[Récit + liste] Une traversée hivernale de la France

pogo · 28-02-2021 14:54:54

Salut la Mulitude,

J’ai traversé la France cet hiver depuis mon domicile en banlieue parisienne jusqu’aux Pyrénées. Parti au solstice le 21 décembre 2020, j’ai atteint Bagnères-de-Luchon le 5 février 2021. Soit 42 jours de marche et 5 jours de repos cumulés chez des proches.

Plus de détails : https://www.visugpx.com/zNlJAwK3sK

L'itinéraire évite le plus possible les voies que j'ai déjà parcourues et les routes, emprunte le plus souvent des parcours balisés, a priori bien tracés et dont le suivi laisse largement le téléphone en veille. Je passe également par les domiciles de proches, en Touraine et près de Toulouse. J'ai marché un peu plus de 1300 km.

Voie verte avant Châlus (Haute-Vienne)

L'hiver est une saison inhabituelle pour ce type de projet et il m’a semblé intéressant de vous livrer, outre des bribes de récit, quelques retex sur des matériels de MUL dans ces conditions différentes.

L’hiver.

Dimanche 27 décembre. Il est 6 h du matin. Il fait nuit. Le vent souffle déjà très fort dans le petit bois au sud de la Beauce où j'ai posé le bivouac hier soir. Ces trois derniers jours, j'ai poussé mes étapes au mieux en prévision d'un méchant grain dont les prévisions météo affinent peu à peu les contours inquiétants. Mais la boue limoneuse des chemins agricoles m'a ralenti en agglutinant sous mes semelles des raquettes pas MUL du tout. Hier soir, j'ai téléphoné au seul hôtel ouvert de Beaugency pour réserver une chambre. Fin de la Beauce avec 4 bivouacs boueux, fin de ma première semaine : un gros décrassage s’impose. 15 kilomètres, ça devrait le faire malgré la tempête.
Rituel matinal : manger, s'habiller, ranger, plier. C'est parti, il est à peine 7 h, un peu de lune allume les nuages d'un vague halo qui me suffit. À peine quitté l’emplacement de bivouac, une branche s’affale tout près. Les arbres tanguent tels des mâts dans un port breton un jour de fort suroît. Je quitte avec peine le sous-bois encombré de branchages et rejoins ma trace. Retour dans la plaine plate, sombre et humide. Le vent est furieux. De secteur sud-ouest, je le prends pleine face. Il m'envoie des gifles de pluie. Mes pieds pataugent, j'ai besoin du bâton. 110 km/h dira Météo France. Plus sous les rafales qui souvent me clouent sur place. Tenir, c'est tout, avancer obstinément. J'ai le moral, j'en ai vu d'autres, je profite mais vivement que j'arrive. Je vois enfin le pont qui va me faire traverser l'A10. Je sais que derrière je vais commencer à descendre vers la Loire et trouver un peu d'abri avec les premières maisons. Avant le pont il y a quelques arbres. Une rafale monstrueuse me cueille. Je me mets en boule dos au vent, les branches volent. 5 secondes incroyables. Beaugency enfin. 4 heures pour 15 kilomètres, 4 heures inoubliables. La tempête s’appelait Bella. Plus tard je croiserai Justine. C'est l'hiver.

Bivouac d’avant tempête

Truismes : en hiver il fait froid, il pleut, il neige, il y a du vent, de la boue, des zones inondées, rien ne sèche. Tu peux garder les pieds mouillés pendant des jours et des jours. Mais la lumière est la plus belle, les couleurs les plus subtiles et les parcimonieuses apparitions du soleil prennent une valeur incomparable.

Forêt de la Bessède (Dordogne)

En hiver, la nature est désertée : je n'ai croisé aucun.e marcheur.se. mais quelques rares promeneurs et chasseurs. La plupart des petites bêtes qui piquent, mordent, sucent ont abdiqué aussi. Youpi !

Dans le Périgord blanc (Dordogne)

En hiver, la plupart des robinets d'eau accessibles, toilettes publiques et surtout cimetières, sont fermés à cause du gel. En hiver, tu ne te laves donc pas beaucoup.

De la boue, encore de la boue… (sud du Loir-et-Cher)

En hiver, les jours allongent. C’est beau. Je marche tous les matins entre une et deux heures de nuit. Sans lampe la plupart du temps, je guette les toutes premières teintes du ciel annonçant le jour, plus ou moins retardées par l'épaisseur variable des nuages. Chaque jour, cet instant précieux est vécu plus tôt comme le précise ma montre. Le 21 décembre le soleil est levé pendant 8 h 15 à Paris et le 5 février pendant 10 h 06 à Bagnères-de-Luchon. Maintenant je le sais vraiment.

Pandémie.

Pas de confinement sur cette période et les horaires de couvre-feu ne me concernent pas : la chance ! En revanche, la fermeture des bars gêne un peu plus les ravitaillements en eau et impose un déjeuner systématiquement dehors et donc vite glacial. Aucun plat un peu cuisiné ne vient rompre la monotonie des menus un peu tristes du MUL à popote en titane. J'aime les bistrots pendant mes marches, parenthèses sociales sans frime, certes trop masculines.

Géographie.

