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#26 21-09-2023 07:57:01

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Jeudi 7 septembre 2023 - J12
Distance : 14km / Dénivelé positif : 1324m / Dénivelé négatif : 1769m

J’aurai pu y monter. Pas de pluie, ni d’orage cette nuit. Juste de l’humidité.

A 6h, je démarre à la frontale,  la lune est dans sa phase descendante, il n’y a donc que peu d’éclairage naturel. La nuit, c’est une autre ambiance. Elle est même irréelle quand je passe dans un lieu rempli de cairns dont un construit avec un morceau de métal. J’ai dans la tête le thème principal du film E.T. et parfois je sifflote celui du champ d’astéroïdes dans L’Empire contre-attaque. Je me retourne. Je vois le jour se lever, dans les nuances pâles de rouge, jaune, orange,…

88M4xw8hV.Vers-le-col-du-Riufret.jpeg Un autre cairn en métal : soit faire demi-tour, soit aller là-haut.

Depuis le champ de cairns, je ne marche que sur de la caillasse. La dernière partie se divise en cinq sections : une pente forte suivi d’un plat, par trois fois, un mur d’escalade bien balisé puis le final. Je passe par le mur, sans appréhension mais en gardant en tête que l’erreur peut être fatale. A ne pas faire quand il pleut.
L’éternel névé diminue. Après coup, je me dis qu’il était peut-être possible de monter au col sans passer par le mur d’escalade, cela me semble moins long et moins raide que le couloir d’Arial.

Pour aller au Montcalm, on contourne quelques névés. Trois personnes sont déjà présentes.  Elles voulaient passer la nuit là-haut mais elles ont fait comme moi. Deux traileurs espagnols passeront aussi. Je suis étonné de voir là haut une stèle : Péchiney a fermé l’usine d’électrolyse d’Auzat en 2003. Les travailleurs ont marqué le coup en posant cette stèle à 3077m.
88M4J9fuT.Stle-Montcalm.jpeg

Je ne ferai pas la Pique d’Estats, pourtant plus haut mais tout aussi voilé que le Montcalm.
Je marche plein ouest avant de mettre le cap au nord afin de joindre l’Ouest de l’étang d’Estats, sur un chemin sans difficulté (à noter que depuis quelques jours j’ai modifié mon échelle de difficulté). Je traverse un décor tout minéral avec parfois de belles tâches d’eau pure.
88M4QNV37.P1110164.jpeg

Je croise deux randonneurs. J’arrive à l’étang d’Estats vers 10h30. Deux tentes sont présentes.
A 11h20, pause baignade et séchage du matériel. Je déjeune au refuge du Pinet : assiette de charcuterie, mijoté de porc dans une sauce aux olives accompagné de pâtes, gâteau au chocolat. Je repars donc avec le ventre très plein. Et je commence par descendre avec l’aide d’une main courante.

88M4VKkUw.Ligne-de-vie.jpeg

Je continue sur la Porta del Cel. Il y a des points (ou des traits, je ne sais plus) de couleur jaune. Je traverse des patûrages. Je trouve sur le sentier une nouvelle cabane à une centaine de mètres de celle de Picou Stèle. J’ai oublié de la noter sur la montre lors de mon passage. La pointe du Recou n’est plus très loin et le terrain devient alors plus raide. En gros, c’est comme si vous montez Arial mais en un peu moins raide. La descente vers l’étang de Montestaure est un plus agréable. On récupère le GRT 60 que prennent les HRPistes venant de Mounicou.
88M50VHST.P1110193.jpeg


Les pâturages finis, j’attaque la montée vers le port de l’Artigue dans une ambiance ludique : de gros blocs stables. Vous remarquerez que mon échelle de difficulté à évoluer.
L’arrivée au col se mérite, vous êtes récompensés par le vent chaud de la Catalogne, les odeurs de pins, un sentier dans l’herbes et puis ça :
88M5lEFRj.P1110200.s.jpeg
25125 a vu l’ours. Trop tard.


Après l’Aiguamoll de Guilo, j’entends une bête émettre un gémissement « plaintif » sur les hauteurs. Ce n’est pas une pierre, ce n’est pas un chevreuil, ce n’est pas le brâme du cerf. Serait-ce l’ours qui m’aurait senti ? Je me dépêche donc de joindre l’estany de Romedo de Baix pour me regrouper avec d’autres humains. Sauf que je serai seul. J’aurai pour refuge cet abri vers 21h, après avoir cherché ici où là et fait un nettoyage rapide.

