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#1 27-04-2006 20:05:18

laurent
Banni(e)
Lieu : Citoyen du monde né à Dakar
Inscription : 16-05-2005
Site Web

Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

En réponse aux questionnements sur la marche au long cours par rapport à la marche de quelques jours qui ont débuté ici entre Kai, Highpictv et moi, je propose qu'on réfléchisse ensemble aux différences qui existent entre partir quelques jours et partir des semaines, des mois voire des années. C'est un sujet qui me semble fondamental et qui fait progresser, je pense, ce concept de marche légère... Il a été quelquefois abordé sur ce forum (notamment par Olivier, Peyo, Oscar & me) mais je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à dire... Même si rien ne remplace évidemment l'expérience en la matière... Et peu d'entre nous sont partis plus d'un mois... Au fait qui ? Manifestez-vous ! Pour ma part c'est 34 jours l'été dernier et ce sera heureusement 70 ou 80 jours cette été puis quelques années à partir de cet hiver ! J'aurai donc certainement beaucoup de choses à vous dire en octobre, et en 2008 ou 2009, alors là... Espérons que ce beau forum existera toujours ! Je compte sur vous tous pour cela !

Il me paraît essentiel d'aborder ce sujet sous différents points de vues:
- le matériel, notamment en fonction de l'autonomie recherchée - je suis souvent effaré de voir des listes sans précisions sur cette donnée essentielle...
- la part intime (psychologique - je déteste le mot) qui entraîne de nombreuses choses...
- la part... à vous !

Donc si vous, vous partiez sur le long cours, quelles seraient les différences avec vos marches habituelles ?

Je repasserai plus tard car je suis très fatigué par ma journée de boulot... Je vais écouter un peu de musique et vous lire en silence !

Laurent

PS: c'est beau les différences... Cela crée toujours une grande richesse comme pour le vivant !

Dernière modification par laurent (27-04-2006 20:12:33)


La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme. (Pierre Reverdy)
La fragilité est une grande force comme le sont les bambous dans le vent, les brins d'herbes à la rosée du matin et nos cils pour le chagrin. (Laurent bavella)
http://laurentbavella.com/ - Corsica

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#2 27-04-2006 20:22:07

Carn mor Dearg
Revenant
Lieu : Belgique
Inscription : 17-07-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Ben je me rend compte que :
que je parte 3 jours ou 3 semaines, le matériel reste le même, seules changent les quantités de bouffe...
Que je parte en hiver ou en été, seul le sac de couchage et le matelas change... ah et une paire de gants plus chauds aussi...

Pour le long court... :
peut-être un caleçon de rechange, une troisième paire de chaussetttes et un deuxième T-shirt techniques...
Un matelas mousse, pour pas avoir le problème des trous.
Des lacets de rechange (cordellette 3mm)
Beaucoup plus de films photos big_smile
Un peu de quoi me laver quand même... peut-être


"C"est juste l'éthique britannique. On garde les montagnes vierges, sans spits. Beaucoup de voies sont faciles, tu peux te protéger avec des coinceurs. Alors pourquoi mettre des spits? Pour abaisser la montagne à ton niveau?" Andy Turner

"Nager. C'est ce que l'on recommande en cas d'avalanche. Nager? Ceux qui écrivent les guides de survie sont des rigolos." Joe Simpson

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#3 27-04-2006 20:24:10

Kian
-
Inscription : 05-04-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Belle intiative Laurent. N'ayant aucune expérience de la marche au long cours, j'espère que ce sujet va être bien nourri, ce qui à son tour nourrira mon âme et entretiendra mon envie de partir sur une longue durée.

Kai


La vie est un miroir qui reflète nos croyances erronées

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#4 27-04-2006 20:43:56

highpictv
dit "Hichpyche"
Lieu : Talence, Bidart ou Aragnouet
Inscription : 01-06-2005
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Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Comme je l'ai déja dis et comme le dit carn, je ne vois pas la différence entre partir 3j ou 1 ans. Comme Kai je n'ai pas d'expérience sur ce type de marche mais je ne vois pas ou peut être la différence.
Il me semble que si je devais partir si longtemps je partirai avec le minimum et j'acheterai au fur et à mesure que mes vetements s'useraient (je pense surtout aux sous vétements).
Pour ton soucis d'autonomie, cela m'intrigue un peu. Il me semble que tu compte arpenter la France ou l'Europe et plutôt dans les plaines. Ces régions sont trés peuplées, et tu croisera forcément des villages régulierement (a moins de vouloir les éviter ...), et donc il n'y aura pas de rééls soucis de ravitaillement.