Quel plaisir de traverser mon pays ! D’observer sur une distance significative la variété des paysages, des reliefs, des sols, de la végétation, des habitats…

Ma progression prend pour témoins les passages de frontières de départements et la traversée des fleuves et rivières. J'en attends toujours le moment.

La Gartempe à Antigny

Passionné de montagne, je savoure les quelques reliefs, les plus nombreux avant les Pyrénées avec le géhère 36 dans la vallée de la Vézère. Je relève avec attention mon passage des « monts » du Limousin d’où je bascule vers le bassin de la Garonne : sur mon chemin, un culmen à 417 m me hisse un mètre plus haut que les Avaloirs normands mais d'Armorique. La Beauce est une belle expérience du plat et les trois derniers jours pyrénéens, avec une météo miraculeuse, me procurent d'intenses joies.

Au bout de l’Essonne, c’est parti pour plus de 100 km de plat beauceron

Massif du pic du Gar

De très jolis villes et villages, presque tous déserts, ponctuent mon parcours. Je ne sais plus découvrir ces lieux autrement qu'en y arrivant à pied. Partout des châteaux, de belles maisons… tant de choses à admirer.

Abbaye de Cornilly (Sologne)

Rencontres.

Quelque part en Indre-et-Loire. Il est bientôt 16 h, il fait sombre et froid, il bruine. J'ai déjà marché plus de 36 km. Je repère sur la carte un plan d’eau à la sortie d'un gros village : je pourrais y trouver un emplacement de bivouac. La mairie est encore ouverte. Y arrivent peu après moi deux élus, une femme et un homme, qui m’autorisent à dormir près de l'étang et me posent quelques questions sur mon voyage, inhabituel en cette saison. Deux heures plus tard, alors qu'un feu poussif fume dans le réchaud, l'élue vient m'offrir un repas complet chaud. Les meilleures saucisses de ma vie. Merci Madame.

Vallée de la Vienne. Je viens de faire le plein d'eau du soir et la carte ne laisse pas augurer de bivouac proche. Une douleur à la cheville droite m'inquiète. Deux femmes sortent d'un jardin pour une promenade vespérale. Quelques mots échangés et une maison s'ouvre comme une évidence. Le mari rentre du boulot. Des voisins passent. Une vie ouverte, généreuse, simple. Les deux amies ont suivi le chemin de Saint-Jacques. Celle qui habite ici est naturopathe. Ma cheville est déjà guérie. Merci K., merci F.

En Charente. Il est 15 h, bientôt le soir. Je dois faire le plein d'eau d'avant bivouac. Je toque donc à la porte d'une maison. Une dame accède gentiment à ma requête et me pose quelques questions . Mes réponses la concernent. Elle appelle son mari. Tous deux ont comme moi sillonné les Alpes en tous sens. Et nous voilà autour d'un café à échanger avec passion sur cols et sommets autrefois fréquentés. Au dessus d'une porte, un joli petit tableau peint par le monsieur représente le refuge de Tré-la Tête. Il a raison d'en être fier. Merci Madame, merci Monsieur.
En Haute-Vienne. Sortant d'un bois, une maison. Dans le jardin sept chiens signalent bruyamment mon approche. Un homme se promène en sens inverse sur le chemin. Il me lance : « si t'avances toujours comme ça, tu seras vite arrivé ». C'est sa maison, ce sont ses chiens. Il me raconte ses haies. Merci Monsieur.

Merci à Nany pour son accueil si généreux au relais pèlerin de Nantheuil (avant Thiviers, Dordogne). Merci à Carole pour m'avoir fait ouvrir son gîte pèlerin Ultreia à Moissac (Tarn-er-Garonne) alors que ça n'avait rien d'évident…

Et chevreuils, biches, lièvres, ragondins, rapaces, hérons… un soir une chouette se pose sur une branche juste au-dessus de moi.

Ovins viennois regardant passer les MUL

Liste.
Préambule.
1. Je réfléchis au poids de mon sac depuis les années 70, époque où mes copains se moquaient des manches coupés de mes brosses à dents. Néanmoins je crois avoir depuis beaucoup progressé. Grâce aux nouveaux matériels et matériaux mais aussi énormément grâce à vous, ami.es MUL, et à ce forum génial. Alors je commence par un grand merci !
2. Une typologie des MUL pourrait s'esquisser entre celles et ceux dont la liste, parfois référencée en signature, paraît fixée, et celles et ceux qui comme moi la modifient à chaque projet ou la pensent en perpétuelle évolution. Chaque MUL est bien sûr entre ces extrêmes théoriques. Essayant par ailleurs de devenir un humain toujours plus léger, j’use mes matériels jusqu’au bout du bout. Mais je marche beaucoup et la liste change. J'ai encore beaucoup à apprendre.
3. Il me semble que subsiste un vrai problème de définition de la « liste de base ». Finalement pas mal d'objets quittent ou retournent régulièrement dans le sac. Suivant l'intensité de la pluie, le téléphone voyage entre une poche de ceinture et un vêtement : où le classer ? Je peux peser mes pansements au départ mais dès que j'en utilise un la liste s'allège : les pansements sont-ils des consommables ?.. mais j’espère bien ne pas devoir m'en servir. Sur du long cours, des objets nécessitent un remplacement et la masse change. Bien sûr chacun.e d'entre nous sait cela et compare ce qui est comparable. Mais il me reste pas mal de doutes à ce sujet.

