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#1 21-09-2009 22:56:31
- scal
- pense profond, pense spéléo !
- Inscription : 12-09-2005
- Site Web
de Haute-Provence au Mont Viso
voilà une randonnée des alpages et même plus, qui débute
aux confins de la Bléone et du Verdon par les crêtes de Haute-Provence
baignées dans une luminosité toute méditerranéenne
la clarté plutôt aveuglante des sommets de l'Ubaye lui succède,
intermède minéral avant la douceur mélèzine de la République des Escartons
dont les liens s'orientaient naturellement vers l'Italie
et par là bas, l'Italie, c'est avant tout un phare, un mont visible,
le Mont Viso ; en faire le tour et tenter son ascension constituent
donc une fin assez naturelle à ce voyage en terres d'altitude
l'envie d'arpenter ces espaces a pris corps au mois d'avril 2009
lors d'une courte GTPA où je voyais scintiller de belles lignes à l'horizon
mais la lecture du récit d'Herdubreid y a contribué aussi ! ( et la suite ? )
pour établir l'itinéraire et notamment le choix des ascensions,
le site bivouak.net présente pas mal de topos et celui de Bernard Mazas,
spécifique aux Alpes du Sud livre des itinéraires originaux source d'inspiration
enfin, outre les traditionnels topos de la FFRP il faut signaler
celui des frères Etienne et Guillaume Vallot, richement documenté,
qui dans un style décontracté invitent le lecteur à découvrir le Mont Viso
et son tour de façon classique ou originale, c'est au choix
Quelques réflexions
dans la pratique j'ai constitué au préalable quatre dépôts : refuge du col d'Allos,
gîte de Bramousse et les deux derniers au refuge de La Monta dont un avec crampons,
casque, sangles etc. Ma liste n'a guère évolué, à part quelques modifications mineures :
- nouvelle popote CAO 0.5l avec une poignée alu qui pince le rebord de la popote ;
très peu pratique ( à bannir ) car on ne peut maintenir la popote avec qu'après avoir
soulevé le couvercle, un faux geste et dans un espace confiné ébouillantage garanti !
je préfère nettement l'ancien système où la pince se fixait sur une anse latérale
permettant avant toute manipe de maintenir fermement la popote
- nouvelle Gatewood Cape ( j'ai hésité avec la Shangri-La 1 de Golite…)
des clips sur le harnais ont remplacé les mini-boucles, ce système
plus sophistiqué est plus efficace avec des doigts engourdis, les sangles sont
plus fines mais cela ne semble pas affecter la solidité du harnais
- pour l'huile d'olive utilisation de petites gourdes à yaourt liquide à la place
de flacons pharmacie, ne pèsent rien, solides et contiennent environ 90 ml
- chaussures Merrell Chaméléon Wrap Slam : la coupe du modèle de cette année
est plus serrée avec une meilleure tenue au pied, il m'a semblé qu'elles sont moins
garnies à l'intérieur et donc sèchent plus vite ; très satisfait (je suis un adepte ) ,
ce millésime paraît plus costaud que ceux d'avant, malgré l'usage en terrains agressifs
elles n'ont quasiment pas bronché
Récit
J1 : Digne --> bivouac Pas d'Archail
Digne->crète St Pancrasse->sentier du Feston->Les Dourbes->sentier sous la Barre
->Pas de la Faye->Couard (1988m)->pas d'Archail
la campagne libère ses premières fragrances sous l'aube naissante et la vie
de château au gîte des Sièyes n'est plus qu'un souvenir. Agréable cheminement
sur les mamelons où une ruine a été retapée dans les règles de l'art ?
plus loin et plus tard à Feston, un brocard distrait vient partager ma pause
et réalisant que notre vocabulaire diffère, décide précipitamment de mettre
un terme à la conversation …
le goudron, les chênes, des hêtres puis les pins et finalement la prairie
de steppe sont autant de paliers jusqu'à la Barre des Dourbes où le
sommet de Couard surplombe le bivouac.
une bergère y accueille un groupe de passionnés de la vipère d'Orsini
qui s'évertuent à sa sauvegarde
mimétisme dans les roubines
Couard le premier sommet, il y en aura d'autres...
J2 : Pas d'Archail --> bivouac Col Lachen
pas d'archail->col da la Cine->crète de Chabane->Cheval Blanc (2323m)
->col de Talon->col Lachen
depuis hier au Pas de la Faye le cheminement s'effectue
en crêtes mais avec le Cheval Blanc elles se cabrent et
il faut livrer bataille pour accéder à ce bastion.
Une fois atteint, l'horizon fuit au fur et à mesure que l'on s'avance,
reste alors les courbes éthérées où les nuées sans cesse
composent d'éphémères partitions lumineuses
bientôt le soleil impose son règne et libère le ciel jusqu'à l'infini,
s'asseoir prés de la brise et contempler…
le Cheval Blanc et son observatoire astronomique inachevé
perspective sur le col de Talon, la montagne de Lachen et
celle de Boules au fond
J3 : Col Lachen --> bivouac Saume-Longe
col Lachen->montagne de Boule->Danjuan->Sangraure (2559m)->épaule 2448
->cabane de Chanabaja->Le Serre->barre de la Tunis->Saume-longe
les pentes raides de la Montagne de Boules livrent
un plateau céleste encore fantomatique puis le retour
sur terre traverse le scintillement fragile d'une myriade d'Edelweiss
vers la Barre de Boules
toujours au firmament voilà Danjuan, c'est le dernier acte, le plus
enlevé qui se joue, la crête s'y profile parfois en arêtes qui réclament
au funambule un minimum de concentration, vue superbe et soleil généreux !