Dodo vers 2020m
88M5sp9BA.Abri-Romedo-de-Baix.jpeg

Dernière modification par Nicolas36 (11-10-2023 07:26:40)


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#27 21-09-2023 10:29:34

bruno7864
partir, partir et découvrir
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Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Nicolas36 a écrit :

#665889Des chemins apparaissent à l’Ouest de Roc de Frausa qui emmènent vers Coustouges ou Saint-Laurent de-Cerdans. En allant vers cette dernière, j’ai plus de dénivelé négatif qu’en allant vers Coustouges. Y a t’il un ravitaillement possible à  St-Laurent-de-Cerdans ou à Coustouges ? Et comment sont les chemins ? Je trouve aucune mention de HRP dans ce coin jusqu’à ce que le Père Noël m’offre un exemplaire de la Haute Route Pyrénéenne de Georges Véron édité en 1998 et qui décrit une variante passant par Coustouges.

Sortir du topo guide permet d'éviter de suivre simplement un chemin en tentant d'aller plus vite que les copains qui y sont passés avant. La randonnée a bien plus a nous apporter.
Merci pour le partage de ce parcours qui sort de l'ordinaire pouce pouce


Pour la partie dont tu parles ici, ç'est symptomatique: Les HRP et GR10 la crête frontalière à peine atteinte au Roc de France plongent dans l'obscurité de la forêt vers la vallée. Le sentier alors plus que bien piétiné jusque là, devient plus délicat à suivre car pas assez fréquenté. Et pourtant il continu en crête un pied en Espagne l'autre en France pendant des kilomètres jusqu'au dessus de Saint Laurent de Cerdan avec des vues magnifiques sur le Canigou etc. C'est vrai comme tu l'évoques cela devient moins évident car pas assez fréquenté. Puisse ton réçit inciter d'autres randonneurs à en faire autant. Si les topos guide sont une aide, il faut savoir s'en écarter parfois. Tu as fais le bon choix  smile


En images ce que cela donne

parcours réalisé l'an dernier du Pla Guillem au Roc de France
la trace
88MKpwjqX.Capture-decran-2023-09-21-a-17.s.png
ravitaillement et hébergements
à Saint Laurent de Cerdan et Prats de Mollo.
à voir aussi:
les anciennes tours de défense sur les crêtes au dessus de Lamanère cool
les dunes d'ocre sur la frontière entre lamanère et Saint Laurent de Cerdan
détour:
à Lamanère monter au Puig coma Negra si on a le courage et le temps (point le plus méridional de la France)

88MhgRYrH.F737D943-A4A3-4F59-B1BC-D11F64.s.jpeg
juste après le roc de France avant que la HRP et le GR10 ne redescendent vers la vallée, Attila est passé par là, l'autoroute à D+ D- vite fait big_smile

88MhBgegu.8325FD2C-3CEF-4BDD-B4C4-536762.s.jpeg88MhDJp0f.7968A789-68EE-4039-A30D-3FA183.s.jpeg
quelques hectomètres plus loin la végétation reprend ses droits sur le chemin car pas fréquenté, et pourtant ce ne sont pas les belles vues qui manquent. cool cool
Avouez c'est quand même con de rater ça, rien que pour suivre le tracé d'un topo guide montre en main  big_smile

Dernière modification par bruno7864 (21-09-2023 18:03:18)

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#28 21-09-2023 19:43:01

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Merci Philippe et Bruno.
C'est vrai que j'ai loupé le point le plus méridional. J'avais envisagé, je ne passais par Lamanère (magnifique village) d'enchaîner le Pla de la Muga (très beau paysage d'ocre) et le Puig de Coma Negra.
C'est prétexte à un autre voyage. En suivant la crête frontière, c'est une montée plus douce avant d'atteindre les 2000m par rapport parcours passant par Amélie-les-Bains/ Arles sur Tech et Canigou.

Vendredi 8 septembre 2023 – J13 De l’estany de Romedo de Baix à la cabane de Marterat
Distance : 12km / Dénivelé positif : 1099m / Dénivelé négatif : 969m

Hier fut enfin une journée longue. Il est vrai que les passages roulants étaient un peu plus nombreux. Mais la pause déjeuner a encore été très longue.

J’attends le lever du soleil pour sortir du duvet. Je pars donc assez tard, peut-être vers 8h30. Je monte à l’estany de Romedo de Dalt puis me dirige le refuge de Certascan par la Sierra de Lluri. Il y a peut-être un passage un peu raide, mais je relative par rapport aux jours précédents. Je perds un embout du bâton dans les myrtilliers, je n’arrive pas à remettre la main dessus.
Au refuge, je rencontre deux HRPistes francophones qui ont débuté il y a plus de 10 jours à banyuls. Je suis arrivé à la mauvaise heure pour être servi. Des traileurs passent par le refuge. Je reprend le chemin. Je découvre la splendeur de l’estany de Certascan.