I. Le sac à dos, liste de base.			4768
Portage			964
Sac à dos Hyperlite Mountain Gear Windrider 2400	878
Housse de pluie Osprey 30-50 l	80
Sac en cuben treadlitegear 16cm X 30 cm (petits items)	6
Couchage			2087
1. abri (mât = bâton de marche, voir ci-dessous)		579
Tente Zpacks Plexamid et son sac en cuben	435
PolyCree (Arklight légèrement recoupé) 1,5 X 2,15 m	60
Piquets (sardines)	84
- 1 Vargo – piquet Crevice Stake titane : 13 g
- 3 Big Agnes – piquets alu DAC : 33 g
- 6 Vargo – piquets titane ultra-léger : 34 g
- sac en cuben treadlitegear : 4 g
2. dodo		1508
Duvet Valandré Lafayette (confort -5,3 °)	1021
Matelas en mousse Plastazote® ArkMat 127	117
Matelas gonflable Thermarest Neoair Xlite (2020)	340
Sac étanche Sea to Summit Ultra Sil nano 13 l (duvet, matelas TaR, vêtements)	30
Cuisine			275
1. la cuisson.		178
Popote Evernew Mug Pot 500	75
Torchon vaisselle (bout de vieux mouchoir en tissu)	3
Sac en cuben treadlitegear	4
Réchaud alcool Evernew en titane	34
Réchaud à bois / support / pare-vent Evernew Ti DX stand	54
Sac de la popote Evernew	8
2. le reste		105
Contenant alcool : bouteille Breizh Cola 33 cl + ziploc alfapac	28
Pochon plastique pour la réserve de bois	6
Briquet mini bic	12
Cuiller Acétal	10
Couteau (+ ciseaux et lime à ongles) Victorinox Classic Alox Limited Edition 2019	17
Sac Sea to Summit nano 8 l pour la nourriture	24
Ziploc albal mini pour noix	4
Ziploc albal mini pour céréales	4
Hydratation			48
Platypus 1 l	24
Hépar 1 l	24
Hygiène -santé			75
1. Hygiène		28
Brosse à dent	3
Serviette microfibre Packtowl 39X39	19
Pochette trousse de toilette Packtowl mesh/velcro, sangles coupées	2
Masque covid	4
2. Pharmacie		47
Comprimés + micro ziploc	18
Tire tique	1
Pansements (pansement, élastoplast, 3 compeed)	15
Crème pour la séborrhée	11
Ziploc albal mini	4
Électronique			352
Liseuse Sony PRS–T2 et protection papier bulle	166
Lampe Nite core Tini	13
Batterie externe Anker PowerCore II 6700 mAh	123
Connecteur USB C – micro USB	1
Câble USB	13
Prise murale	32
Ziploc Albal mini pour l’alimentation électrique et le kit réparation	4
Vêtements dans le sac (change = pyjama)			233
Tee shirt manches courtes en mérinos Decathlon Trek 500	140
Slip	45
Chaussettes basses Rywan	48
Divers			226
1 bâton Fizan lite (sans rondelle ni dragonne) (= mât de la tente)	155
CNI, CB, Vitale, clés de chez moi (30 g)	45
Portefeuille en cuben treadlitegear	5
Porte-monnaie en cuben treadlitegear	5
Kit réparation dans micro ziploc Thermarest (3 g) (kit matelas (4 g), duct tape (3 g), ruban cuben Zpacks et son micro ziploc (3 g), aiguille + fil (< 1g))	13
Épingle à nourrice + élastiques	3
II. Sur moi (rien de freudien).			2383
Téléphone Samsung A 71 + coque + protection écran	225
Aloksak, pochette étanche pour téléphone	7
Montre Decathlon Kalenji	33
Chaussures de trail Decathlon XT7 (point. 43,5)	702
Chaussettes Décathlon Quechua MH 900	65
Slip	45
Pantalon Outdoor Research Helium pants (taille M)	173
Collant Craft L1 Ventilation (polyester)	142
Tee shirt manches longues Odlo	226
Polaire Montane Polartec alpha	269
Doudoune Mountain Hardwear Ghost Whisperer	223
Buff Woolpower tube 200	36
Veste de pluie Haglöfs L.I.M. Jacket men (taille M)	227
TOTAL hors consommables.			7151

Sac à dos.
Je confirme la bonne appréciation donnée dans mon retex. Je maintiens que ce sac n'est pas parfaitement étanche et les poches de ceinture sont pleines d'eau en cas de pluie obstinée. La housse de pluie n'est donc pas une précaution superflue. Je me suis autrefois souvent contenté du sac poubelle intérieur mais il se perce toujours au bout de quelques jours. Combien de jours un liner en nylofume reste-t-il intact ? Par ailleurs, en saison boueuse, la housse de pluie peut protéger le sac ou d'autres objets s'il est nécessaire de les poser.
Tente. https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=34750
Je pense qu’une monoparoi n'est pas le meilleur choix pour du long cours hivernal en raison de la condensation. Je n'ai quasiment jamais pu faire sécher la toile. Par conséquent, le soir, la tente est remontée mouillée, intérieur comme extérieur. Quand il gèle la condensation givre et entretient dans la tente un froid humide plus pénétrant qu'à l’extérieur : sensation inédite de chaud quand j'en sors. En revanche dans ce cas, la boule de « neige » récupérée le soir au montage élimine une partie de l’humidité.

