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#1 11-10-2017 12:33:47
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
[Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Edit le 12/07/2022 : le refuge Inugatake est en fait "Tsugami sanso".Sinon, globalement, les infos de ce récit sont toujours valables en 2022.
Cette randonnée de 3 semaines (18 jours de marche et 3 jours de repos) et d'environ 280 km a été faite en septembre 2017.
Les Alpes japonaises comprennent 3 massifs :
- les monts Hida ou Alpes du nord ;
- les monts Kiso ou Alpes centrales ;
- les monts Akaishi ou Alpes du sud.
Le projet initial était de traverser toutes les Alpes japonaises, de Oyashirazu (nord) à Senzu (sud).
Mais j'avais sous-estimé la difficulté et la météo n'a pas aidé, alors je n'ai pas eu le temps de traverser les Alpes du sud.
Heureusement, j'ai commencé par les Alpes du Nord, les plus spectaculaires et je n'ai pas été frustré de ne pas traverser les Alpes du sud.
La traversée des Alpes du sud aurait nécessité encore 10 jours de rando.
Une traversée des 3 massifs, d'une mer à l'autre, au mois de septembre par mon itinéraire nécessiterait au moins 1 mois et, à cause des difficultés techniques et de la météo, est équivalente à une HRP en terme d'effort malgré un kilométrage bien plus faible, environ 550 km.
le projet initial
la rando réalisée
J'avais choisi le mois de septembre par élimination des autres mois d'été :
- comme on monte jusqu'à 3000m, le mois de juillet nécessite le matériel neige (piolet, crampons, casque, gros gants, pantalon solide) et je ne voulais pas devoir prendre tout ça ;
- les sentiers sont sur-fréquentés au mois d'août et les hébergements sont bondés.
Le principal problème de septembre, c'est la météo (froid et pluie) et le risque de passage d'un typhon.
Pour ceux qui voudraient reprendre cet itinéraire, il ne faut pas faire l'étape 15 car elle est vraiment dangereuse.
Mais difficile de trouver une alternative satisfaisante.
Pour le 1er jour, il faut commencer la rando où commence le trail, à "Cliffs of Oyashirazu" (sur Google Maps) : y aller en taxi ou en stop.
Dans les Alpes japonaises, il est dangereux de marcher hors-sentier (maquis, terrain instable, risque de croiser un ours).
Naïvement, j'ai fait du hors-sentier le 1er jour et j'ai bien compris le message (une des coupures au bras est encore visible plus d'un mois après).
Les sentiers (avec horaires et infos diverses) sont visibles sur la carte du site Yamakei-on-line.
Le tracé des sentiers peut être modifié à cause de l'érosion et de la sur-fréquentation.
Cet itinéraire est un itinéraire de randonnée alpine, c-à-d. qu'on est régulièrement en escalade/désescalade.
Dans les sections de rando alpine, on avance à 1km/h et je pense qu'il faut avoir un niveau d'alpi PD (donc pas d'appréhension du vide) pour le faire en sécurité en randonnée itinérante.
Il y a un nombre importants de refuges gardés sur l'itinéraire ; la demi-pension est plutôt chère : prix habituel 9500 jpy en 2017 (environ 76€).
Dans la plupart des refuges gardés, vous ne pouvez pas prendre le dîner ou le petit-déj en dehors de la demi-pension.
Le dîner étant souvent servi vers 17h. Il faut arriver avant 16h pour y participer. Ce n'est pas un problème pour les japonais car ils commencent et finissant tôt leurs randonnées
Cette densité de refuge m'a permis de porter peu de nourriture sans devoir redescendre en vallée
Kumazasa
http://plantes-du-japon.fr/%E9%9A%88%E7 … azasa.html
C'est une espèce de bambou nain. Cette plante m'a particulièrement gêné car elle encombrait certains sentiers que je voulais prendre ;
je pense que c'est une plante invasive qui détruit les autres plantes (peut-être aussi les arbres ?) mais je n'ai pas trouvé de confirmation.
Risques
Côté animaux, je n'ai pas vu d'ours ou de frelons japonais ; en revanche, plusieurs serpents, dont un à 2100m d'altitude.
Le principal risque c'est le brusque changement de météo et la pluie quand on est en rando alpine car les rochers sont souvent patinés dans les passages délicats.
Evidemment aussi les typhons mais on est vite en courant par le bouche à oreille avant qu'il arrive.
Les pluies torrentielles de juillet 2018 ont fait environ 200 morts en 2 jours ! Les jours de mauvais temps, il faut rester à l'abri.
Téléphonie
Free utilise le réseau de Softbank et j'avais pratiquement jamais de réseau en montagne ; le réseau Docomo est bien meilleur en montagne.
Pour le wi-fi, il faut demander à chaque refuge si c'est possible d'y avoir accès.
Les japonais rencontrés lors de cette rando
Ils randonnent sur une période de 2 à 4 jours ; très rarement plus.
Ils connaissent bien leurs montagnes mais ils ne font pas de rando itinérante sur plusieurs semaines. Le principal frein étant qu'ils ont peu de congés.
Leur sur-équipement qui génère un sac très lourd serait aussi un frein. Je n'ai vu que 2 ou 3 trailers et aucun MUL (Laurent, je ne te félicite pas .
Le matin, ils partent très tôt : souvent à 4h quand moi je démarre vers 6h.
Ils font ça "sérieusement" : séance d'échauffement avant le départ, équipement très complet et lourd ; beaucoup portent un casque, une cloche à ours à des endroits où cela me semble inutile.
Pratiquement que des tentes dômes, jamais vu un seul tarp ; j'ai vu une seule fois une canadienne légère et elle était mal montée.
Rester un mois au Japon met en évidence plusieurs traits de caractère : ils sont respectueux, disciplinés et très propres.
Pratiquement aucun détritus sur les sentiers ; vous aurez plus de chance d'y voir une chose perdue comme une serviette ou un embout de bâton (pour limiter l'érosion je suppose)
et que personne ne ramasse puisque cela ne lui appartient pas.
Je n'ai jamais vu la moindre fraude dans tous mes transports alors que les portillons du métro sont bas et faciles à enjamber.
Beaucoup de choses mises à disposition sans contrôle dans les hôtels : parapluies, pyjamas, voire kimono, tous les produits de toilette.
Dès que vous restez un peu longtemps à regarder un plan ou une machine, il y a de fortes chances qu'un passant s'arrête et propose son aide.
Des toilettes publiques partout et avec du papier toilette.
J'ai aussi beaucoup apprécié les sanitaires Toto avec lavage et séchage des fesses intégrés.
Contrairement à ce que j'avais lu, beaucoup de japonais se débrouillent bien en anglais.
Je n'ai pas un bon niveau d'anglais mais comme on avait la volonté de discuter, la communication se faisait bien.
Je n'ai pas essayé l'auto-stop.
Les bons conseils que j'avais lu avant de partir
http://ridgelineimages.com/musings/25-t … -in-japan/
https://www.halfwayanywhere.com/asia/ja … -in-japan/
https://letseatjapan.wordpress.com/2016 … odo-japan/
Une vision des japonais que je partage totalement après mon séjour d'un mois
http://www.levif.be/actualite/belgique/ … 38649.html
A Tokyo, interdiction de fumer dans la rue ; il doivent fumer dans une "smoking area" ou près d'un endroit où sont vendues des cigarettes.
"smoking area" sur une aire d'autoroute
Préparation de la randonnée
J'ai d'abord acheté mes billets d'avion. Après, il fallait que je sache quoi faire là-bas... ça sera en montagne, mais où ?
J'ai vite écarté le Fuji quand j'ai compris comment se passait l'ascension.
En découvrant les termes "Alpes japonaises", le programme était tout trouvé...
Peu de choses en français sur le Net. Un peu plus en anglais mais la plupart des infos utiles sont en japonais.
Donc utilisation intensive de Google Translate...
La préparation de l'itinéraire et des étapes a été nettement facilitée quand j'ai découvert ces 2 sites : Yamareco (site de traces) et yamakei-online (sentiers balisés avec les horaires, les points d'eau et les passages difficiles).