88MRM21jf.P1110216.jpeg
Estany de Romedo de Dalt
88MRPbIhz.P1110227.jpeg
La Méditérannée ? Non, Certascan
88MRRVciE.Certascan.jpeg
Détail du Certascan

Avant d’arrivé au col de Certascan, je discute avec un espagnol qui trouve bizarre que la HRP passe à Salau. Au col, j’aperçois les HRPistes descendre du pic. Ils me rejoindront au fameux estany situé au Nord-Est de la cabane de Guerossos.

88MRVyw1b.P1110242.jpeg C’est moche, c’est pas beau, n’y allez pas ! En face, c’est une variante. Elle n’est pas belle non plus ...

Après la pause déjeuner (toujours aussi longue), j’emprunte la variante partant vers l’Ouest en direction de l’estany de Flamisella. Je longe l’estany par l’Est puis le nord pour monter vers le col de la lune. Je passe par là à cause de mon avatar, il disait qu’il y avait une princesse à l’Est (2775m). Quand je regarde au Nord de la lune, c’est un champ d’astéroïdes dans un nuage. Lleia s’enfuit.
Il m’aura fallu deux heures pour faire un kilomètre et 400m de dénivelé négatif. La personne qui a dessiné le chemin sur OSM n’a pas été au plus simple. Faut suivre le chant des sirènes : aucune inquiétude à avoir, les sirènes entonnent leurs mélodies sous plusieurs tonnes de rochers.

88MS1Vryd.Col-de-la-Lune.jpeg
Photo du col côté français, quand on commence à entendre les sirènes.

Un dernier kilomètre à faire et je serai à la cabane de Marterat sous le port Tavascan. Il est 18h30, je suis usé mentalement, je ne tente pas de me rapprocher de Salau ce soir. J’ai une cabane et … du réseau. Je passe quelques coups de fil, je fais une toilette rapide, je mange, j’aperçois un vautour fauve se poser sur la falaise juste en face de moi. Je rédige le compte rendu de mes deux dernières journées. J’éteins la frontale à 21h40.
Dodo à 2140m

88MS622rr.Cabane-Marterat.jpeg
Camouflage


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#29 21-09-2023 23:00:14

Nicolas36
Marcheur léger
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Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Samedi 9 septembre 2023  - J14 De la cabane de Marterat à celle de la Lanne
Distance : 14 km / dénivelé positif : 1269m / Dénivelé négatif : 1576m

Je me lève à 6h43 car j’ai une urgence à faire.

Je pars après 8h00. La partie de descente vers le col de Cruzous me fait passer par les myrtilles, les rhododendrons, le chemin disparaît, puis réapparait, et c'est comme ça jusqu’au laquet de la Gabarère.
Face au col, je me dit qu’il y avait plus court en restant sur la même courbe de niveau. Tant pis. J’ai vu mes deux premières marmottes. Jusque là, j’en vais pas vu, ni entendu.

Ensuite la descente vers Salau est une très longue descente : c’est ça le problème quand on veut rester en altitude, on ne souhaite plus redescendre. Si les bovins mangent des pierres de sel, je n’ai pas le même régime alimentaire, j'ai besoin de me ravitailler. Un randonneur n’a toujours pas démonté sa tente. Quelques vaches traînent encore autour de la cabane de Saubé où je me pose cinq minutes. Ensuite, c’est la longue, très longue descente forestière vers Salau. J’adore cette ambiance avec ces ruines. Comme dans toutes les forêts du coin, faut que je me retrouve les fesses par terre au moins une fois.


Peu avant Salau d’en haut, je fais une pause lessive. Il faut que je m’endimanche un petit peu, je vais en ville aujourd’hui. Si je monte en voiture, il faut que je sente bon.

Il est 14h quand je lève le pouce. La première voiture s’arrête : deux habitants de Salau m’emmènent jusqu’à Seix. Arrivé là-bas, je découvre que la supérette ouvre à 15h.
Je commet donc une erreur fondamentale car je vais traîner en ville en attendant l’ouverture de la supérette. Je tombe sur une sandwicherie excellente, rue Pujol, après l’épicerie qui fait face à la laverie. Le patron est aussi un personnage.

Attention, ce paragraphe est interdit au végétarien, végan, ...
J’ai choisi un sandwich américain « tartare belge » : c’est un sandwich de viande de bœuf qui a mariné dans un jus de citron et des herbes aromatiques du coin. Je la rajouterai dans OSM.
Fin du paragraphe interdit au végétarien, végan ...

Cette sandwicherie fait aussi un sandwich végétarien.
J’ai parlé d’erreur car il ne faut pas faire ses courses après avoir mangé quand tu es en randonnée. Tu n’as plus faim, donc tu achètes le minimum. Mais c’est vrai que ce sandwich était un régal.