Bivouac au col de Matet

Polycree. https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=11555
Indispensable selon moi en cette saison. Soit je m’installe sur feuilles mortes et petits bouts de bois qui protègent de la boue, soit je suis sur une herbe fatiguée, trempée et boueuse. Ma feuille avait déjà vécu un grand nombre de nuits. La tailler au plus près des dimensions de la tente m'a permis d'éliminer un début de déchirure. Elle reste aujourd’hui intacte. Ce plastique m’enthousiasme !
Duvet. https://www.randonner-leger.org/forum/v … =19132&p=2
Sur cet item-clé, je ne vise pas la polyvalence cette fois. J'emporte mon vieux Lafayette. C'est un très bon duvet. Mais il a perdu de son pouvoir isolant après 12 ans et des centaines de nuit. En température négative, je dois enfiler tous mes vêtements. Il faisait certes humide et la sensation de froid n'est pas ce qu'il y a de plus objectif, mais je ne suis pas frileux. Valandré a nettoyé mon duvet il y a peu et n'a pas estimé un regarnissage nécessaire (il ne perd pas de plume en effet). J’ai l'impression que les duvets vieillissent. Ça ne me semble pas scandaleux mais il faudrait le reconnaître et pouvoir le quantifier. Ami.es scientifiques…
Matelas. Troisième Neoair après deux malfaçons. Rentre intact grâce à la protection de l'Arkmat, que j'apprécie de plus en plus. Je suis heureux de cette combinaison qui m’a assuré isolation et confort pour une masse raisonnable. Le seul défaut reste le volume de l'Arkmat.
Réchauds. https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=13201
Un mauvais choix pour la saison. Le réchaud à alcool aurait suffi et il y en a de plus légers et performants. En effet, je n'ai pu mener à bien que 5 ou 6 chauffes au bois.
1. Le bois en hiver est toujours humide même si mort depuis longtemps. Il n'est humide qu’en surface mais le réchaud n'accueille que des bouts de petite section dont le rapport surface/masse est défavorable.
2. La chauffe au bois est plus longue. C'est un handicap quand les jours sont courts.
3. Et surtout, en cas de froid sévère ou de précipitations soutenues, s’installer dans le duvet devient prioritaire. La chauffe au bois n'est alors pas possible, contrairement à l’alcool, qui demande malgré tout la plus grande prudence.
C'est peut-être la saison où le gaz se justifie le mieux (sauf très grand froid où il gèle). C'est malin : c'est la première fois que je ne suis pas au gaz !
Torchon à vaisselle. C'est un item qui apparaît rarement dans les listes. J’aime ranger ma popote avec l'intérieur propre : les conditions d’hygiène sont parfois approximatives. Il y a toujours des objets rangés dans la popote, cette fois réchauds et briquet. Inutile de les salir et de les mouiller, surtout en cette saison. C'est le tissu que je lave (rince) le plus. Mon tissu ultra-fin sèche très vite, si besoin la nuit dans le duvet et le jour dans la poche de la polaire.
Serviette. Ne m'en suis servi qu'une fois. Je m'en doutais et avais hésité à la prendre. 21 g inutiles… MUL in progress.
Électronique. Je découvre le téléphone. Je l'ai acheté pour alléger et simplifier ma cartographie. En passant, je m’allège de l'apn. Le GPS est opposé à mes principes, je consomme donc assez peu. La batterie interne tient 5 jours environ. Je n’ai jamais enchaîné plus de 4 bivouacs et n'ai pas eu besoin de la batterie externe. Mais à refaire, je l’emporterais quand même par sécurité. La recharge solaire eut été par ailleurs absolument utopique !
Aloksak. https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=11911
Première déchirure au niveau de la fermeture au bout de quelques jours. Quand la pochette est mouillée, le doigt n'agit plus sur l’écran tactile. Mauvaise solution donc. Est-ce qu'il y a mieux ? Un téléphone étanche l'est-il vraiment ?
Lampe. https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=33602
Très content de cette solution légère. Avec environ deux heures de lecture quotidiennes, elle a servi. Sinon, vous avez compris que j'aime bien m'en passer. J'ai quand même dû parfois l'allumer pendant la marche : nuit « noire », forêt dense, labyrinthe d’ornières noyées, orientation incertaine. Cette petite lampe répond parfaitement. Attention : ne pas la perdre !
Duct tape. C'est la première fois que j'en prends. Et la dernière probablement : ça ne collait pas du tout sur les chaussures. Alors à quoi ça sert ?
Bâton. Principalement mât de la tente, il est souvent resté sur le sac. Il m'a aidé aussi à affronter des tempêtes, à franchir des ruisseaux bien chargés, à passer sans tomber les talus raides ultra-glissants de la Via Garona entre Muret et Marquefave, à optimiser l'effort dans les pentes pyrénéennes et à repousser des chiens dont quatre haut-garonnais ligués et bien agressifs : quelle plaie. Rien à dire que de bon sur mon vieux bâton italien.
Chaussures. Trails fragiles : premiers trous après 400 km. Je les garde quand même jusqu'au bout, avec la crainte d’une explosion définitive. Vendeur D4 interrogé en Haute-Garonne : « c'est de votre faute : ce sont des chaussures pour courir, il ne fallait pas marcher avec ». Analyse confirmée après ma question sur le site D4. À méditer, ami.es MUL.