Comme d'habitude, j'ai chargé un fonds de carte OSM et les traces prévisionnelles dans mon GPS.
Attention : les tracés OSM peuvent être faux car grossiers ou le tracé du sentier a été modifié.
Sur le site hyperdia, on trouve facilement les horaires des trains.
Pour les bus, la principale compagnie est Alpico.
En septembre, il fait jour vers 5h et il fait nuit vers 18h30.
Comme d'habitude, j'ai réservé mes hébergements avant et après la rando :
- le 1er jour, au "Live Cafe Hisui no Umi" à Itoigawa ;
- à l'hôtel Juyoh à Tokyo pour les 2 derniers jours de mon séjour au Japon.
Equipement / ハイキング用品
Vu mon manque de condition physique au départ, la longueur et les difficultés de l'itinéraire, je voulais partir avec un sac vraiment léger :
- maxi 3 kilos pour l'équipement ;
- 2 kilos de nourriture au départ ;
- 1 litre d'eau pour l'étape.
Ni réchaud, ni popote ; je mangerai chaud dans les refuges.
Au Japon, D4 = www.decathlon.co.jp
JA2017 - Traversée nord-sud des Alpes japonaises - septembre 2017 | Sur moi | Portage | |
1. Sur moi | grammes | grammes | |
chaussures rando | D4 Forclaz 500 Helium | 660 | |
chaussettes rando | D4 Kiprun | 31 | |
guêtres | ID Event | 60 | |
pantacourt | D4 Kiprun (écourté) | 146 | |
slip/boxer | D4 kalenji | 72 | |
chemise MC | D4 Arpenaz 500 (taille L) | 205 | |
casquette | D4 | 46 | |
mitaines | D4 | 34 | |
buff | RL | 23 | |
lunettes de vue + lacet | 22 | ||
montre | D4 W500 | 19 | |
APN + carte 8go | Olympus Tough 630 | 168 | |
GPS | Garmin Etrex 30x + 2 Energizer lithium L91 AA | 130 | |
stylo et petit carnet | stylo mini bic 4g / carnet 32g | 36 | |
boussole | D4 avec sifflet | 25 | |
bâtons de marche | 1 Fizan Everest usé (avec embout 10g) | 240 | |
2. Sac à dos | |||
sac à dos | GG Murmur 2012 (36L) | 260 | |
sitpad | DIY | 33 | |
Total portage | 293 | ||
3. Abri & couchage | |||
sac de couchage 1 | PE 000 300g duvet (+ 24g…) | 474 | |
sac de couchage 2 | AsTucas Sestrals poncho (Apex 67, taille L, wide) | 435 | |
sac étanche pour SDC | ultra sil dry bag 8 litres | 34 | |
tente | Zpacks Hexamid Tent (avec sac) | 358 | |
sardines | 8 sardines Vargo Titane avec sac cuben | 50 | |
matelas | Arkmat lg 126 Cm | 80 | |
Total abri / couchage | 1431 | ||
4. Vêtements | |||
micro-polaire | D4 Forclaz 20 taille M 170g | 170 | |
poncho | Zpacks Groundsheet poncho | 175 | |
pantalon pluie | Driducks taille L | 104 | |
coupe-vent | D4 Helium Wind taille XL (113g XL, 127g 3XL)) | 113 | |
chaussettes rechange | D4 Kiprun | 30 | |
tongs | D4 Coolshoes | 113 | |
Total vêtements | 705 | ||
5. Cuisine | |||
bouteilles | 2 x 1,5L | 45 | |
bol | cul bouteille de lait (55cl) | 16 | |
cuillère | Mc Do | 4 | |
Total cuisine | 65 | ||
6. Hygiène | |||
gant de toilette | D4 | 13 | |
brosse à dents | recoupée | 6 | |
pharmacie | "ziploc" : pansement, 2 compresses, elastoplast, tire-tiques… | 30 | |
Total toilette & pharmacie | 49 | ||
7. Sécurité et divers | |||
téléphone | Huawei Y5 II | 140 | |
pochette ziploc | CB, Navigo, argent 160 kjpy, passeport, billet avion, carte vitale | 80 | |
lunettes secours | étui à lunettes 20g / lunettes de secours 27g | 48 | |
chevillère | D4 Aptonia S300 taille 3 | 51 | |
frontale | Zebra H501 | 44 | |
cables et chargeurs | ziploc 6g : 18g cable GPS, 46g cable APN, 16g prise usb/secteur japon, 20g cable tél | 106 | |
Total divers | 249 | ||
Sur moi | Portage | ||
Total | 1677 | 3012 | |
8. Consommables | |||
vaseline / PQ | 63g dans 3 œufs kinder / 17g | 80 | |
cartes géo & infos div. | photocopies A4 recto-verso (2 feuilles/jr) | 360 | |
crème solaire | D4 Aptonia 50+ stick | 30 | |
piles AA pour le GPS | Energizer Lithium Advanced L91 AA (15g x 4) | 60 | |
savon | 10g/semaine | 38 | |
divers | 2g coton-tiges, 14g voltarene, déo 14g (œufs kinder) | 30 | |
dentifrice | poudre bicarbonate dans œuf kinder | 20 | |
Total | 618 | ||
9. Eau | 1L en début d'étape, poids moyen | 700 | |
10. Nourriture | |||
saucisson | 580 | ||
fromage | 550 | ||
2 ziploc | 20 | ||
chocolat | 200 | ||
mélange noix 500g / gingembre confit 150g | 650 | ||
Total nourriture | 2000 | ||
11. Total général | Portage début rando | 6330 | |
C'est une liste "limite" au niveau du bas : en cas de chute, j'aurais déchiré le pantacourt et le Driduck évidemment. Ayant une bonne expérience des randos alpines et ayant pratiqué l'alpinisme, c'est un choix assumé par la décision de marcher prudemment.
Je conseille évidemment de prendre des items +solides pour le pantalon et le surpantalon.
Allègements de l'équipement par rapport à mes randos précédentes
- montre Decathlon W500 à 19g (info JJ) au lieu des 52g de ma Casio fétiche ;
- matelas Arkmat au lieu du Neoair habituel (gain 190g) ;
- pantacourt léger au lieu du couple pantalon et short (gain 140g).
Comme pour les Sudètes en mai, j'ai repris le principe des 2 sacs de couchage légers imbriqués : un PE en duvet dans une couette en Apex 67.
Le synthétique prend l'humidité et celui en duvet reste relativement sec. C'est pour moi la bonne solution quand on enchaîne plusieurs bivouacs sans avoir la possibilité de faire sécher.
L'Hexamid solo est suffisamment spacieuse (je mesure 1,75m) si elle est bien montée. Je préfère monter mon bâton à 130cm au lieu des 122cm préconisés par Zpacks.
Déception pour le stick solaire D4 : peu de produit par rapport au poids du contenant ; la prochaine fois je prendrai de la crème solaire "minérale" (car peu liquide) dans un oeuf kinder. Bon, vu la météo de cette rando, j'ai pas eu besoin d'en racheter quand le stick a été vide...
Il faut que je prenne une petite boite pour y ranger le smartphone et l'APN en bivouac et les protéger du froid.
Pour plus de confort, vous pouvez ajouter à cette liste une paire de gants légers et un collant léger (100g).
J'aurais pu prendre une cartographie plus light mais je voulais avoir le maximum d'infos comme l'emplacement des sources.
Stratégie de ravitaillement
Très simple : comme il y a beaucoup de refuges gardés dans les Alpes du nord, j'ai choisi de manger souvent la nourriture qu'ils proposent. J'ai commencé la rando avec 2 kilos de nourriture : 1 kilo utilisé les premiers jours car le 1er refuge gardé est Asahi goya et 1 kilo comme réserve pour les bivouacs loin d'un refuge gardé. J'ai racheté un peu de nourriture à Norikura (J15) et dans le supermarché d'Harano (J18).
Cartographie
J'ai fait le choix d'une carto papier lourde mais très complète :
- copie d'écran des sentiers à l'échelle "1/200" à partir du site yamakei-online (http://www.yamakei-online.com/yk_map/index.php);
- copie d'écran des profils d'étape à partir du site Gpsies (que je trouve plus précis et fiable qu'Openrunner).