Dernière modification par highpictv (27-04-2006 20:50:29)


- Mieux vaut être mort en vallée d'Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
Mes randos dans mon trombino.

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#5 27-04-2006 21:35:03

Kian
-
Inscription : 05-04-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Il y'a une chose en tout cas qui me parait primordiale, même capitale, c'est la qualité de la nourriture. Venant de moi c'est un leitmotif mais on ne répète jamais trop ce genre de conseil. On peux faire des sacrifices et des compromis sur quelques jours, mais par la suite, il faut bien veiller à avoir une alimentation parfaitement équilibrée en y incluant à intervalle les plus réguliers que possible, des repas contenant des aliments frais et vivants. D'après mon livre de Ray Jardine, il semblerait que la raison principale d'abandon dans les longues marches viennent du mental qui ne veut plus, et cela est directement attribuable à un déséquilibre physiologique tributaire de l'alimentation.

Laurent à également souhaité avoir les avis sur les phénomènes plus intimes, psychologique etc. qui peuvent survenir. Je me permets de soutenir son souhait sur cet aspect primordial et oh combien intéressant.

Et toi Laurent, que peux tu en dire, toi qui à déjà fait l'expérience de marche au long cours?

Kai


La vie est un miroir qui reflète nos croyances erronées

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#6 27-04-2006 22:18:09

scal
pense profond, pense spéléo !
Inscription : 12-09-2005
Site Web

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Il y a tellement de façon de marcher...

si je devais partir au long cours je me poserai d'abord la question
de la façon, car pour moi faire par exemple le Puy - Compostelle n'est
pas la même démarche que traverser l'arc Alpin ou faire la HRP : d'une part il
y aurait les marches a carractère social où la rencontre principale serait
les personnes, d'autres part les marches où la rencontre principale serait celle
entre son corps et les éléments, la nature

je fais une différence radicale entre les sorties de 2 3j et celles qui
dépassent les 5 6j : dans les premières je suis encore dans mon
rytme hebdomadaire celui scandé par le travail, dans les secondes petit à petit
mon organisme s'accorde au temps du pas, au rythme du couché tôt levé
tôt  désormais donné par le chant des oiseaux, il s'imprègne du contact rapproché
et répétitif avec le sol, il s'affute aux odeurs et se fortifie à la rugosité du vent ou
du soleil... bref,  lentement mais surement il s'adapte  et commence à faire corps
avec la nature

il y a aussi le cycle de l'eau avec la sensation au bout de quelques jours
d'un certaine régénération liée à l'eau perdue en sueur et celle gagnée
avec les sources de façon répétitive. Il arrive une certaine épuration liée
à l'effort qui aiguise le goût et rend de la saveur aux aliments  par une faim
saine. En général sur le long terme mon corps s'affute, il respire une
autre santé.

Mai tout ceci est bien lié à la nature de la randonnée, je peux faire une
rando de 10j en dinant et dormant dans les gîtes et c'est alors un autre rapport,
d'autres charmes...


" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono

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#7 28-04-2006 04:15:13

oli_v_ier
Administrateur
Inscription : 24-01-2005
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Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Comme d'autres, je pense que la principale différence entre les marches longues et courtes est le... mental que tu dois avoir. Concernant le matos, peu de différences. Il y en aura, certes, mais peu.
Et je dirai même qu'il y a 99% de chances qu'une longue marche soit écourtée uniquement à cause du mental.
La mauvaise qualité de la bouffe peut effectivement être la raison d'une baisse de mental, mais j'en connais bien d'autres qui sont aussi critiques: être mouillé tout le temps, avoir froid, s'ennuyer (parce qu'on trouve les paysages moches par ex.), être blessé, , etc.