Après le passage à la supérette, je retire les emballages auprès des conteneurs situés près de deux bancs publics au pied de l’église. Pendant mon manège entre le banc, sur lequel j’ai posé mon sac, et les poubelles, je discute avec un ancien. Dans sa jeunesse, il partait là-haut dormir à la belle étoile. Maintenant, il a peur de l’ours et me déconseille d’y retourner dormir.

Le magasin de sport est ouvert. Il n’y a plus de chapeau en taille M. Je prends donc une casquette. J’oublie d'acheter un embout pour le bâton. Maintenant, il faut remonter. Je m'exerce à nouveau à l'auto-stop.

16h00 : je m’installe sur la route de Conflens à la sortie du bourg pour faire du stop. Une voiture à la minute, personne ne s’arrête.
16h24 : une voiture immatriculée 36 passe : je me retourne et fais des signes. En vain. Tant pis. A partir de 16h30, le flux de voiture diminue.
16h45 : j’attends jusqu’à quelle heure ?
17h00 : où est le camping ? Je regarde sur mon téléphone.
17h14 : Si je ne suis pas pris, que ferai-je demain ?
17h20 : Je commence à m’avancer vers le centre-ville, très doucement.
17h24 : une voiture s’arrête. Le conducteur m’avancera jusqu’à Couflens. Ce sera ça de pris. On discute des cabanes, du tourisme, des chemins de l’exil, … Il décide de m’emmener jusqu’à Salau. Super sympa. Je lui paie un coup au café des myrtilles, arrivé à Salau. On continue de discuter. Il m’explique ce qu’est ce signe que j’ai rencontré plusieurs fois depuis l’Hospitalet.
88N4wF9wm.Gravure-sur-pierre-la-Vulve.s.jpeg

Ce n’est pas un symbole ésotérique, ni un signe de ralliement des cathares, ni celui d’une secte, ni de l’art néolithique. Il s’agit d’une vulve, servant d’abri. C’est l’œuvre d’un artiste qui a créé la polémique dans les années 2010. Il est décédé en novembre 2022.

18h15 : Je relève le défi, la motivation remonte, ce soir, je dors à la cabane de La Lanne. Ce n’est pas une chanson de Francis que je sifflote à ce moment là, mais une de Karpatt. « Danse du Sud en Ariège Salvador, c’est une histoire de chercher d’or ... » Pupuseria
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Je n'aurai pas pris le temps de visiter les anciennes mines de Salau

Le bitume passé rapidement (moins d’un kilomètre), la montée se fait sur un sentier très roulant, enfin. L’altimètre monte vite. Je retrouve un moral d’enfer. Je rattrape deux adultes et un enfant. Je les accompagnerai jusqu’à la cabane de Pouilh sur un rythme plus lent. Ils vont donner un coup de main pour ramener les vaches. L’enfant demande s’il peut boire l’eau du ruisseau. Nous sommes en septembre, les brebis, ont été partout sur les hauteurs, les risques sont importants d’ingérer de mauvaises bactéries provenant des déjections animales. Sauf si tu as un filtre comme celui-là. Je sors le mien. En cas de doute, on peut même faire un traitement avec des pastilles de Micropure (une bête malade qui gîrait en amont peut laisser d'autres microbes).
J’apprends aussi que l’an dernier un couple de touristes avait planté la tente au Port de Salau. Ils ont laissé la tente et les spaghettis là-haut. Un ours est passé près d’eux. Ni une, ni deux, ils se sont enfuis, laissant la tente et les spaghettis. L’histoire ne dit pas si les pâtes étaient al dente. Et l’ours préfère les brebis plutôt qu’un animal qui marche debout. Les pâtes, ce n'est pas son truc non plus.

Après les avoir laissé à leur rendez-vous, je redémarre en trombe. Le soleil est passé sous les sommets. Sur le sentier, vers 20h15, deux paires de chaussures sortent d’une tente. Être si proche de la cabane...

Un randonneur et son chien sont déjà présents. Nous passerons la soirée ensemble. Après le repas et quelques discussions, je m’apprête à fermer la porte. Je remarque une drôle d’étoile filante. Elle est très lente. J’apprends donc c’est le fameux Starlink, de SpaceX, la société d’Elon Musk.

Je rédige la moitié de la journée avant d’éteindre la lumière.
Je savais qu’aujourd’hui j’allais ne pas trop avancer car c’était la journée de ravitaillement et que j’étais tributaire de l’auto-stop. Ce qui m’a fait plaisir, c’était de retrouver un sentier bien roulant en fin d’après-midi.