Les trails, ça ne tient pas la distance…
Chaussettes. D4 les plus chères. La droite distend sa maille très vite derrière le talon. Déception.
Pantalon. Neuf au départ. Premiers trous sur la couture au bout d’une semaine. Le bas du pantalon est une loque à l'arrivée. Le plus fragile (et le plus cher) de tous mes pantalons. Imperméable peu de temps mais ça je le savais.
Maillot ML et collant. Vieux et fidèles items, prêts à repartir.
Polaire et doudoune. J'ai été bluffé par le Polartec alpha. Je trouve cette polaire, à masse à peu près égale à ma (bonne) doudoune, plus chaude que cette dernière.
Doudoune : https://www.randonner-leger.org/forum/v … p?id=22846
Buff. Neuf. Achat idiot : c'est moins bien qu'un bonnet et les autres usages ne m’intéressent pas. Ne jamais ériger en doxa les opinions, même enthousiastes et justifiées, de la majorité.
Veste. Quasi neuve. Imperméable quand même quelques jours, toujours ça de pris. D’expérience, je ne pense pas qu'un autre modèle ferait mieux. Après on peut toujours ergoter sur les schmerbers. Aurais-je été encore plus mouillé avec un autre tissu ? Si je ne le pensais pas, je n'aurais pas acheté du goretex.
Pas pris (là, le MUL fait le fier).
- Du savon et du dentifrice. Vraiment des trucs qui ne servent à rien. Ami.es MUL, allégez-vous !
- Des gants. Je n'en prends jamais. Ne m'ont manqué que pour le pliage de la toile en température négative, ce qui ne justifierait pas cette masse supplémentaire. Une journée particulièrement froide, j'ai protégé mes mains avec mes petites chaussettes de secours. À chaque MUL ses limites, travaillons-y encore et encore.

Vallée de la Garonne, au pied des Pyrénées.

tolliv · 28-02-2021 15:23:58

Salut pogo,
joli retour !
Et sinon tu ne parles pas de la fatigue, des bobos, de la solitude.
Comment cela s'est passé ?
C'est le genre d'itinéraire que je ferais bien, comme le GR36 ou le GR4 pour voir un peu de tout au niveau paysages.

kodiak · 28-02-2021 15:48:21

Belle balade, joli retour. Merci.

Stéphane_33 · 28-02-2021 16:09:55

Bonjour Pogo,
C'est une belle expérience vécue, merci pour ton récit et le retour sur le matériel.
Stéphane.

Magic Manu · 28-02-2021 16:49:35

Merci pour ce retour!!! Une très belle traversée, pendant une saison que j'adore, même si elle n'est pas très propice au longues randos...
A postériori, quel type d'abris prendrais tu? Une double paroi?

06chamois · 28-02-2021 16:53:57

Pogo

Alors bravo beau périple surtout une partie de l'hiver.

Cela m'a rappelé des souvenirs ......... puisque j'ai habité à Beaugency et dans cette région autour pendant 18 ans.

Ah la gestion de l'humidité c'est généralement ce qui m’inquiète le plus après le manque d'eau.

Tu n'as jamais eu de problèmes pour poser ta tente le soir ?

Il est certain que le choix des chaussures est vraiment important pour un trajet d'un mois et demi, sans compter comment éviter d'avoir les pieds mouillés. Pas facile à gérer tout cela mais c'est comme cela que l'on apprend.

Si tu ne trouves pas les solutions dans le forum tu devras y réfléchir et les inventer toi même

Merci pour ton retour.

pogo · 28-02-2021 17:41:43

Merci les amis pour vos lectures bienveillantes.

@Tolliv.
Petites ampoules, lumbago, rage de dents... des petits trucs qui se gèrent. Pas de fatigue. La solitude......
@Magic Manu
Oui, une double paroi, pour garder une toile intérieure a peu près sèche.
@06chamois
Pas plus de problème pour poser la toile qu'en d'autres saisons. Une fois admis que tu vas planter dans de l'humide !
La fragilité des trails n'était pas une surprise, l'argument D4 oui.
Je ne pense que l'on puisse éviter les pieds mouillés avec ce que j'ai essuyé. Mais je ne connais pas les chaussettes étanches....

René94 · 28-02-2021 18:24:58

pogo a écrit :

Mais la lumière est la plus belle, les couleurs les plus subtiles et les parcimonieuses apparitions du soleil prennent une valeur incomparable.

Totalement d'accord avec toi !

Pour l'humidité en hiver, je l'accepte :
- dans la tente mono-paroi car j'utilise 2 sacs de couchage imbriqués: un poncho Astucas en Apex 67 et un Walden 400 à l'intérieur ; donc le Walden reste toujours sec ;
- dans les pieds en remplaçant les chaussettes par des chaussons neoprène fins en prenant soin de masser mes pieds avec de la vaseline tous les matins pour les garder en bon état malgré l'humidité.