Beaucoup abandonnent en disant: j'étais mal équipé, mes chaussures me faisaient mal, le temps était trop mauvais, etc. Le truc c'est que quand on part pour 2, 3, 4 mois et plus, à moins d'être dans le désert, l'essentiel des problèmes de matos peuvent se résoudre facilement en rejoignant la civilisation. Le mauvais temps ? Ce n'est que ce qui précède le beau temps ! smile

A moins d'être isolé très longtemps, je relativiserai donc l'importance de la qualité de la bouffe, l'esprit s'adapte (peut-être pas chez tout le monde peut-être, hein Cyrille wink ): je me suis vu près à donner TRES cher pour une poignée de cacahuètes (on avait donné un chiffre Nico et moi en Islande mais j'ai oublié combien) et penser toute la journée au bonheur de savourer le soir même du beurre posé sur une biscotte au sésame de 4*5cm. C'est un énorme avantage de pouvoir manger équilibré, mais il ne faut pas en faire un plat smile si on n'a pas eu de fruit pendant 2 semaines.

Il y a quelques astuces pour aider ton mental, permettre aux idées positives de prendre le dessus sur le négatif, mais ça ne suffit pas toujours. Une chose essentielle dans les moments difficiles: savoir se satisfaire de peu, voire quasiment rien.
Il faut chaque fois que c'est possible savoir inventer, bricoler, résoudre les problèmes en "sortant la tête du guidon". Mais les problèmes ne peuvent tous se résoudre (en tout cas dans l'immédiat), alors il faut savoir accepter d'avoir faim, d'être mouillé, d'être triste ou déprimé, d'avoir mal même parfois.
C'est très personnel comme démarche et ça pourra paraître stupide à certains, mais désormais, avant de partir je me fixe une ou plusieurs raisons d'abandonner le voyage (les plus précises possibles). Il devient alors beaucoup plus facile d'ignorer les autres choses qui pourraient me décourager ou me donner envie d'abandonner.

J'ai un exemple que j'utilise souvent: on marche sous la pluie, le terrain est pourri, boueux, il y a des ornières, des flaques, des rivières, pendant 2h on se casse le cul à essayer de garder ses pieds au sec en sautant à gauche à droite, en imaginant le passage futé pour éviter tous ces obstacles liquides, en se disant qu'on serait mieux avec des chaussures Super-lowa-pro-tech-gore-patex, puis soudain on tombe les deux pieds dans une rivière jusqu'aux genoux... On peste, on râle, puis on reprend la marche sans plus faire attention à l'eau, à la boue... Et là on se sens tout d'un coup libéré d'une énorme contrainte, la randonnée redevient un plaisir et on ne risque plus de se casser une jambe en faisant l'équilibriste sur une branche pour éviter une flaque wink.

Ce n'est qu'un exemple, mais souvent on se prend trop la tête avec des détails. Et c'est justement un des grands intérêt des longues marches: petit à petit, on se rend compte des futilités de certaines choses, matérielles (au fûr et à mesure on vide son sac) et intellectuelles (le confort devient quelque chose de très relatif), en contrepartie bien sûr on prend conscience de ce qui est vraiment important pour nous.

Donc bien sûr il faut être très léger.
Ce n'était pas de la longue durée du tout, mais lorsque nous sommes allés au Guatémala Stéphanie et moi, chaque jour nous avons apprécié d'avoir un sac léger: liberté d'aller partout (faire des randos sans revenir au point de départ pour récupérer son gros sac), dans les transports on garde le sac avec soi (même possibilité de prendre l'avion sans enregistrer le sac),  etc.
Eviter d'avoir un super sac tout beau tout neuf avec marqué dessus "Il y a un super reflex numérique à 5000€ caché dedans". Un sac moche, usé, très banal est une sacré garantie de sécurité dans certains endroits.

Pour toi, Laurent j'aurai un conseil personnalisé wink : ce n'est peut-être (probablement!) pas du tout dans tes intentions, mais dans un premier temps, évite les sentiers où tu seras loin du monde, des gens. Je te connais peu, mais tu me donnes l'impression d'être quelqu'un qui a beaucoup besoin d'échanger, de parler, de partager et pour certaines personnes, la solitude est redoutable. Même si dans un premier temps on l'apprécie (elle est propice à la méditation!), ça peut devenir très vite insupportable. J'en ai fait l'expérience une fois, mais heureusement le GROS coup de cafard est passé assez vite.

