il y a de la place. Du coup je vais me payer une bonne douche, lessive, repos, et un bon repas ce soir.

Belle journée assez facile, et les paysages étaient superbes !

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En quelques chiffres

Total J09 :
16,0 km
D+ 1001 m 
D- 1723 m 
Marche 6h15 (+ pauses 0h42) 
kmE 25,8
IBP 144

Total cumulé :
234 km 
D+ 13330 m 
D- 11779 m 
Marche 75h 
kmE 331

Itinéraire

Profil

Dernière modification par bernard_lyon (10-09-2023 19:28:26)

azerty · 09-09-2023 10:21:21

Chouette paysages. Je me rappelle avec Pala2 on avait fait les 2 étapes d’une traite après un jour zéro à l’hospitalier. C’était rude.

Déjà tu a dépassé ton max de l’an dernier, good job .

bernard_lyon · 09-09-2023 10:46:02

Merci azerty

ludof · 09-09-2023 10:53:37

Encore deux chouettes étapes

Neofeet · 09-09-2023 10:58:20

Merci pour ce récit et tous ces renseignements utiles.
Belle aventure.

bernard_lyon · 09-09-2023 11:00:08

Salut Neofeet

Cat 09 · 09-09-2023 21:30:02

Merci pour le récit ! Je viens de lire les 9 jours d'une traite et grâce à toi, de Banyuls, je suis déjà revenue en Ariège ! Ça fait de bonnes journées !
Je me méfie toujours un peu de l'Andorre mais ton parcours du Col de l'Albe à Coms de Jan me donne bien envie d'aller y faire un tour.

bernard_lyon · 09-09-2023 22:03:50

Merci Cat

bernard_lyon · 10-09-2023 17:45:30

J10, samedi 22 juillet : El Serrat - Mounicou

Ce matin j'ai droit au petit déjeuner à 6 heures, je ne m'en prive pas, et rafle en sus quelques viennoiseries pour la matinée… Je démarre vers 6h et demie, remonte la route en direction du sentier qui débute un peu plus haut à gauche. C'est en fait une piste, qui chemine en contrebas de la route, entre elle et la rivière. Après une petite heure, j'arrive à la cabane Arcalis (ou "de la Pieta del Castellar"), qui m'a l'air en bon état, mais je n'y entre pas.

Je continue en direction de la station de ski d'Arcalis, et passe un sentier qui part à droite, avec un panneau indiquant "Port du Rat", un col à l'est où je ne vais pas puisque je vais au port de l'Albeille, au nord. Je m'aperçois bien vite que c'est pourtant le chemin que je dois suivre, et rebrousse chemin pour m'y engager. Il y aura plus loin une bifurcation pour le port du Rat. Le chemin grimpe pour rejoindre un très joli vallon, plein de fleurs, avec au fond une splendide cascade.

Je reprends la montée à droite de la cascade jusqu'au premier lac de la journée, l'Estany Primer le bien nommé, petit bijou enchassé dans les montagnes, propice au bivouac.

Le chemin contourne le lac est s'élève en direction de l'Estany del Mig puis de l'Estany de Més Amunt. Je finis par arrivér à un cairn, à côté duquel je fais une première pause.

Quand je repars, je suis très vite au pied du port de l'Albeille, que l'on voit à droite sur la photo ci-dessous. Une montée bien raide sur du cailloutis pas très stable, propice aux chutes de pierres. Le genre de chemin qu'on préfère monter que descendre (comme la plupart en fait !).

Une fois en haut, le vent violent me cueille par surprise. La vue en arrière vers l'Andorre donne pour une fois une assez bonne idée de la montée accomplie.

Mais c'est surtout la vue vers l'Ariège qui coupe le souffle : un paysage rocailleux parsemé de petits lacs (les étangs de l'Albeille), dominant les nuages qui couvrent la vallée au nord.

Je m'engage dans la descente et me retrouve très vite dans la caillasse, avant que le sentier ne passe au-dessus du plus grand des lacs de l'Albeille.

J'arrive bientôt au magnifique panorama de l'étang de la Goueille. Franchement, l'Ariège se mérite, mais que c'est beau…

Je descends ensuite dans un amoncellement de gros blocs (l'Ariège se mérite, air connu…).

Puis c'est une remontée très raide, de gros blocs et de terre, où je m'aide bien des mains par endroits.

J'arrive à un replat où j'aperçois pour la première fois l'étang Fourcat, et grimpe un dernier (en fait non !) rocher avec des prises faciles…

De là haut je peux enfin admirer l'étang Fourcat.