Actuellement, c'est plutôt le mental qui me manque pour faire un périple comme le tien. Félicitations pour ton courage

Compte anonymisé · 28-02-2021 18:47:59

chouette périple, et très courageux car les soirées et les nuits sont trèèèèèèès longues au bivouac seul l'hiver

Dernière modification par labougeotte (28-02-2021 18:49:47)

Adrienne · 28-02-2021 19:27:42

Merci pour ce récit

J'imagine que cette traversée de France sans bistrot, sans lieux à visiter sur la route, en hiver, doit être une belle expérience de solitude. Le peu que tu en dis donne envie !

Serval · 28-02-2021 20:24:21

Bonjour Pogo, et merci pour ce récit. J'aime beaucoup ton style, jolie plume. L'hiver n'est effectivement pas la saison qu'on choisit habituellement pour une longue marche. Bravo pour cette traversée, on sent que tu en as tiré beaucoup de plaisir.

Pourrais-tu détailler un peu le parcours que tu as suivi ? Comme tu dis ne pas être fana de GPS, ta carte n'est donc pas issue d'une trace enregistrée ? (car sinon, j'aimerais bien pouvoir la regarder à plus petite grande échelle). Au sud de la Loire, que tu sembles avoir passée à Blois toi aussi, ma propre traversée nord-sud de la France (mais faite par tronçons) était passée plus à l'est que toi, ce serait amusant de comparer.

J'utilise moi aussi une Plexamid, tente dont je suis très content. Je l'ai utilisée pendant trois mois l'été dernier entre Paris et Pise mais jamais en hiver pendant plus de 10 jours. Cela dit, je ne suis pas certain qu'il soit moins pénible de bivouaquer sous la pluie pendant plusieurs jours avec une double toit qu'avec une mono-paroi ; je garde des souvenirs émus de certaines troisièmes ou quatrièmes nuits consécutives sous la flotte avec la Power Lizard 1/2P que j'ai utilisée pendant des années.

Pourrais-tu détailler l'usage que tu fais de tes 3 types différents de sardines, en particulier places-tu le Crevice Stake à l'arrière ou à l'avant ?

Dernière modification par Serval (28-02-2021 23:15:57)

ester · 28-02-2021 20:50:51

Bonjour Pogo,

Pas de savon, pas de savon... cependant, j'imagine que, là, tu en as fait bon usage...

->

Pogo a écrit :

Soit 42 jours de marche et 5 jours de repos cumulés chez des proches.

Blague à part, je te tire mon chapeau pour le choix de la saison.
J'ai comme une réticence à envisager des soirées bivouac en solo quand il fait nuit (et froid) à 17 h...
Chapeau, donc !

pogo · 28-02-2021 21:15:38

Merci et merci !

Merci René94 pour ces astuces (l'astuce Astucas !).

Oui, les soirées sont longues mais je suis un boulimique de lecture et j'apprécie toutes ces heures dans la plume à me faire raconter des histoires.

Merci Serval. J'ai suivi ton projet Paris-Syracuse, dont la présentation m'avait beaucoup parlé.
La trace que je donne est reconstituée après coup. Je l'écris sur MyGPSFiles tous les soirs à partir de la trace-projet (je suis débutant sur toutes ces techniques). Et je l'ai longuement peaufinée au retour. C'est du fait main ! Tu dois trouver sous la carte générale en début de récit un lien visugpx qui te permettra de zoomer à ta guise sur fond OSM. J'ai traversé la Loire à Muides, entre Beaugency et Blois.
J'ai utilisé la sardine Crevice Stake pour le mât sur le conseil perso d'Einganen, grâce lui soit rendu. En terrain boueux, elle s'avère insuffisante ; j'ai parfois dû la renforcer d'un caillou ou d'une branche. Les trois sardines alu vont derrière (haubans du bas) et les 6 petites pour les coins devant et les 4 haubans plus ou moins facultatifs pleine toile. En dehors de la Crevice, j'ai fait avec ce que j'avais, ce n'est peut-être pas bien cohérent. Comment fais-tu ?

Ester, prétends-tu que je suis sale ? Bououhhhhh. Je me suis décrassé dans quelques hôtels mais je ne pouvais pas me laver dans étangs et ruisseaux à cette saison. Dommage car je trouve que l'eau seule lave aussi bien.

Manche · 28-02-2021 21:44:04

Bonjour pogo,
Bravo pour avoir fait ce périple en cette saison !
La toilette et le linge sont difficiles à gérer l'hiver. Quelle était ton organisation ?
Tu évoques des arrêts à l'hôtel. Etait-ce dans ce but ?

Hervé27 · 28-02-2021 21:54:25

Salut Pogo et un merci de plus !

Hors des sentiers battus, hors-saison : tu cumules ! Que n'as-tu "fait" le XXXX (mettez les lettres / chiffres qui vous conviennent), comme tout le monde !

De la boue ? Dans le Loir et Cher ? Que nous chantes-tu là ? Cela n'a t'a pas gêné à l'heure du dîner, au moins ?

Si j'ai un doute pour placer un article "sur moi" ou "dans le sac", c'est que c'est dans le sac. De mon point de vue, le "sur moi" représente ce qui sera toujours porté pendant l'acte de la marche et dans le respect de la décence publique. En gros ça se limite au chaussage, la 1ère couche de vêtements, couvre-chef & buff éventuel, lunettes et autres prothèses (j'y inclus le/les bâton(s) sauf si exclusivement dédié(s) au montage de l'abri).