Il y a une infinité de façon de voyager, avec des objectifs tous aussi nombreux et il n'est pas rare qu'ils soient boulversés pendant le voyage ! Et c'est parfois tant mieux.

Un lien que j'ai lu il y a bien longtemps, j'espère qu'il n'a pas changé:
http://www.artoftravel.com (en Anglais)
Notamment le chapitre 14 pour répondre à ta question: http://www.artoftravel.com/14backpacks.htm

artoftravel.com a écrit :

It's difficult for the inexperienced to understand how little you need when traveling, and how important a light pack is. Most believe the things used in ordinary life are necessities. After eight tours the barest minimum of gear is not only what I want, but what I must have. Except for a few emergency items, I can't be burdened for months with anything that isn't useful almost every day. If a special need arises I can always use lightweight money or duct tape to address the problem.

Voir aussi le chapitre 8, parce que tout n'est pas si rose: http://www.artoftravel.com/08thieves.htm


La marche ultra-légère n'est pas un but, mais un moyen. "Un sac lourd est un sac bourré d'angoisse."
Mon équipement pour l'Islande 2008 en détail.

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#8 28-04-2006 09:28:55

Kian
-
Inscription : 05-04-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Voilà une réponse très précieuse Olivier.

oli_v_ier a écrit :

C'est un énorme avantage de pouvoir manger équilibré, mais il ne faut pas en faire un plat  si on n'a pas eu de fruit pendant 2 semaines.

Par long cours, je pense que Laurent pensait à des mois de voyage, mais tout est relatif surtout si je considère que ma plus longue randonnée est d'une semaine. Il faut que je palie à ça rapidement smile.

Kai


La vie est un miroir qui reflète nos croyances erronées

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#9 28-04-2006 13:38:06

Carn mor Dearg
Revenant
Lieu : Belgique
Inscription : 17-07-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Effectivement, la réponse de Olivier est très pertinente car elle me rappelle deux cas précis où le mental a prix le dessus sur le physique dans des conditions similaires... Voici le plus marquant...
3 jours de pluie ininterrompue sur l'ile de la réunion et cette mémorable descente du piton de la fournaise par la jungle du Foc-Foc... il pleuvait des cordes (j'ai appris plus tard que cette zone de l'ile connait des records de pluviométrie mondiale roll , merci j'avais remarqué lol ), et la journée devait, selon le topo durer 7h30, 7h30 de descente dans la jungle... au départ sur les pente du volcan pas de problème, la caillasse volcanique laissant pénétrer l'eau... puis la jungle: boue, flaques, boue flaques et encore boue... racines proéminantes, arbres abbatus sur le chemin.. comme olivier, on essayait temps bien que mal de rester les pieds secs... après 1h, je regarde mon, co-équipier et sans mot dire je saute à pieds joints dans une flaque et en ressort les chaussures remplies d'eau... la suite de la descente se transforma rapidement en jogging où le jeux consistait à se taper le plus de flaques possibles lol ... bizarre je sais mais cela reste un souvenir inoubliable wink de plus la journée fut finalement bouclée en 5h...  Notre mot d'ordre dans les coups durs : "A LA RAGE!!!"


"C"est juste l'éthique britannique. On garde les montagnes vierges, sans spits. Beaucoup de voies sont faciles, tu peux te protéger avec des coinceurs. Alors pourquoi mettre des spits? Pour abaisser la montagne à ton niveau?" Andy Turner

"Nager. C'est ce que l'on recommande en cas d'avalanche. Nager? Ceux qui écrivent les guides de survie sont des rigolos." Joe Simpson

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#10 28-04-2006 15:30:28

scal
pense profond, pense spéléo !
Inscription : 12-09-2005
Site Web

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

je crois que sur le long cours il est impératif de préserver une certaine vitalité
qui quand elle décline est bien souvent le point de départ de la baisse de moral
et donc savoir se ménager des temps de break

ces temps là il faut qu'ils constituent une rupture avec le milieu ambiant, ainsi
pour quelqu'un depuis 2 mois sur les sentiers de montagne c'est peut être de
descendre en vallée se faire un bon resto et un cinéma et voir du monde
pendant 24 ou 48h ! et inversement, pour un randonneur urbain ça peut consister
à partir s'isoler au vert

la lassitude physique  et morale  est une cause de baisse de vitalité, il est nécessaire de
rompre sa pratique quotidienne répétitive, ce qui sera d'autant plus effectif si on change
de milieu en même temps.