Je continue et finis par découvrir le refuge, perché sur son rocher. Pour y accéder, il faut descendre du rocher (une corde facilite la descente), puis remonter de l'autre côté, où de belles prises sont disponibles.

Et me voici au refuge… il est juste après midi.

Pour ne pas déroger à ce qui est en train de devenir une habitude, je m'offre une bonne rougaille, suivie d'une tarte aux myrtilles, et d'un café.

Un peu après 13h je repars. J'ai décidé de prendre le chemin supposé le plus facile, par l'étang d'Izourt, plutôt que de passer par le Malcaras. Pas sûr que ça ait été une bonne idée au final… La descente par l'étang d'Izourt est certainement moins belle que le sentier par le Malcaras. Mais j'ai aussi besoin d'aller compléter mon ravitaillement à Auzat ou Vicdessos, c'était le choix logique.

La vue sur le "petit étang Fourcat" en dessous du refuge est magnifique.

Une fois passé le lac, je me retourne une dernière fois vers le refuge, juché sur son rocher, puis entame la longue descente.

J'aperçois très vite mon objectif : l'étang d'Izourt, et me rends compte qu'il est presque à sec. Des randonneurs rencontrés m'apprendront qu'EDF fait des travaux d'entretien sur le barrage.

Je rencontre en effet des dizaines de randonneurs qui montent vers le refuge… Je ne sais pas où ils vont dormir, il n'est pas si grand, et il n'y a pas trop de places de bivouac… J'arrive en bas à 15 heures, et continue le long de la rive est de l'étang.

Une fois passé le barrage, je découvre, au milieu des baraques de chantier, les anciens baraquements, site d'une catastrophe en 1939 (31 morts du fait de l'effondrement des baraquements causé par le poids des quantités exceptionnelles de neige tombées en quelques jours).

Puis je poursuis la descente, d'abord sur le sentier puis, une fois passée la centrale électrique de Pradière, sur une petite route. Arrivé au niveau d'Artiès, je tends le pousse à la première voiture rencontrée, qui s'arrête… Je serai ainsi gentiment amené à Auzat, où je m'aperçois qu'il n'y a rien comme magasin. Je marche jusqu'à Vicdessos, et vais faire mes courses dans le petit supermarché. En fait j'ai commandé quelques provisions auprès des tenanciers du gîte de Mounicou (ils ont l'habitude de faire ces courses pour les randonneurs), mais j'ai oublié quelques items…

Je téléphone alors au gîte de Mounicou pour les prévenir que j'arriverai un peu tard. Et c'est alors que Marinette Lamic, qui tient ce gîte depuis des années, m'informe que le monsieur qui tient le gîte avec elle est de passage à Auzat et va pouvoir me remonter en voiture. Une petite attente, et me voici embarqué pour les quelques minutes du trajet de 10 km jusqu'à Mounicou. Merci à lui !

Au gîte, je retrouve François, parti un peu avant moi de la Cabana Sorda, qui a dormi la nuit dernière à la cabane Arcalis. Et aussi, entre autres, un très grand et maigre randonneur qui clame à qui veut l'entendre qu'un sac lourd, ce n'est pas pour lui, d'ailleurs c'est pour cela qu'il ne bivouaque pas. Au total, son sac est bien plus lourd que le mien, mais la conversation s'avère impossible… l'équipement léger, ce n'est pas non plus pour lui.

Au final, la descente depuis l'étang Fourcat s'est révélée interminable et peu intéressante (même si la vue sur le barrage était spectaculaire). Mais la matinée, avec la montée au port de l'Albeille puis jusqu'au refuge de l'étang Fourcat, est inoubliable.

Après quelque hésitation, je décide de me faire un nouveau jour 0 à Mounicou. Un peu de regret quand je vois les randonneurs partir le matin, mais je reste sur ma décision. J'avance sur ma lecture

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En quelques chiffres

Total J10 :
22,3 km
D+ 1349 m 
D- 1949 m 
Marche 8h49 (+ pauses 1h28) 
kmE 34,4
IBP 162

Total cumulé :
256 km 
D+ 14679 m 
D- 13728 m 
Marche 83h 
kmE 365

Itinéraire

Remarque : la qualité de la trace dans la descente vers l'étang d'Izourt n'est pas très bonne, j'ai un peu corrigé mais laissé l'essentiel tel quel.

Profil

Modification : correction profil, bzzz bzzz…

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#26 05-09-2023 20:01:59

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#27 05-09-2023 20:11:28

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#28 05-09-2023 21:59:15

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#29 06-09-2023 17:20:14

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#32 06-09-2023 18:55:35

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