Dodo à 1840m.
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Cabane de la Lanne (en bas)

Dernière modification par Nicolas36 (11-10-2023 07:31:47)


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#30 22-09-2023 08:43:58

Nicolas36
Marcheur léger
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Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Dimanche 10 septembre 2023 - J15 - De la cabane de la Lanne à la cabane forestière d’Horcalh
Distance : 25km / Dénivelé positif : 1669m / Dénivelé négatif : 1731m


Je n’ai pas vu la lumière du jour arrivé. Je me lève vers 7h passées. Le chien et moi sortons pour les besoins du matin. Son maître reste au lit.
Je pars donc seul vers le port de Salau. Pendant la montée, des vestiges du passé industriel m’accompagnent. J’imagine une salle de musculation de l’ours, ses haltères … Des panneaux d’informations viennent me contredire. Le bois était coupé sur le versant espagnol et remonté au port pour être transformé là-haut, puis être redescendu côté français.
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Bête à cornes

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Banc de musculation pour ours

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Vestiges du XXe siècle

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Haltère

Dans les ruines, il y a une petite pièce abritée pour dormir. J’aurai su, j’avais les jambes, j’y serai monté à la frontale hier soir, en prenant soin de venir avec de l’eau.

Juste avant de quitter les lieux, je discute avec le couple qui a dormi hier au milieu du sentier. Nous discutons de la rudesse des chemins ariégeois. Quand je dis que c’est moins plat que Châteauroux, les yeux de la dame se mettent à briller : elle y a habité quelques décennies. Maintenant, son compagnon et elle sont dans les Pyrénées-Orientales. Ils randonnent souvent. Nous parlons GR10, HRP, des chemins de l’exil, de bivouac , …

Je redescends un peu en suivant la variante présentée par Florencia. C’est un chemin en altitude qui permet de relier le port de Salau au port d’Aulà, puis le col de la Pala de la Clavera.
88NICmybL.Port-Salau-Aula-Valier.jpeg
La route pour Montgarri, s’il vous plait ? Soit vous descendez par la forêt en bas, soit vous restez en hauteur.

Jusqu’au port de Aulà, il faut suivre le balisage blanc. Après l’estany d’Aulà, un balisage jaune apparaît, plus espacé, où il est facile de prendre une sente de brebis au travers le gispet. Ma technique : prendre la sente la plus haute, ainsi je vois si le bon chemin est en bas. Après l’estany, on prend un peu d’altitude, puis rester sur sa courbe de niveau. Plus loin, en contre bas, on aperçoit l’estany de Clavera. De là, il y a une sente qui arrive entre le pic de Clavera et le Pic de la Pale de la Clauere pour rejoindre le col Faustin. Mais je préfère aller au col de la Pale de Clauere (Clavera en espagnol). Je passe sur le GR Transfrontalier n°55. Caramba : encore des blocs et des pierriers !

Je fais une pause baignade et repas au lac Long. Deux jeunes me demandent comment je fais pour nager dans une eau si froide. Je réponds que j’ai chaud. Le moteur a besoin de refroidir.
Pas mal de nuages sont arrivés, le baromètre commence à baisser pendant ma pause déjeuner. Je l’écourte donc (moins de 35 minutes).
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Lac long

Je croiserai pas mal de randonneurs aujourd’hui (nous sommes dimanche). Je n’ai pas trop discuté pour passer le col de Barlonguère puis celui de Gireta. Le vent est très fort. Trop fort pour suivre mon idée initiale qui était de joindre le Tuc de Gireta et longer la crète frontière pour redescendre côté espagnol.
Ce plan B est quand même chouette, je m’imagine traverser les Hauts-des-Galgals*.

88NIULmxH.P1110329.jpeg
Hauts de Galgals. Vous avez vu la tête de dragon (quart supérieur de la photo) avec son œil tout blanc ?

Je continue la longue descente vers Montgarri. Là-bas, je n’aime pas l’ambiance, malgré la réputation du lieu. Je finis mon soda et repars avec une chanson chilienne en tête. Je terminerai la soirée dans la cabane forestière de Horcalh à la nuit tombée. Des personnes frigorifiées sont venues ici aujourd’hui et ont allumé un feu dans la cheminée. les braises produisent encore de la chaleur, je crève de chaud. Je laisse la porte ouverte, passe un coup de balai, il y en a besoin. L’échelle pour accéder à l'étage est fragile. Je me lave, je mange, j’écris un peu et au lit.

Dodo vers 1810m

Edit du 24/09/2023 : * Cf l'oeuvre de J.R.R. Tolkien pour les connaisseurs.