Exemple yamakei-online (le point bleu indique une source)
Exemple Gpsies
Budget
Sachant que les refuges sont chers, qu'ils ne prennent pas les cartes de crédit et que je ne voulais pas devoir redescendre en vallée pour un manque d'argent, je suis parti avec 167.000 jpy (environ 1300€). Soit un budget moyen d'environ 6500 jpy/jour.
Au taux de change actuel (1000 jpy = 8€) et contrairement à ce que peuvent faire penser les programmes des voyagistes (de 3500 à 4500€ pour un voyage de 2 semaines), le Japon n'est pas une destination chère : on peut trouver une chambre d'hôtel à Tokyo pour un prix raisonnable (j'ai payé 9600 jpy pour 3 nuits, soit environ 26€/nuit) ; la nourriture n'est pas chère (plats de 400 à 1000 jpy) et, à part le Shinkansen, les transports (métro, trains locaux et bus) ne sont pas chers.
Ce voyage de 4 semaines a coûté 1800€, soit 450€/semaine :
- 640€ pour le vol A/R Paris Tokyo Lufthansa/ANA ;
- 1160€ (145.000 jpy) de dépenses sur place dont 7 nuits d'hôtel et 8 nuitées en refuge gardé avec demi-pension ; la nuit en camping ou dans une cabane coûte 1000 jpy.
Finalement, ma dépense la +chère a été le trajet en Shinkansen de Tokyo à Itoigawa : 10.970 jpy.
Suite à des mises en garde lues à propos du manque d'eau sur les crêtes, j'avais prévu un budget pour l'eau. Finalement, je n'ai acheté qu'une seule fois de l'eau : à Eboshi goya, 1 litre d'eau pour 200 jpy. Je prenais l'eau dans les ruisseaux s'il y en avaient ou dans les citernes ou dans les toilettes des refuges. Je n'ai pas utilisé de pastille Micropur.
Récit
Formule utilisée pour le calcul du "kme" (kilometre-effort) :
"nb km" + ("D+" 0 x 0,008) + ("D-" x 0,003)
l'Avant-rando
Mercredi 30/08/2017
Je me fais une grosse frayeur le jour du départ : je confonds l'heure d'arrivée à l'aéroport avec l'heure à laquelle je dois partir de chez moi ; quand je réalise mon erreur, j'attrape tout vite fait et je pars en courant en espérant n'avoir rien oublié.
A l'enregistrement, mon stress doit être visible car l'employé me dit que ce n'est pas la peine de courir, que je ne suis pas en retard.
Effectivement, le 1er vol pour Francfort a 45' de retard... A cause de ce retard, il me faut encore courir pour traverser les longs couloirs de l'aéroport de Francfort car mon prochain vol va embarquer.
Les jours précédents, j'ai longtemps hésité : sac en bagage cabine ou en soute ; mais j'ai tellement peur d'un problème de bagage que je décide de le prendre en cabine. Je risque juste qu'on me confisque mon bâton de rando mais il n'est plus du tout pointu ou les sardines.
Au cas où, magasin de sports outdoor à Shinjuku
Japon, 〒160-0022 Tōkyō-to, Shinjuku-ku, Shinjuku, 3 Chome−29−1, ビックロ 新宿東口店
http://yamasen.ici-sports.com/
En fouillant un peu sur ce site, voici une illustration du "sérieux" des japonais en matière de rando :
Cours "apprendre comment choisir une tente et comment l'utiliser confortablement en montagne d'hiver"
https://www.ici-sports.com/climbing_sch … hp?id=1152
L'équivalent pour nous, serait des conférences dans un magasin Décathlon ou un magasin du Vieux campeur...
Jeudi 31/08/2017
Le vol ANA arrive à l'heure, à 15h, à Tokyo Haneda ; un peu d'attente aux 2 points de contrôle (police et immigration) : photographie, prise d'empreintes et il y a 2 petits formulaires à remplir.
Ensuite, je vais direct à la boutique "JR East company" de l'aéroport pour acheter mon billet de train pour Itoigawa (en "unreserved seat", c'est moins cher).
Je rejoins la gare de Tokyo avec le monorail et la ligne de métro Yamanote (ligne de métro circulaire au centre de Tokyo).
Comme prévu, je prends le Shinkansen de 16h32 pout Itoigawa. Comme il y a des prises pour chaque siège, j'en profite pour recharger le smartphone et vérifier que mon adaptateur US fonctionne aussi au Japon.
Temps tristoune dans la région de Tokyo mais pas de pluie. Selon les prévisions météo, je ne devrais pas avoir de pluie les premiers jours. Après Tagasaki, on voit les montagnes, elles sont dans les nuages. La ville de Karuisawa est dans le brouillard. Le temps est à nouveau clair quand on redescend vers la côte.
J'arrive à 18h45 à Itoigawa, la nuit tombe ; le Live Cafe Hisui no Umi, où j'ai réservé une chambre, est à 15' à pied de la gare.
Bon accueil au Live Cafe Hisui no Umi ; la gérante est seule et, ce soir, je suis le seul client ; elle fait aussi restaurant et elle accepte de me faire à dîner malgré l'heure tardive.
Je commande un plat et elle m'offre 2 petits desserts pour le même prix ; de temps en temps, il y a des petits concerts dans la salle de restaurant. Une excellente adresse
Ma chambre est en fait un appartement. C'est mon 1er voyage au Japon, je découvre tout et, comme je l'imaginais, j'adore
Bonne idée de pouvoir se laver les mains avec l'eau de remplissage des wc.
J01, le vendredi 01/09/2017, étape de Ichiburi à Shiratoriyama : 17 km, D+ 1400 m, D- 140 m, 29 kme
trace 1, trace 2 Trace prévisionnelle (9 km au total) et non la trace réelle, trop galère dans la première partie
A 6h, je prends un train local pour aller à Ichiburi car le train ne s'arrête pas à "Cliffs of Oyashirazu", là où commence le Tsugami Shindo Trail. Un coup d'oeil à la mer mais je n'ai ni le temps, ni l'envie d'aller y tremper les pieds.
Le chemin n'existe plus, j'essaie de passer par la rivière mais, au niveau du pont, la remontée sur la route est vraiment galère...
Après cette 1ère galère, je prends sagement la route
Puis un chemin agréable mais lui aussi ne dure pas longtemps, seconde galère...
Je finis par rejoindre le chemin qui, en haut, croise l'itinéraire balisé mais là encore, je n'arrive pas à le suivre et c'est une nouvelle galère pour remonter. Je finis par atteindre le sentier balisé en remontant une petite gorge. Je suis coupé à plein d'endroits et une des coupures est encore visible un mois et demi après cette journée. Et pourtant, il n'y avait pas de ronces. On va donc oublier le hors-sentier dans les Alpes japonaises...
C'est beaucoup plus facile de suivre le sentier balisé
Mais attention aux serpents ; on m'a dit que celui-là était dangereux (a priori, un mamushi).
Un premier escalier sur l'itinéraire
Une source, indiquée sur la carto, avec ses gobelets en libre-service
On alterne montées et descentes et quand c'est plat, c'est souvent boueux
Plus haut, la montagne est dans les nuages
Je m'installe à côté du refuge non gardé de Shiratoriyama ; je crois qu'il est fermé mais maintenant, je pense qu'il était ouvert mais que je n'avais pas compris que la porte était coulissante...
J02, le samedi 02/09/2017, étape de Shiratoriyama à Kuroiwadaira : 12 km, D+ 900 m, D- 520 m, 21 kme trace
Parfois, le chemin passe tout près d'une falaise ; c'est assez courant dans cet itinéraire de crête des Alpes du nord
le refuge suivant, Tsugami sanso, est là-haut
Idem pour celui-ci aussi non gardé, la porte était probablement coulissante...
Je fais le plein d'eau dans la citerne derrière le refuge ; le Murmur au premier plan
Grand espace pour les tentes devant Tsugami sanso
L'itinéraire de crête à suivre
J'avance comme une tortue aujourd'hui ; probablement le contre-coup de la fatigue du voyage, du manque de condition physique et de la dépense d'énergie d'hier.