j'ai passé 4 mois dans la jungle de Papouasie où les conditions étaient difficiles
au bout de 3 à 4 semaines il s'avérait nécessaire de redescendre
en bordure de mer, cette descente nous prenait 2 bons jours de marche et à mi parcours
un dégagement nous permettait pour la première fois depuis longtemps d'appercevoir
la côte, un large pan de ciel et l'océan : c'était un moment de bonheur, un véritable bain de jouvence !
après  48h passées au camp de base à farnienter dans les lagons au contact de
l'air marin, nous étions completement refaits et repartions en explo

ce schéma , avec plus ou moins de nuances, doit être bénéfique pour marcher dans le
temps dans les meilleurs conditions psychiques et physiques

Dernière modification par scal (29-04-2006 14:06:14)


" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono

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#11 29-04-2006 12:42:34

Artiguel
chat errant
Inscription : 24-04-2006

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Du point de vue équipement, la liste postée par Kaï me paraît intéressante pour une randonnée au long cours:
https://www.randonner-leger.org/forum/v … 893#p17893

Comme le montre Kaï, la combinaison sursac + tarp (en choisissant peut-être une tarp plus large) n'est-elle pas la plus adaptée pour une randonnée au long cours (en France par exemple) où les conditions peuvent varier d'un endroit à l'autre, d'une saison à l'autre ?

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#12 30-04-2006 22:08:18

Kian
-
Inscription : 05-04-2005

Re : Marche légère de courte durée et au long cours, les différences ?...

Artiguel a écrit :

Du point de vue équipement, la liste postée par Kaï me paraît intéressante pour une randonnée au long cours:
https://www.randonner-leger.org/forum/v … 893#p17893

Comme le montre Kaï, la combinaison sursac + tarp (en choisissant peut-être une tarp plus large) n'est-elle pas la plus adaptée pour une randonnée au long cours (en France par exemple) où les conditions peuvent varier d'un endroit à l'autre, d'une saison à l'autre ?

En parlant de s'adapter, j'ai passé le weekend sur le bateau de mon ami Tony et j'ai dormi dans la cellule arrière du bateau. Il y'avait 25 noeuds de vent et des rafales plus importantes. Mon tarp m'a servi à épouser le profil de la cabine, empêchant de ce fait les turbulence de balayer mon visage. Le sursac quand à lui a servi à mon pote Roland pour ajouter quelques précieux degré à son sac de couchage. Il n'avait pas mon précieux tarp alors il a complètement fermé le sursac et laissé un petit trou pour respirer.

La nuit était splendide, le ciel absolument noir et constellé d'étoiles, parfaitement translucide grâce à la bise soufflant son vent frais du nord. Les mâts des bateaux du port de Nernier tintaient au rythme des drisses de corde et d'acier qui choquaient l'aluminium des mâts. Le vent sifflait au travers des structures des bateaux des sonorité tantôt graves et tantôt aigues, parfois bourdonnantes, se mêlant parfois, comme un coeur d'êtres mystérieux entonnant une mélopée envoûtante. Bercé par les vagues qui se fraiyaient un chemin par la passe de l'entrée du port, le bateau choquait régulièrement contre les parebattages. Cette surprenante berceuse à fini par avoir raison de mon immersion quasi mystique et j'ai fini par m'endormir.

Le matin, réveillé par une assemblée de foulques qui roucoulaient et de canards suivis de leurs petits caquetants, le soleil était au rendez-vous, le vent était épuisé et et moi parfaitement reposé après cette belle nuit. Aller, c'est reparti pour une maginifique journée de voile. Merci à toi Tony.

Kai

PS: Désolé j'ai dérapé un peu du sujet. On dira que la randonnée au long cours emprunte parfois des chemins lacustres.

Dernière modification par Kai (01-05-2006 10:13:23)


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