Dernière modification par Nicolas36 (24-09-2023 20:27:22)


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#31 22-09-2023 10:47:13

bruno7864
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Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Merci Nicolas ton parcours, éloigné de la recherche de l'exploit. Pour autant c'est bien une aventure extraordinaire que tu nous partages. Alors, comme d'autres je surveille l'arrivée de la suite avec intérêt.
pouce  pouce
Bruno

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#32 22-09-2023 23:14:46

Nicolas36
Marcheur léger
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Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Lundi 11 septembre 2023 – J16 – De la cabane forestière de Horcalh aux environs du refuge de Honoria
Distance : 26km / Dénivelé positif : 1461m / Dénivelé négatif:2221m

Ce matin, il pleut. Même si je suis pressé, je prend un peu mon temps.
Je pars à la frontale. Je suis vite exténué pour récupérer une trace qui n‘existe pas sur le terrain. J’aurai mieux fait de revenir sur le GR211. Ce n’est qu’au petit jour que je le récupère. Le soleil a chassé la pluie. J’avance lentement, sans envie. Sur les hauteurs, j’entends à nouveau des grognements plaintifs. Sois rassuré, je ne suis que de passage.

Ce n’est vraiment qu’à partir du Port d’Orla que j’avance avec motivation. Même la montée au Bulard n’entame pas mon ardeur. C’est raide, mais c’est magnifique. Aujourd’hui aussi, je me promènerai dans les vestiges du passé, dans un décor pierreux sombre ou de gispet fatigué et jauni.
88OGMTqOC.Sentier-Port-dAul.jpeg
Un très bon sentier

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A droite ou à gauche ?

88OGVwagu.Crte-frontire.jpeg
Longue marche en vue

Je me pose dix minutes au sommet du mail du Bulard avant de repartir jusqu’à la cabane d’Urets. Je passe ma pause déjeuner dans ce monde au beau milieu de l’Univers.
88OGXZ72w.Urets.jpeg

L’estany Long de liat se laisse apercevoir de très loin. Je prends le temps de bien chauffer pour pouvoir me baigner sous le regard des vaches. Les vestiges miniers se font plus présents. Je profite de pénétrer dans une mine : c’est obscur, humide et froid. Même avec la frontale allumer à 220 lumens je ne vois pas le fond. Ma dernière bosse avant la journée : le col Ueri. J’avais initialement prévu de passer la nuit sous le col, mais je dois avancer pour joindre Bagnères-de-Luchon demain soir.

88OH0v37q.Runie-Liat.jpeg
Cantine – dortoir en ruine ?

88OH3Pn9U.P1110395.jpeg
Gouffre

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Orchidée ?

88OH8yFEq.P1110403.jpeg
Il n’y a plus de réseau

88RIoqlwh.Dtail-vestige.jpeg
Détail vestige

Je descends une vallée étroite et sauvage que j’aimerais bien monter. Par-ci par là il y a encore des tronçons métalliques. Vers 1700-1750m, je rentre dans une forêt de taillis de charme avec quelques futaies de chêne entre autres. La descente est longue. J’ai un doute à un moment. Je m’aperçois qu’il n’y a plus de sentier. Après un coup d'oeil à la montre, je joue au sanglier pour rattraper le sentier plus bas. Je n'échappe pas aux bonnes habitudes : je me retrouve les jambes en l’air dans cette forêt. Le chemin retrouvé, je continue. Presque arrivé, je mets le pied dans la gadoue. C'est signe qu'il faut arrêter. Je me pose au-dessus du refuge Honoria pour passer ma troisième nuit sous tente.
Dodo vers 1010m.

88OHaFBaz.Bedreda.jpeg Vallée sauvage de Bedreda

Edit 24/09/2023 Suppression d'une référence photo et ajout de la photo "Détail vestige"

Dernière modification par Nicolas36 (11-10-2023 07:38:01)


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Récits-Listes : Brenne - Ecrins et Queyras - HRP par section

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#33 23-09-2023 08:28:04

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Mardi 12 septembre 2023 – J17 Des environs du refuge de Honoria à Bagnères de Luchon
Distance : 31km / Dénivelé positif : 1553m / Dénivelé négatif : 1936m

Les distances que je vous présentes sont fausses. Il faut en rajouter. Parce qu’au bout de 3,5km et 130m de dénivelé négatif environ, je m’aperçois que j’ai oublié mon appareil photo. Donc c'est plus 37 bornes, 1700m de dénivelé positif et plus de 2000m de dénivelé négatif. Plus d’une heure et demi de perdue. Heureusement que je suis parti de bonne heure à l'aube.

Je retrouve le banc sur lequel j’ai eu le déclic. Je continue ma marche sur un sentier avec de vieux murs et de jeunes mûres délicieuses. Je suis pressé mais les fruits me ralentissent entre Porcingles et Canejan

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Entre Porcingles et Canejan

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Attention : A Canejan, ne pas se lever brutalement !