Je risque d'avoir 2 ou 3 jours de retard sur mon planning prévisionnel lorsque j'arriverai à Komagane, où j'avais prévu d'arriver à J14. Mais ce secteur est si beau que je décide d'y bivouaquer. C'est très humide, il faut choisir avec soin l'emplacement de la tente : une petite butte herbeuse est idéale. Les moustiques me font rentrer dans la tente plus tôt que je le souhaitais.
En fin de journée, un gros sanglier ("inoshishi" en japonais) déboule des taillis et passe à une dizaine de mètres en grognant.
J03, le dimanche 03/09/2017, étape de Kuroiwadaira à Asahi goya : 8 km, D+ 830 m, D- 330 m, 16 kme trace
Je n'avance pas aujourd'hui, rythme encore pire qu'hier alors j'ai le temps de photographier les fleurs...
... et d'admirer le paysage
Il ne reste pratiquement plus de neige
Randonneur japonais en bottes et avec un sac à claies
Je n'avais pas prévu de passer par Asahi goya mais comme je n'avance pas, je décide d'y faire étape pour me reposer
J'ai vu beaucoup de raichos (lagopède japonais) ; plus le temps est mauvais et plus il est facile d'en voir et de passer près d'eux
Au dîner, on attend que tout le monde soit à table avant de commencer à manger. Parmi les refuges où j'ai dîné, Asahi goya est le seul refuge où un verre de vin est compris dans le menu.
Ces 2 randonneurs font un reportage pour une rando de 3 jours dans ce secteur ; le photographe connaît bien toutes les Alpes japonaises et il me commente tout mon itinéraire que je lui présente mais je n'ai pas l'idée de l'arrêter pour aller chercher un stylo et noter ses commentaires sur les cartes. Je garde juste en mémoire quelques infos. J'ai bien réfléchi cette après-midi et je pense arrêter ma rando à Komagane et donc, ne pas traverser les Alpes du sud.
La réception du refuge
J04, le lundi 04/09/2017, étape de Asahi goya à Tengu sanso : 17 km, D+ 1570 m, D- 980 m, 33 kme trace
Petit-déjeuner. La demi-pension est plutôt chère dans les refuges japonais (prix habituel 9.500 jpy en 2017, soit 76€) mais ça serait dommage de faire un tel voyage sans goûter à tout ça.
Au revoir Asahi goya ; cette demi-journée de repos m'a fait du bien et j'ai un bon rythme de marche ce matin
Une "Emergency hut" ; c'est ici que j'avais prévu de dormir à J02... La porte est coulissante et il y a des toilettes à l'intérieur
L'unique passage où j'ai marché dans la neige... prudemment car la pente est assez raide
Shirouma dake et Hakuba sanso, un refuge de 800 places !
Tengu sanso ; cette année, on ne peut pas dormir dans le refuge car il est en reconstruction. Les emplacements de tente sont visibles, un peu en contrebas du refuge
J05, le mardi 05/09/2017, étape de Tengu sanso à Kiretto goya : 14 km, D+ 1040 m, D- 1320 m, 26 kme trace
Vue de la tente
On voit quelques randonneurs sur la photo
Karamatsudake Sanso ; j'y fait une pause pour manger un bol de nouilles
Goryu sanso ; nouvel arrêt "bol de nouilles" ; la dame de la réception me demande où je vais et quand je lui dit Kiretto goya et que je n'ai pas fait de réservation, elle appelle le refuge pour faire ma réservation car c'est un petit refuge.
J'y reprends de l'eau avant de repartir
La fin d'étape est éprouvante, je suis content d'arriver à Kiretto goya
Nous ne sommes que 7 randonneurs à dormir ici ce soir (dont un groupe de 5 personnes).
Le cuisinier et son aide (qui s'occupe de la cuisine et des chambres) sont très sympas ; ce qui n'est pas le cas des autres personnes qui gèrent ce refuge.
J06, le mercredi 06/09/2017, étape de Kiretto goya à Shinkoshi sanso : 12 km, D+ 960 m, D- 960 m, 23 kme trace
Petit-déj
Départ sous la pluie ; je mets le poncho et le pantalon de pluie.
Tsumetaike Sanso
Y'a pas que des pierres sur cette image...
Tanaike Sanso
J'arrive sous la pluie à Shinkoshi sanso
Ce soir, je suis le seul client du refuge
J07, le jeudi 07/09/2017, repos à Shinkoshi sanso pour cause de mauvais temps.
60 heures de pluie entre hier, aujourd'hui et demain ; et le genre de pluie qui donne pas envie de sortir sauf cas de force majeure ; dans le refuge, je prends une photo de la vue que je ne peux pas voir...
J'ai bien profité de ma chambre
J08, le vendredi 08/09/2017, étape de Shinkoshi sanso au "camp site" après Funakubo goya : 13 km, D+ 1300 m, D- 1360 m, 28 kme trace
Nuages et pluie ce matin, ça aide pas pour les photos...
légère éclaircie ; vite, une photo !
couple de raichōs (Lagopus muta japonica)
Le refuge Harinoki goya, au col
J'aperçois enfin le Tsurugi dake, qui était derrière Shinkoshi sanso
Lui, n'est manifestement pas gêné par la pente
Harinoki goya ; accueil peu aimable à la réception
La crête d'où je viens
La crête où je vais
Descente très raide que je viens de finir
Funakubo goya est au bout de cette crête ; mais je bifurque un peu avant pour aller à un site de bivouac ("camp site") indiqué sur la carte
A 10' du camp, il y a une source... qui n'est pas facile d'accès
Quelques beaux emplacements de tente ; pas d'eau mais un wc ; nous ne sommes que 2 à dormir ici cette nuit
J09, le samedi 09/09/2017, étape du "camp site" à Eboshi goya : 9 km, D+ 980 m, D- 850 m, 19 kme trace
La source, où j'ai pris de l'eau hier soir, est là-dedans...
La ligne verte
Beaucoup de passages "originaux" ce matin...
On apprécie les sections tranquilles
La fin d'étape est facile ; on sait qu'on est bientôt arrivé car on croise beaucoup de randonneurs qui sentent bon
Eboshi goya
Je commence par m'installer à un endroit où il y a d'autres campeurs mais je fuis vite car c'est infesté de moustiques ; je m'installe finalement à un bel endroit... Un jeune me dit à la tombée de la nuit que je n'avais pas le droit d'être ici car c'est l'aire pour l'hélicoptère ; ils auraient pu mettre le grand "H" ou un dessin de tente barrée pour ceux qui ne lisent pas les kanjis.
J10, le dimanche 10/09/2017, étape d'Eboshi goya à Sugoroku goya : 18 km, D+ 1240 m, D- 1210 m, 32 kme trace
Camping interdit à Noguchi-goro goya
Yarigadake
Suisho goya est là-haut, "no camping" autour du refuge ; je m'y arrête pour faire sécher tente et sacs de couchage et manger un bol de nouilles
Le style des randonneuses japonaises
Mitsumata sanso, un refuge accueillant avec un point d'eau devant le refuge et une rivière passant près des emplacements de camping.
Sugoroku goya ; ce soir, je campe près de ce refuge. Ici, je pouvais dîner pour 3000 jpy ; je regrette de ne pas l'avoir fait
J11, le lundi 11/09/2017, étape de Sugoroku goya à Kitahotaka goya : 13 km, D+ 1270 m, D- 790 m, 26 kme trace
Yarigadake lodge ; pluie, vent et brouillard. Aucun intérêt d'aller au sommet du Yarigadake aujourd'hui. Pour me réchauffer, je mange un bol de nouilles dans le refuge. Un israélien, en fin de "tour du monde" et très sportif, se vante d'avoir fait la montée en 3h à partir de la vallée alors que l'horaire officiel serait de 7h. J'achète une carte à 500 jpy pour avoir accès au wifi et donner de mes nouvelles mais elle ne fonctionne pas alors on me rembourse.