Il reste utile d'isoler les consommables (même non alimentaires), pour mieux appréhender ce que l'on consomme réellement sur une période et un environnement donné, et ainsi mieux ajuster les quantités d'emport. L'idéal MUL c'est d'arriver au ravitaillement ou en fin de parcours en en ayant liquidé la totalité, son seul poids de base sur le dos, le ventre vide et des pansements un peu partout ...

Redfish · 28-02-2021 21:57:11

Quel retour !
Quelle aventure !
Et bien du courage à cette saison...

Chaussures. Trails fragiles : premiers trous après 400 km. Je les garde quand même jusqu'au bout, avec la crainte d’une explosion définitive. Vendeur D4 interrogé en Haute-Garonne : « c'est de votre faute : ce sont des chaussures pour courir, il ne fallait pas marcher avec ». Analyse confirmée après ma question sur le site D4. À méditer, ami.es MUL.

On trouve des andouilles de partout... même à D4.

Mes chaussures de trail D4 cumulent plus de 1000km, et commencent juste à être lisse dessous.
Tout le reste est en état quasi-parfait, malgré des chemins biens agressifs (Provence, Calanques, Vercors, Corse, etc...).
Après, elles ont rarement vu l'humidité sur de longues périodes (quelques averses et traversées de ruisseaux).

Dernière modification par Redfish (28-02-2021 21:57:41)

ester · 28-02-2021 22:12:08

pogo a écrit :

#602328Ester, prétends-tu que je suis sale ? Bououhhhhh. Je me suis décrassé dans quelques hôtels mais je ne pouvais pas me laver dans étangs et ruisseaux à cette saison. Dommage car je trouve que l'eau seule lave aussi bien.

Au contraire, j'essayais de démontrer que tu avais malgré tout fait usage du savon...
J'en étais à un calcul approximatif d'1/8ème du temps, mais voilà à présent que tu nous parles d'hôtels, pour recharger les batteries*, je suppose.

Je blague, avec cette histoire de savon, mais je n'en reste pas moins épatée par le périple, il fallait sacrément oser.

* au propre comme au figuré

Magic Manu · 28-02-2021 22:20:17

Hervé27 a écrit :

#602334
De la boue ? Dans le Loir et Cher ? Que nous chantes-tu là ? Cela n'a t'a pas gêné à l'heure du dîner, au moins ?

Ça, c’est pour les fans de Michel Delpech (dont je suis )!!

Serval · 28-02-2021 23:54:39

pogo a écrit :

#602328La trace que je donne est reconstituée après coup. Je l'écris sur MyGPSFiles tous les soirs à partir de la trace-projet (je suis débutant sur toutes ces techniques). Et je l'ai longuement peaufinée au retour. C'est du fait main ! Tu dois trouver sous la carte générale en début de récit un lien visugpx qui te permettra de zoomer à ta guise sur fond OSM.

Duh ! Je n'avais pas fait attention au lien... Merci, je vais regarder cela avec intérêt.

J'ai utilisé la sardine Crevice Stake pour le mât sur le conseil perso d'Einganen, grâce lui soit rendu. En terrain boueux, elle s'avère insuffisante ; j'ai parfois dû la renforcer d'un caillou ou d'une branche. Les trois sardines alu vont derrière (haubans du bas) et les 6 petites pour les coins devant et les 4 haubans plus ou moins facultatifs pleine toile. En dehors de la Crevice, j'ai fait avec ce que j'avais, ce n'est peut-être pas bien cohérent. Comment fais-tu ?

J'utilise actuellement 6 sardines en V pour les ancrages principaux et 4 crochets pour les haubans accessoires, pour un poids total de 93 grammes.

Pour la suite de ma promenade, bruno7864 m'a conseillé de n'utiliser que des sardines en crochet mais selon les jours, soit je pense suivre son conseil, soit je trouve plus prudent de conserver au moins 1 sardine en V (pour le mât) ou 2 (mât + hauban arrière), voire 4 (idem + les 2 coins arrière)... voire 6 en ne changeant rien !

D'ici mon départ début mai, j'ai le temps de changer encore plusieurs fois d'avis !

martie · 01-03-2021 00:16:30

Chouette récit à plus d'un titre...
Belle expérience
Merci de nous la faire partager....
Et bravo...
J'aime me balader l'hiver - les couleurs sont magnifiques en effet - mais l'itinérance avec les longues nuits et l'humidité insistante tendent à me décourager d'emblée...
Je crois que si je me lançais dans une telle aventure je partirai plutôt en février afin de voir les jours augmenter significativement

Merci encore
martie

M1ms · 01-03-2021 01:50:41

Lu'

Bravo pour le retour et la promenade...
Je connais un peu le coin entre Paris et Tours (y'en a du bô monde a Beaugency dit'donc!!) = OUCH les 200 premières bornes - en hiver en plus - faut avoir le moral !!

Pour le reste, tu peux nous parler de ta gestion froid + humidité ? Tu l'évoques au moment de parler de ton duvet. Si je ne m'abuse, pas de vêtements chauds dans le sac, donc tout sur toi sous une veste mi-étanche d'après le retex que tu en fais. D'autre part, a cause de l'humidité à l'intérieur de la tente que tu évoques, ton duvet doit inévitablement (?) prendre l'humidité en plus de l'humidité ambiante. Donc vêtements humides et SDC humide en sachant que le SDC est donné pour -5° et qu'il a un peu vécu, je me dis que tu as dû avoir des nuits bien fraiches, non?