Si hier, je n'ai vu personne, à Canejan, je ne vois que des chats. Le restaurant est fermé à cette heure-ci. Je lis quelques panneaux d'informations. J'apprends ainsi qu'en 1944 Canejan et Bausen ont été les deux premiers villages à avoir été pris par des espagnols venant de France pour renverser le régime franquiste. Bausen est ma prochaine étape.

Même sans se lever brutalement du banc à Canejan, la descente est rude pour rejoindre la route nationale 230. Je longe cette dernière sur un peu moins d’un kilomètre et demi. Il y a trois restaurants au bord de route. Ce n’est pas l’heure de manger. L’asphalte ne dure pas, je monte un joli sentier fleuri en rose  vers Bausen.

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Vers Bausen

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en haut, la Casa Lily

A la Casa Lily m’attend une tortilla. La pluie arrive à ce moment là. A 12h15 je suis déjà reparti, en enfilant la veste. Il n’y a plus d’eau à la dernière fontaine du village. Avec la veste, j’ai vite chaud. Je l’ouvre dans un premier temps, puis je baisse la cadence dans un deuxième temps. C’est facile : il y a des mûres qui m’appellent.

Je ne trouverai pas la cabane Vaquer de Saplan : je suppose qu’il faut prendre un début de sentier après avoir franchit le riu et terminer dans les fougères.
Au-dessus de 1450m, la forêt de feuillu s’éclaircit. Les alpages prennent vite le dessus. La pluie commence à revenir. Une cabane tombe à pic : celle de Saplan. Elle est datée du 10 juillet 1943. Elle a la particularité d’avoir une cheminée dans un coin, sa remplaçante dans l’autre. Une échelle permet d’accéder à l’étage. En virant le lit de camp tout détraqué, on peut loger au moins quatre personnes. En bas, une tablette fixée au mur, une autre table, un bureau d’une personne, un banc, divers ustensiles et un balai complet. Le ciel s’est dégagé. Je prend des photos de l’extérieur.

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Cabane de Saplan

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Cabane de Saplan

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Saplan sapin

Je reprends le chemin sous la bruine. Je trouve le temps long. Je le coupe en finissant ma purée. Il est vrai que je suis parti de bonne heure et que je n’ai pas pris de grande pause. De temps en temps, le soleil apparaît. Je poursuis comme ça jusqu’à la borne frontière 393. Suivra la BF 394, dans les nuages.

A la cabane de Peyrefitte, j’aperçois deux personnes. Je rattrape le GR10 tout en étant aux alentours de 2000m. Et pour la première fois, je rencontre des brebis en chaire et en os.

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A la cabane de la Saussères, le véhicule aperçu tout à l’heure est déjà là. Un troupeau monte par le sentier. Je siffle pour indiquer ma présence au patou que je ne vois pas. Il me répond qu’il me surveille. A ce moment là, le sentier appartient aux brebis, pas aux randonneurs. Je contourne donc le troupeau sous les aboiements vigilants du patou.

Je récupère un chemin carrossable qui m’emmènera jusqu’à L’Artigue. Je retrouve le réseau, passe un coup de fil pour la famille. Je veux à tout prix être à Bagnères ce soir. Il me reste moins de 8km à parcourir. J’aurai mieux fait de m’arrêter car c’est un déluge qui tombe pendant plus de trente minutes. Tant que je marche, je n’ai pas froid. La pluie s’arrête juste avant d’arriver à Bagnères-de-Luchon.

Je souhaitais repartir avec des affaires propres, c’est pourquoi je me suis obstiné à joindre la ville. C'était une une erreur. Je serai resté à l’Artigue, mon téléphone n’aurait pas pris l’eau. Je l’ai laissé dans une poche de la ceinture du sac, sans penser à le ranger à l’intérieur du sac en nyloflume.

Sur une traversée complète, j’aurais pris une journée de repos ici. Ce n’est pas physiquement, mais plutôt mentalement que j’ai besoin de récupérer.

Pour la partie suivante, je pense aller vers le Mont Perdu car je connais déjà Gavarnie et Cauteret. En passant par le chemin des mines qu’évoque Rhomain, ce serait une suite logique à ce parcours car j'ai marché sur les chemins de l’exil, et de l’exploitation de la montagne. La montagne, ce n’est pas seulement des sommets, c’est aussi la présence de l’Homme. J'ai encore quelques mois pour préparer la suite.

Edit du 23/09/2023: j'ai cliqué sur le mauvais bouton, je rajoute les photos manquantes.