Sous une pluie fine et avec les rochers mouillés, ces secteurs sont dangereux
Minamidake goya ; avant d'y arriver, je me demande sans arrêt si je m'arrête ici ou si je continue vers Kitahotaka goya. Ce refuge me semblant peu accueillant et, vu l'heure, je décide de continuer
On est souvent en escalade/désescalade
Les raichos bougent peu ou pas à mon approche
Kitahotaka goya. Nous sommes quelques-uns à y dormir ce soir. Il y a aussi une équipe de sauvetage car il y a eu un mort aujourd'hui dans ce secteur.
J12, le mardi 12/09/2017, repos à Kitahotaka goya pour cause de mauvais temps.
Temps pourri aujourd'hui ; tout le monde reste au refuge sauf l'équipe de sauvetage qui part au cours de l'après-midi. J'ai tout le temps de feuilleter toutes les revues et de voir que mon itinéraire des Alpes du Nord suit d'abord la "Route 1" (en rouge) puis rejoint la "Route 4" (en orange). Dans une autre revue, j'ai la confirmation que j'ai bien fait de ne pas choisir la petite route après Nakanoyu.
J'ai de la chance : Sarasa, ayant vécu dans le Valais, parle parfaitement français ; elle m'apprend plusieurs choses et facilite la communication avec les autres randonneurs. Elle nous prévient que le passage d'un typhon est prévu pour la fin de semaine. Grâce au partage de sa connexion internet, je peux envoyer des messages à mes proches.
Ce soir, comme nous sommes restés 2 jours dans ce refuge, nous avons droit à un dîner amélioré et la demi-pension est moins chère
J13, le mercredi 13/09/2017, étape de Kitahotaka goya à Nishiho sanso : 9 km, D+ 400 m, D- 1060 m, 15 kme trace
Il était censé faire beau ce matin mais il y a encore un peu de pluie par moment. Je pars lors d'une éclaircie. Vu la difficulté du parcours, j'avance très prudemment sur les rochers mouillés, je ne pense pas à faire des photos
Jandarumu, le Gendarme, un des passages craint par les randonneurs japonais
https://ja.wikipedia.org/wiki/%E3%82%B8 … B%E3%83%A0
On voit un randonneur ; pratiquement tout le monde porte un casque et certains sont encordés.
Le temps s'améliore peu à peu
Enchaînement de montées et de descente en rando alpine, il faut toujours rester concentré ; ne pas suivre trop près quelqu'un car les chutes de pierre ne sont pas rares
Hotakadake sanso
Avec un point d'eau sur la terrasse ; j'y croise un groupe de 4 toulousains qui viennent de la vallée pour faire les 2 petits sommets de chaque côté du refuge
La suite du programme ; on comprend facilement pourquoi ces 9 km occupent bien la journée...
En cours d'après-midi, je croise plusieurs cordées avec un guide ; sachant plus ou moins ce qui les attend, ils ne sont pas rassurés ; à leurs têtes, on dirait qu'ils vont à l'abattoir. Je les encourage avec de grands sourires pour améliorer leur moral.
A partir de ce sommet, les difficultés sont terminées. Le randonneur japonais que j'ai rattrapé est heureux d'en avoir fini et me propose un "high five"
Nishiho sanso, le plus grand refuge où j'ai dormi (ouvert toute l'année car proche d'un téléphérique ; capacité : 650 personnes). Préférant les petits refuges, je n'avais pas prévu d'y dormir mais je n'ai ni l'envie, ni le courage d'aller plus loin. Il y a tellement de monde que je dois dîner au second service.
Nous sommes 5 dans la chambre, toute la place est occupée et, comme pour les autres chambres, nous devons mettre nos sac à dos à l'extérieur. Mais comme mes compagnons de chambrée sont sympas, ça se passe bien et la vue est jolie
Je dîne avec Yukio ; je lui ai promis qu'on marchera ensemble demain
J14, le jeudi 14/09/2017, étape de Nishiho sanso à (alentours de) Jikkoku : 21 km, D+ 1570 m, D- 1570 m, 38 kme trace
Il fait beau ce matin. Quand je me suis levé cette nuit à 3h, des groupes faisaient des étirements avant de partir. Ils sont fous ces japonais
les gens partent si tôt qu'il n'y a pas beaucoup de monde au petit-déj à 6h et certains avalent leur petit-déj à toute vitesse. Yukio n'étant pas un lève-tot et ayant un souci avec son équipement, nous sommes parmi les derniers à quitter le refuge. En cours de route, on récupère 2 jeunes qui pensaient s'être trompé de chemin tellement on descend. Je quitte Yukio au bout d'une heure car le rythme est trop rapide pour lui et j'ai une longue journée car je veux quitter la montagne avant l'arrivée du typhon ce week-end.
Le refuge Yakedake est dans un creux humide qui n'est pas très attirant
Le Yakedake est un volcan actif
Au bord de la route, il y a un groupe de macaques japonais
J'ai un long passage sur route avant de reprendre pistes et sentiers
J'ai déjà beaucoup marché ce matin alors je fais une bonne heure de sieste avant de remonter dans la montagne
Indication d'une source
Au col, il y a un petit autel shintoiste et un bel emplacement de tente mais il est déjà occupé par un gars qui écoute un match à la radio. Je m'habille plus chaudement car il commence à faire froid ; il me reste environ une demi-heure pour trouver un bivouac avant qu'il fasse nuit. Je finis par le trouver au bord du chemin et heureusement que l'Hexamid solo a une faible empreinte au sol. Cette tente m'a définitivement conquis et je regrette de ne pas avoir fait de photo de ce bivouac.
J15, le vendredi 15/09/2017, étape de Jikkoku à Nomugi : 21 km, D+ 800 m, D- 1860 m, 33 kme (itinéraire dangereux, pas de trace fournie)
La journée la plus dure et la plus dangereuse de ces 3 semaines de rando !
J'arrive sur l'autoroute des randonneurs-touristes qui arrivent en voiture ou en car pour monter à Norikura. Un peu avant, alors que je marchais sur le côté de la route, 2 gardes en voiture s'arrête pour me dire que c'est interdit de marcher sur le bas-côté, je dois marcher sur le bitume... "No comment"
Deux supermarchés et un grand parking, un bel espace commercial
J'achète quelques trucs à grignoter et je mange un plat chaud à la cafeteria
Un peu après, je recroise un des 2 gardes qui m'arrête pour me donner un plan sommaire et m'expliquer où je dois aller et combien de temps je vais mettre ; au bout d'un moment, ça me lasse alors je l'arrête en lui disant que ça fait 2 semaines que je randonne. Un peu plus loin, un japonais, curieux de voir un occidental ici, m'aborde et on discute ensemble ; il me vante son île, Kyushu. Elle sera probablement l'objet d'un futur voyage au Japon...
Près du sommet, il y a un refuge où on ne peut ni dormir ni acheter à manger. Et un temple au sommet.
A partir de là, ce n'est plus le sentier balisé ; je vais suivre un sentier OSM qui part dans le vallon de droite
Il y a des cairns, d'anciennes traces de balisage et une végétation basse ; ça semble facile
Je peux même reprendre de l'eau
Ensuite la gorge devient étroite et très pentue ; je cherche un passage dans la végétation ; ça ne passe pas alors je décide de renoncer, en sachant que je perds au moins une journée. En remontant, je retrouve une vieille trace de balisage alors j'essaie de retrouver le sentier.
La seule chose que je trouve est un petit torrent à sec qui permet de continuer assez facilement. Comme il devient de plus en plus pentu, je le quitte dès que je trouve un endroit où escalader un des côtés. Ensuite, ce n'est que du hors-sentier avec beaucoup d'arbres couchés, des racines, des trous cachés par les kumazasa. Une grosse galère.
Heureusement, il n'y a pas de barres rocheuses et à chaque fois que je dois traverser une rivière pour continuer, il y a de gros troncs en travers pour la traverser sans prendre de risques. Voyant les heures passer, je me prépare mentalement à passer une nuit pourrie dans ces pentes sauvages. Je chante ou je parle fort pour éviter les rencontres animales.
Je finis par arriver à une ancienne piste. Comme je veux trouver un hébergement, je continue à marcher alors qu'il fait nuit pour rejoindre Nomugi.