Dans mon esprit, ce genre de périple implique une humidité un peu permanente et inévitable qui, combinée au froid, doit miner un peu physiquement et moralement au long cours...

pogo · 01-03-2021 07:55:11

Merci les MUL pour ces appréciations si positives.

Je ne pense pas avoir fait preuve spécialement de courage. J'adore marcher, voilà.
J'ai en effet dormi dans quelques gîtes et hôtels (je l'ai dit : jamais plus de 4 bivouacs d'affilée), sans préméditation et au gré des envies, de la météo (quelle tente aurait résisté à Betty ?) et des possibilités, assez maigres sur cette période (à deux reprises, on m'a ouvert un hôtel fermé.... chut). Il y a des aventures plus sauvages et engagées ! Et s'il y a une douche, je m'en sers, voire avec du savon (mais je peux m'en passer) !

Merci Hervé 27 pour tes réflexions. Ce n'est pas aussi clair pour moi : j'ai dû marcher sans le collant 2 ou 3 après-midi. Où le rangé-je ? Si je te comprends bien, les pansements, c'est du consommable (tu les manges le dernier jour ?). Bravo pour Delpech !

Serval : oui, il faudrait essayer avec une seule sardine en V pour le mât. Cela suffira peut-être aux beaux jours italiens.

Martie. : La plupart du temps, j'ai marché avec tous mes vêtements. Les jours plus doux, j'ai parfois ôter la doudoune et le collant, voire la veste de pluie dans les Pyrénées. Pendant les journées les plus sévères, je ne peux pas vraiment m'arrêter : un petit 1/4 h pour déjeuner et je repars transi. Arrivé au bivouac, je plante illico et, s'il fait mauvais, me glisse dans le duvet. Celui-ci prend un peu l'humidité de la toile à la tête et aux pieds, ce n'est pas rédhibitoire même si cela affecte légèrement son pouvoir isolant. La gestion des vêtements mouillés au bivouac n'a rien d'évident. Je dois parfois laisser les chaussettes sous l'auvent. Je nettoie au mieux le bas du pantalon et l'enroule à partir du bas pour faire une boule qui est la pièce principale de mon oreiller. La veste est étalée sur le sac à dos dans la tente, elle sèche vite. Oui, j'ai eu des nuits bien fraîches avec à deux reprises des blocs de glace dans les gourdes le matin. Mais je préfère tout ça à la canicule !

bruno7864 · 01-03-2021 12:53:22

Salut Pogo,

moi qui pensais que l'hiver n'était pas adapté aux longues marches, tu nous prouves le contraire.
Tes images au smartphone sont très chouettes en tout cas ellesnous transmettent bien l'amour que tu as de cette saison, et ça donne envie. A ce propos, et pour répondre à une de tes interrogations il y a aujourd'hui pas mal de téléphone "étanches" qui supportent largement d'être utilisés sous la pluie.
Côté lavage du sac de couchage, tu peux le faire toi même sans soucis.
Après une longue sortie, un lavage en machine à 30° avec une lessive classique convient et, un séchage au sèche linge à synthétique lui redonnera un beau volume. Je le fais avec des sacs de couchage qui ont des enveloppes bien plus fragiles que ton Valandre (10 deniers 22g/m2), ainsi qu'avec mes vestes en duvet et à chaque fois le résultat est impeccable.

Dernière modification par bruno7864 (01-03-2021 14:50:50)

Hervé27 · 01-03-2021 14:11:30

pogo a écrit :

#602366Ce n'est pas aussi clair pour moi : j'ai dû marcher sans le collant 2 ou 3 après-midi. Où le rangé-je ? Si je te comprends bien, les pansements, c'est du consommable (tu les manges le dernier jour ?)

Salut Pogo,

De mon point de vue, et étant bien entendu que je déclare déjà un short "sur moi", le collant reste malgré tout "dans le sac" et dans le poids de base, au même titre que tous les vêtements complémentaires que sont l'imper-respi, la polaire, les gants, le bonnet etc. Le fait que les conditions exigent de les porter presque en permanence ne justifie pas d'artificiellement baisser le poids de base.

Raisonnement extrême : en m'équipant de vêtements de marche munis de suffisamment de poches et d'attaches, je pourrai me transformer en MUL-sapin de Noël avec tout plein d'objets brinquebalant à mes flancs plutôt que dans la sac à dos. Est-ce que je porterai moins pour autant ? Non. La logique voudrait que le poids de base comprenne le "sur-soi", pour éviter tout malentendu, mais l'usage en a voulu autrement ...

Pour les pansements, tout bien pesé, j'en ai pour 4 ou 5 g ... Un buisson de ronces avant le ravitaillement et, hop, ils sont tous passés sur moi !

ester · 01-03-2021 14:47:07

pogo a écrit :

#602366(...)j'ai dû marcher sans le collant 2 ou 3 après-midi.(...)

Il ne s'agit pas là d'un collant de confort pour journée (ou matinée) fraîche mais d'un vrai complément au pantalon.
Pour moi, je le compterais effectivement "sur moi", puisqu'il a toujours été porté sur soi.

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