Dernière modification par Nicolas36 (11-10-2023 07:42:16)


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#34 23-09-2023 14:15:34

bernard_lyon
Μηδὲν ἄγαν
Lieu : Lyon
Inscription : 16-12-2015

Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Merci Nicolas pour ce beau récit et ce trajet original… et j'aime bien le cadrage de tes photos !  pouce


Mon trombi | Liste | HRP Banyuls-Alos d'Isil | GR738
"Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route." (Jean Giono, "Que ma joie demeure")
Modification non explicitée : orthographe ou syntaxe

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#35 24-09-2023 20:07:58

Nicolas36
Marcheur léger
Inscription : 04-03-2021

Re : [Récit + liste] HRP par morceaux - Sept 2023 Partie 2

Merci Bernard_Lyon et bruno7864.

Dans le retour matériel, j’ai oublié de préciser que je suis passé cette fois-ci au tout numérique. En dehors la photo de la gare de l’Hospitalet prise au téléphone, j’ai utilisé un bridge APSC.
La majorité des photos sont prises au 35mm (équivalent au format 24X36), focale de départ du zoom. Elles sont au format JPEG.
Je n’ai apporté aucune retouche ni recadrage. L’appareil n’étant pas ergonomique, la plupart sont prises en mode automatique, et rarement en priorité à l’ouverture ; adepte de la mise mise au point manuelle, j’ai constamment utilisé l’autofocus qui fonctionne bien dès lors que le sujet n’est pas à 70cm si ce n’est plus. Sinon il fallait passer par les menus, ce que je déteste. Je préfère même perdre du temps à cadrer avec un réflexe bi-objectif que de fouiller dans les menus de l'appareil.
Je suis parti avec deux batteries non rechargeables par USB. J’aurai pu prendre une étape en plus. Je n’ai utilisé que le viseur électronique, l’écran restant éteint, ce qui réduit la consommation électrique. D'autant plus, que je n'ai jamais regarder les photos soit après la prise de vue, soit en fin de journée. Je n’ai découvert les photos qu’une fois chez moi : c’est un peu comme la surprise de découvrir les photos argentiques qu’on fait développer. Je n’ai pas retrouvé le même plaisir de prendre des photos, mais ça ne tient qu’à l’appareil, ce n'est pas parce qu'il est numérique. Je ne sais pas ce que j’emmènerai l’année prochaine.


Comme le souligne Bruno, si ce parcours est original pour une HRP, c’est que je n’ai pas parcouru en suivant les guides HRP / Transpyr, que j’ai évidemment lu, même si leurs auteurs décrivent des variantes que j'ai utilisées. J’avais aussi un lieu que j’avais envisager de découvrir il y a deux ans : le mail de Bulard. L’Hospitalet, Bulard et Bagnères-de-Luchon. L’objectif était de relier ces points pour trouver une logique à mes envies et dans le cadre d’une avancée vers l’Ouest en restant en altitude.
La lecture des guides, la lecture de vos récits, et pas seulement ceux concernant la HRP, m’ont permis d’affiner cet itinéraire : par exemple le passage de Riufret, évoquée par Florencia pour sa HRP, est aussi parcouru par Cat09 dans le cadre d’une sortie plus courte. Évidemment, il y avait un plan B et plusieurs variantes selon les conditions météorologiques et l’évolution de mon avancée. J’ai eu de la chance côté météo (en dehors des deux dernières heures avec un déluge pendant au moins trente minutes).

Je ne met pas à disposition mes traces : quand je lis vos récits, j’utilise en même VisuGPX (il y a d’autres sites ou applications pour faire la même chose) et je trace vos avancées. Je découvre au fur et à mesure votre itinéraire sur la carte. Une anecdote : sur le récit de la HRP de Stéphane33, il avait contourné le pic du milieu. Mais je ne comprenais pas si c’était par le Sud ou par le Nord. Il m’a alors répondu qu’il était passé par le Sud et que les traces étaient disponibles (ce que je n'avais pas vu).
Aussi, je ne connais pas la personne qui suivra ma trace : quelles sont ses capacités physiques, d’orientation ?

Dans le récit, j’ai précisé à plusieurs reprises les difficultés rencontrées, j’apporte une mention particulière à la partie située entre le col sans nom avant celui de l’homme mort jusqu’au Riufret. Par la suite les difficultés étaient épisodiques. J. Bonneaux, l’auteur du Trans’Pyr, symboliserait cette partie avec la chaussure (montante) de couleur rouge et G. Véron la réserverait aux « montagnards ».
Je savais aussi que sur la première partie jusqu'au Soulcem j'allais perdre du temps. Comme certains le font déjà ici, je pondérerai mon kilométrage effort par un coefficient.


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