Mais l'unique auberge est fermée. Personne dehors. J'ose frapper à la porte d'une grande maison bien éclairée mais on me dit qu'on ne m'ouvrira pas. Dans les zones non touristiques, les gens évitent le contact avec les étrangers. Je suis déçu car c'était ce qui m'intéressait : découvrir un village non touristique.
Après quelques recherches, je choisis le porche d'une maison en reconstruction pour bivouaquer.
J16, le samedi 16/09/2017, étape de Nomugi à Kaïda : 32 km, D+ 900 m, D- 1070 m, 42 kme trace
Les toilettes publiques à Nomugi ; on peut même y recharger un appareil électrique. J'y suis passé hier soir et j'y aurai peut-être dormi s'il n'y avait un détecteur de mouvement qui allume les lumières
Je me balade à nouveau dans Nomugi, toujours aussi mort. Je n'ai aucune info sur le typhon mais quelques voitures circulent sur la route alors je décide de continuer la rando.
Temple au bout du village ; si je l'avais vu hier soir, j'aurais bivouaqué par ici.
J'arrive dans un secteur où il y a plusieurs sentiers balisés pour des balades à la journée
Le musée est fermé mais le restaurant est ouvert ; j'y mange une bonne soupe soba
Ici démarre le sentier OSM qui monte vers Norikura, probablement une galère...
Celui que je prends en descente, est très facile
J'avais prévu de traverser les champs mais manifestement, ce n'est pas possible
Ici, il y a un sentier pour éviter la route... mais il n'y a pas de pont pour traverser la rivière et le courant est fort alors je renonce et reprends la route.
Il se met à pleuvoir. Je sais qu'il y a un camping à 1 km de mon itinéraire. Je fais un détour pour aller voir : il y a des bungalows mais le gars de l'accueil ne veut pas m'en louer un pour une nuit, alors je reprends la route. Il pleut bien, j'ai dans l'idée de faire du stop car je ne sais pas quand le typhon arrivera ici.
Très vite, la route est barrée, donc on oublie le stop.... je vais vite comprendre pourquoi
On passe d'abord en piste, puis en chemin...
puis en chemin-galère...
Le col est dégagé... Mais ça ne dure pas, on retrouve vite le chemin-galère où, parfois, la végétation est si dense que j'avance plus vite à reculons
Plus bas, je retrouve la zénitude d'une piste : repos du corps et de l'esprit
Cerise sur le gâteau : une passerelle permet de passer à un endroit où il y a eu un glissement de terrain. J'analyse l'endroit : sans la passerelle, le passage serait probablement impossible.
J'adore...
La route est, logiquement, aussi coupée de l'autre côté
J'en ai marre de marcher sous la pluie ; j'ai besoin d'un hébergement alors je bâcle la fin de l'étape : je suis la route au lieu de prendre les éventuels sentiers qui la longe. J'arrive à Kaida, il n'y a pas grand chose. Ce n'est que vers le bout du village qu'on m'indique l'hôtel Fumotoya.
C'est un ryokan, un hôtel traditionnel. C'est très beau. Pendant que l'on prépare ma chambre, je me change complètement car je suis archi-trempé et je dégouline de partout. Plus tard, la dame qui s'occupe de tout dans l'hôtel prendra mes chaussures pour les faire sécher avec un ventilateur chauffant. On se sent vraiment choyé dans cet hôtel et mon moral, en berne, remonte vite
En voyant ma chambre et la salle de bains (avec sa baignoire type "onsen"), je décide d'y rester 2 nuits. C'est grâce au typhon que c'est possible : avec moi, il n'y a qu'un couple et le monsieur m'explique que l'hôtel était complet mais que tous les autres clients ont annulés à cause du typhon.
Je ne résiste pas à l'envie d'enfiler le kimono, mis à disposition dans ma chambre
Collection de laissez-passer ; ils étaient nécessaires pour se déplacer au temps des samourais.
J17, le dimanche 17/09/2017, repos à Kaïda (visite du village touristique de Tsumago-Juku)
Sachant que je reste à l'hôtel ce soir, Takashi et Tomoko, le couple qui était aussi à l'auberge hier soir, me proposent de passer la journée avec eux. C'est très gentil de leur part et j'accepte avec plaisir. Ils m'emmènent à Tsumago-Juku, pour visiter ce village touristique.
ça tombe bien bien car, initialement, je voulais passer par l'un de ces villages mais comme aucun n'était proche de mon itinéraire, j'avais laissé tomber.
Tsumago-Juku
Jardin du ryokan de Kaïda
Ce soir, Kiyoko a préparé une fondue japonaise pour le dîner
J18, le lundi 18/09/2017, étape de Kaïda au camping d'Harano : 21 km, D+ 480 m, D- 670 m, 27 kme trace
Petit-déjeuner
Une dernière photo du ryokan avant de partir.
Une pluie fine m'accompagne
Offrandes le long du chemin
Chutes de Karasawa
Je cherche des sentiers pour éviter de marcher sur la route, mais il y en a peu
arène de Sumo
Je fais quelques courses au supermarché avant de repartir vers la montagne
Nuit au camping "Kisokoma Auto Camping Ground", où je suis le seul client ; j'y prends une douche chaude (payante mais pas chère) et j'achète un bol de nouilles pour manger chaud : il est encore moins cher qu'au supermarché !
J19, le mardi 19/09/2017, étape de Harano à Hoken sanso : 14 km, D+ 2010 m, D- 100 m, 30 kme trace
Début d'étape en traversant un quartier résidentiel ; les japonais abandonnent les maisons traditionnelles mais leurs maisons modernes sont bien moins belles que les traditionnelles ; celle-ci est un contre-exemple
route en voie de "sentiérisation"
départ du trail ; je passe devant un ancien centre de ski
Au cours de la montée raide dans la forêt, on passe par cet endroit où la pause, voire le bivouac sont possibles ; il y a une source juste à côté
Le sentier devient plus technique, avec des chaos, des dévers étroits...
... et plusieurs passerelles
Il y a 4 refuges gardés dans ce coin ; ici, le 1er des 4
Au fond, le mont Ontake dont certains sentiers sont encore fermés suite à l'éruption de septembre 2014
Sanctuaire shinto au sommet du Komagatake
Le 3ème refuge ; c'est dans cette descente, que je croise Florian, un jeune savoyard coureur cycliste pro dans une équipe mixte franco-japonaise ; c'est la fin de saison cycliste pour lui et il fait quelques randos avant de rentrer en France. Au fond, le massif des Alpes du sud, où je n'irai pas cette fois-ci
Le 4ème refuge, Hoken sanso où je dormirai ce soir
Préparation du dîner ; cette jeune femme, en apprenant que je suis français, me dit qu"elle est l'heureuse propriétaire d'une 2CV Charleston
Ce soir, plusieurs groupes dorment à Hoken sanso
Un "sherpa" fait la navette entre l'arrivée du téléphérique, située 200 m plus bas, et le refuge. Au dîner, je discute beaucoup avec ceux qui sont à ma table et on décide de se retrouver demain matin pour assister au lever du soleil
J20, le mercredi 20/09/2017, étape de Hoken sanso à la cabane d'Utsugidake : 12 km, D+ 780 m, D- 1120 m, 22 kme trace
J20 en rouge et J21 partiel (jusqu'à l'Onsen) en bleu
Comme prévu, je retrouve Takane et Yukio pour assister au lever du soleil mais il se cache dans les nuages ; ensuite, on redescend prendre le petit-déj.
Départ d'un groupe ; tous bien emmitouflés car le vent souffle ce matin
C'est mon avant-dernière étape ; plutôt sportive...
passage sous un rocher
Une équipe d'une dizaine d'ouvriers entretient le sentier ; leurs tentes et leurs matériels sont installés en contrebas
Un peu plus loin, je croise ce jeune randonneur qui a bivouaqué dans ce recoin de rochers ; je l'avais croisé hier soir près du refuge, lourdement chargé, et il n'a pas eu le temps d'atteindre la cabane du mont Hinokio avant la nuit.
La cabane du mont Hinokio ; vu ce qu'il me reste à parcourir, je n'ai pas le courage d'aller voir son confort et de vérifier s'il y a un point d'eau autour. Il y a beaucoup de vent aujourd'hui
petit pas expo
Kiso Tadasanso, une maison où la réservation est obligatoire ; en parlant hier soir avec les randonneurs, je me disais qu'il ferait une exception pour un étranger ; je me trompais : accueil froid et ni nourriture, ni boisson si on n'a pas réservé. Je peux pas appeler ça un refuge. Je reprends ma marche ; le vent est maintenant fort et ralentit ma progression.
La vallée de Komagane ; dans ce refuge, on peut y dormir (3000 jpy) mais il faut apporter sa nourriture ; comme je n'ai pas envie de faire pitié vu que je n'ai presque plus rien à manger, je décide de pousser jusqu'à la cabane un peu plus loin
Nous sommes 2 à y dormir ce soir ; l'autre randonneur, Takashi, arrive de Komagane ; il est lourdement chargé et il fera, demain, l'itinéraire que j'ai fait aujourd'hui
J21, le jeudi 21/09/2017, étape de la cabane d'Utsugidake à la gare de Komagane : 17 km, D+ 40 m, D- 1900 m, 23 kme trace 1, trace 2
Takashi avait prévu de se réveiller à 4h pour un départ à 5h ; finalement, c'est moi qui l'ai réveillé à 5h On part en même temps à 6h mais pas dans la même direction
Cabane non gardée d'Ikeyama
Il y a une fontaine pas loin de cette cabane
Comme tout bon randonneur japonais, je termine la randonnée dans un onsen
L'après-rando
Initialement, cette rando devait durer 23 jours, j'avais donc 2 jours d'avance pour faire un peu plus le touriste :
- une journée à Matsumoto car la ville est proche de mon trajet de retour vers Tokyo et beaucoup de gens m'ont vanté son château ;
- une journée supplémentaire à Tokyo.
Matsumoto 21 et 22/09/2017
Jeudi 21, train de Komagane à Matsumoto et installation à l'hôtel capsule "M"
J'y vais avec des trains locaux, peu chers. Arrivé à la gare, smartphone et wi-fi gratuit me facilitent la réservation d'une chambre d'hôtel.
Je choisis l'Hôtel M, un hôtel capsule proche de la gare ; ça permettra de tester. Accueil moyen (le réceptionniste me dit que l'hôtel est plein alors que je viens juste de lui dire que j'ai une réservation confirmée...).
les capsules
Au choix : baignoire "onsen" commune ou cabines de douches individuelles
Avant ce voyage, j'avais pas spécialement envie de tester les capsules mais finalement, dans cet hôtel, ça me convient :
- il faut voir la capsule comme "une grande tente chauffée" et ne l'utiliser que pour dormir ;
- les espaces communs sont agréables et peu occupés ; et les sanitaires sont très bien avec tous les produits en libre-service (dont rasoirs, brosses à dents, coton-tiges, etc...).
Il y a même un pèse-personne : j'ai maigri de 8 kilos en 3 semaines...
L'écran de contrôle d'un wc avec 3 jets possibles et le séchage intégré...
Ce type de wc Toto coûte quelques milliers d'euros en France
Vendredi 22/09, visite du château de Matsumoto puis bus jusqu'à Tokyo
La visite du château de Matsumoto est très intéressante ; vu le nombre et la raideur des escaliers, c'est aussi un bon test pour vérifier que vous n'avez pas mal aux genoux en fin de rando...
Il y a aussi une belle collection d'armes dans le château
Bus Alpico confortable et deux fois moins cher que le train pour aller à Tokyo
Beaucoup de lignes de métro à Tokyo ; pour me simplifier la vie, j'ai essentiellement utilisé la ligne circulaire verte "Yamanote line" au centre de Tokyo (l'équivalent des lignes 2 et 6 dans le métro parisien)
les portillons sont très bas et les japonais ne fraudent pas
Cimetière ; il pleut aujourd'hui, à Tokyo
Pour rejoindre l'hôtel, je traverse le quartier des marchands de textile
Tokyo du 22 au 25/09/2017
Les montagnes sont aussi présentes dans les centres commerciaux
Si vous voulez visiter l'aquarium, il faut y aller tôt ; en arrivant vers 11h, j'ai fait 1h de queue pour y entrer
Le spectacle d'otaries est très prisé
Le Grand Tokyo, avec 38 millions d'habitants, est la mégapole la plus grande du monde
Je me balade dans la ville en allant de jardins en jardins ; certains sont gratuits et d'autres payants ; le jardin botanique de Koishikawa est payant
"Green house" dans le jardin de Shinjuku
Shinjuku, quartier "branché"
La vue de ma chambre, à l'hôtel Juyoh
Kyu-Shiba-Rikyu, un jardin autrefois relié à la mer
Dernière balade avant d'aller à l'aéroport : je croise un japonais en habit traditionnel ; j'y vois un signe : mon prochain voyage au Japon sera orienté "Japon traditionnel"
Ici, une overdose de photos
Dernière modification par René94 (17-07-2022 09:21:29)
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
Hors ligne
#2 11-10-2017 13:26:35
- kodiak
- Pas assez léger, mon fils!
- Inscription : 09-06-2014
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Le début est alléchant. Merci pour ces infos. Vite, la suite!
Pourquoi le Japon?
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#3 11-10-2017 14:17:22
- wax
- Membre
- Inscription : 29-08-2006
- Site Web
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Merci d'avance pour ce compte rendu qui s'annonce magnifique ! Avec plein de conseils pratiques hyper-utiles
w.
"Life is known only by those who have found a way to be comfortable with change and the unknown. Given the nature of life there might be no security but only ... adventure"
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#4 11-10-2017 15:37:16
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Pourquoi le Japon?
C'est une destination à la mode
Et c'est mérité.
J'aime les restaus japonais qu'on a en France et je me doutais que ça serait bien plus riche au Japon.
J'aime tout ce qui est zen et sobre.
La barrière de la langue ou de l'écriture (kanji) n'est pas un frein pour moi.
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
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#5 11-10-2017 17:25:06
- tolliv
- Sérénitude
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 06-09-2016
- Site Web
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Chouette début.
Une question : les valeurs pour ta formule kilomètre-effort viennent de ta propre expérience, ajustées au fur et à mesure ?
Moi j'en étais resté à la bête formule "Distance + (D+)x0.01"
"La vie est trop courte pour être petite"
Mes récits désopilants publiés sur RL, mes bricolages et quelques idées saugrenues : >> ICI <<
Hors ligne
#6 11-10-2017 17:38:40
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Chouette début.
Une question : les valeurs pour ta formule kilomètre-effort viennent de ta propre expérience, ajustées au fur et à mesure ?
Moi j'en étais resté à la bête formule "Distance + (D+)x0.01"
Exact, c'est une formule venant de ma "propre expérience et ajustée au fur et à mesure".
Pour cette rando alpine, ce qui va être intéressant, c'est de déterminer un nouveau paramètre, le "coeff de difficulté technique" après analyse des traces (mais je n'ai pas encore fait ce travail). A vue de nez, on n'est pas loin de doubler l'effort : l'effort réel de J13 est bien plus important que les 15 kme calculés seulement avec la distance et les dénivelés.
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
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#7 11-10-2017 18:53:54
- kodiak
- Pas assez léger, mon fils!
- Inscription : 09-06-2014
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
---double post suite à une panne informatique---
Dernière modification par kodiak (11-10-2017 18:55:52)
Hors ligne
#8 12-10-2017 16:06:41
- nomadecueilleur
- Long cours, plaine, Europe
- Inscription : 24-01-2015
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
J'ai vu que tu avais le coupe vent Helium wind depuis quelques années.
Et tu as eu plusieurs tailles, de xl à xxl, tu pourrais expliquer stp ?
D'autre part, pour la pluie, as-tu essayé l'imper respi, et si oui, qu'est ce qui te fait préféré le coupe vent + poncho ?
Puis, il semble que l'Hélium perd rapidement sa déperlance, comment fais-tu lors de météo variables avec pluies courtes stp ? L'Hélium ne doit plus protéger ? Tu sors le poncho à chaque fois ?
Si c'est la cas, est-ce que tu as cherché un coupe-vent équivalent (dont poids) avec une déperlance qui tient plus longtemps ?
Car perso, je l'ai depuis peu, et pas essayé le poncho aussi, par contre pour 250 à 300 g de coupe-vent + poncho, je trouve que les différentes utilisations sont impec : l'Hélium a un avantage thermique + coupe-vent, et le poncho pour la pluie donc. Mais je redoute ces journées variables où un coupe-vent déperlant qui tient 30mn de pluie fine éviterait de sortir le poncho.
Hors ligne
#9 12-10-2017 16:55:46
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
L'Hélium wind, c'est que pour le vent. Je cherche pas une bonne déperlance.
J'avais acheté plusieurs tailles mais le L ou XL me suffit.
Je sors le poncho quand la pluie me gêne ; je le mets complètement ou juste sur le sac à dos selon la pluie.
Avec un petit sac, le poncho est facile à mettre et à enlever.
Au début, j'ai essayé les vestes imper-respi ; pour moi, elles sont moins bien, plus lourdes et moins polyvalentes que le poncho Zpacks (175g) qui me sert aussi de tapis de sol ou d'abri précaire parfois. Je n'utilise plus de veste imper-respi pour les longues randos.
Dernière modification par René94 (02-11-2017 09:48:45)
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
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#10 02-11-2017 06:46:45
- dubrock
- -)
- Lieu : Grenoble
- Inscription : 13-06-2017
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Merci René94 pour ce voyage « exotique » (pour moi) et tes explications détaillées. Bravo aussi pour avoir continué malgré les conditions difficiles. Domô arigatô !
- trombi...
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#11 02-11-2017 10:28:00
- einganien
- Membre
- Lieu : Marseille
- Inscription : 30-12-2015
- Site Web
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Superbe reportage !!!
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#12 04-11-2017 11:09:00
- eraz
- multimedia
- Lieu : Sancy
- Inscription : 26-08-2007
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Kikoo René94
Merci pour ce superbe retour, plein d'infos et de ressenti, de chouettes photos et un plaisir évident que tu arrives bien à communiquer!
eraz
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#13 05-11-2017 18:26:25
- laxmimittal
- Membre
- Inscription : 23-10-2016
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
un grand merci pour ce retour.
il me semble avoir remarqué que tu aimes l'eau.
là, tu as été servi.
L.
La touche Majuscule de mon ordinateur fonctionne mal.
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#14 05-11-2017 19:37:10
- domweb
- Membre
- Lieu : Marseille / Jausiers (04)
- Inscription : 19-10-2011
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Salut René94
Totale immersion, et je te remercie pour ce partage.
Tu as la patate, ça fait plaisir à voir (à nos âges ... )
Ces énormes refuges en nid d'aigles sont impressionnants.
Si j'avais une pensée profonde à exprimer ici, je serais déjà couché. Alors, je veille...
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#15 08-11-2017 14:29:50
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Voilà, l'essentiel du récit est terminé ; pour tenir ma promesse faite à plusieurs personnes, je vais rajouter des commentaires en japonais.
Merci à tous pour vos commentaires
@domweb
je n'avais pas du tout la patate au départ ; comme pour mes autres longues randos, la forme vient naturellement si je ne me blesse pas les 3 premiers jours
@laxmimittal
j'apprécie rarement la pluie mais on s'habitue plus facilement à elle lors des longues randos ; et elle a quelques avantages : moins de monde sur les sentiers et plus de chance de voir la faune
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
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#16 09-11-2017 13:48:55
- florencia
- Membre
- Lieu : 71
- Inscription : 11-11-2011
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Une bien belle rando, accidentée et vertigineuse, un dépaysement agréable, et j'ai adoré les photos culinaires, mes préférées, tiens, ça me donne faim
Flo
Réalisations DIY
_ _ _ _ _ _ _ _ _
"Si vous pensez que l'aventure est dangereuse, essayez la routine… Elle est mortelle !" -Paulo Coelho.
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#17 09-11-2017 22:47:40
- xROMUx
- Membre
- Inscription : 31-05-2008
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
日本へようこそ
Un des voyage que j'ai toujours voulu faire, magnifique.
Une très belle traversée, de la bonne bouffe. Que demande le peuple ahahah.
Merci pour ce chouette récit...
Dernière modification par xROMUx (10-11-2017 17:59:33)
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#18 09-11-2017 23:08:39
- Scaramouche
- Banni(e)
- Lieu : Languedoc
- Inscription : 25-08-2016
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
日本にようこそ
RETIRE-ÇA TOUT DE SUITE !
Et ne reparle plus JAMAIS de ma mère
(ouais t'as perdu)
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#19 10-11-2017 17:59:31
- Ezequiel54
- MULimaliste
- Lieu : Lorraine
- Inscription : 19-10-2016
- Site Web
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Entre ton retour et celui de Shanx, vous me donnez juste envie de retourner au Japon...
Ton retour et tes photos montrent que tu as vécu une sacrée expérience ! Merci beaucoup pour le partage
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#20 30-12-2017 23:59:43
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Hello René94,
Voilà un bon moment que je voulais lire ton retour, eh bien c'est fait et j'ai vraiment passé un très bon moment,
entre les informations pratiques, plein de détails intéressants, les photos et tes impressions, ton récit est passionnant, merci d'avoir pris le temps de nous offrir ce partage
on voit que les montagnes sont bien trempées d'humidité, donc j'imagine la difficulté sur une longue période de marche
cela dit il y a de jolies arêtes rocheuses
les plateaux repas des refuges sont magnifiques, aussi beaux à regarder qu'à déguster sûrement
dans ta liste il n'y a pas de serviette?
Encore merci
Myrtille
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#21 31-12-2017 09:56:00
- René94
- Membre
- Lieu : Mont Griffon (du 9-4)
- Inscription : 30-12-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Merci Myrtille
Je n'utilise pas de serviette de toilette car, en fin de douche, je m'essuie avec le gant ; et j'essuie le peu d'humidité restante avec la micro-polaire.
En cours de route, j'aurais pu récupérer une des serviettes tombées des sac à dos.
En fin de rando, j'ai acheté une petite serviette à l'onsen mais ce n'est pas indispensable ; ça me faisait un souvenir.
Avec un peu d'avance, je souhaite à tous une belle année 2018, de belles randos et une bonne santé pour profiter de la vie
"Je ne suis pas ce qui brille..." (F. Marchet)
Mon trombi
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#22 31-12-2017 10:59:06
- martie
- Membre
- Inscription : 04-03-2011
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Merci René94 pour ce chouette CR...
Je n'avais pas eu le temps de le lire lors de sa "parution", m'étais promise de le faire plus tard et j'avais oublié...
Super belle balade dans de magnifiques payasages avec un quelque chose d'"exotique", de dépaysant...
Trop tard, trop loin, trop compliqué aussi pour que j'envisage d'aller randonner là-bas, mais ça fait rêver...
bonne fin d'année 2017...
et bonne année 2018!
martie
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#23 31-12-2017 19:42:58
- Emmanuel Grebaut
- Membre
- Inscription : 29-12-2017
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Magnifique résumé qui me fait découvrir une partie du monde qui je pense me restera inconnu. Bravo !!!
J'admire ta confiance pour le sac Murmur, son poids est alléchant mais sur une randonnée longue et sinueuse , je n'aurais pas osé .
Merci en tout cas de nous faire partager tout ça.
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#24 01-01-2018 22:02:15
- Myrtille88
- Membre
- Lieu : Provence
- Inscription : 30-09-2009
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
oui en effet le gant est une bonne option pour s'essuyer
j'ai oublié aussi, 8kg en moins en 3 semaines c'est pas mal non?
Bonne année d'itinérances
mon retard a eu des effets positifs, de rappeler à d'autres muls la lecture de ce CR
Myrtille
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#25 01-01-2018 22:35:11
- bebel
- Membre
- Inscription : 12-08-2016
Re : [Récit + liste] Traversée des Alpes japonaises
Merci René94. J'avais raté ce récit au moment de sa sortie, les commentaires ces derniers jours mon permis de corriger cette erreur!!
ça me motive encore plus à découvrir le Japon un de ces jours.
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