plus bas, un berger et une bergère gardent côte à côte leur
troupeau respectif, le cœur léger et souriant je les quitte pour
le Serre où les habitants non dénués d'humour, me glissent un bon
tuyau pour rejoindre le fond de la vallée
la crête de Chabaud et le Mourre de Simance depuis Sangraure
la Tunis a creusé des méandres profonds
J4 : Saume-Longe --> maison forestière Plan Bas
Saume-Longe->bergerie de l'Immerée->le Pinet->Tête de Beloupet->Pic des Têtes (2661m)
->col de Vautreuil->Tête de l'Estrop (2961m)->baisse de la Petite Barre->Plan Bas
splendide journée ! à la satisfaction d'avoir pu franchir les ressauts
de l'arête sud-ouest du Pic des Têtes, se rajoute le bonheur de la navigation
dans un cadre sauvage
au point culminant, la Vierge de l'Estrop semble bénir cette beauté austère
logée au creux des blocs ; visibilité exceptionnelle et tard le soir les hardes de
chamois facétieux profitent des derniers rayons du soleil
baisse de la Petite Barre et les Trois Evéchés
la goutte céleste : détail
J5 : Plan Bas--> maison forestière de Prenier
Plan Bas->Tête de la Sestrière (2575m)->col des Thuiles->Grande Séolane (2909m)
->col de la Sestrière->col d'Allos->Prenier
après les premiers jours, la grande forme commence à s'installer
et c'est un régal de parvenir à la Grande Séolane sur un océan de silex
au refuge du col d'Allos j'engloutis un gâteau au chocolat nappé
de crème anglaise, rafraichi par un tango des familles et finalisé par
un petit café, c'est bon !
je récupère le dépôt et remercie les patrons
ce n'était pas prévu, mais ce soir je vais passer une merveilleuse
soirée pastorale ; à Prenier une bergère, et Laurent son aide et
compagnon gardent 1700 brebis, leur hospitalité aussi simple que directe
est un bonheur
le monde est petit : ils ont gardé en début d'estive à la montagne de
Rent où au printemps j'avais passé une nuit dans leur délicieuse cabane
et j'ai enfin le fin mot d'une rencontre alors peu banale…
les silex de Séolane
l'alpage de Prenier
J6 : Prenier --> bivouac ravin de Poche
Prenier->cabanes de Talon->Petit col de Talon (2678m)->col des Esbéliousses->la Petite
Saume->les Longs->vallon de Julien->col de Terres Pleines (2610m)->Tête Dure
d'Enchastrayes (2653m)->canal de terres Plaines->Pra Loup->pt 1289 ravin de Poche
très longue journée de 13h de marche effective, alternant le
meilleurs ( beaucoup ) et le pire ( un peu )
beaucoup de hardes de chamois, quelques groupes de mâles isolés
dont certains ont un comportement curieux…le frais du vallon sous le
Petit col du Talon est une aubaine, je dénombre une bonne cinquantaine
d'individus dans ce seul secteur !
l'accès désolé au vallon de Julien ne présage rien du havre de paix
qu'il réserve, il doit faire bon vivre ici sauf pour le mérinos éperdu,
mais que fais-tu Lou Pastré ?
la fin de journée est interminable, c'est d'abord l'eau qui fait défaut
puis les coins à bivouac, suit une traversée acrobatique à travers des
roubines, la tourbe qui alterne avec des fourrés épineux et quand
finalement je parviens à dénicher un lieu correct et installe l'abri,
c'est aussitôt pour m'apercevoir que la couverture végétale masquait une
multitude de fragments de bois pointus…il y a des jours comme ça…
la cascade de Cimet dégringole sur une bonne centaine
de mètres
les Longs capitale du bouc !
J7 : ravin de Poche --> bivouac St-Ours
ravin de Poche->le Plan->les Magnans->batterie de Cuguret->Tête de Cuguret (2912m)
->vallon de Siguret->la Charbonnière->Meyronnes->St-Ours
l'architecture incongrue du château des Magnans rappelle que
des familles d'Ubaye n'hésitèrent pas à s'expatrier jusqu'au Mexique
pour y chercher fortune, et la trouvèrent parfois !
plus haut, d'autres lieux d'autres tranches de vie et un
patrimoine que des passionnés comme Marie-Jo réhabilitent
avec persévérance : la batterie de Cuguret
nous nous connaissons depuis 5 minutes à peine et elle me propose
à manger , je me contenterais de l'eau de sa fontaine et garde
cette belle humanité pour le reste de la journée
tandis que je m'élève en traversant l'histoire un grain, le premier,
vient me cueillir sous la Tête de Cuguret et disparaît sur l'autre versant
au bivouac de St-Ours la soirée est douce, perturbée quelques instants
par l'écho d'un éboulement qui se répercute dans la vallée
stigmates d'avalanche de poudre au vallon de Siguret
la chapelle du VieuxSt-Ours et son chemin de Croix : détail
J8 : St-Ours--> bivouac collet cabane du Pont
St-Ours->le Vallonnet->col du Vallonnet->pas de la Couletta (2752m)->pas de la Souvagea (2889m)
->Pointe d'Aval (3320m)->vallon d'Aval->le Pont Vouté->collet cabane du Pont
la lune est descendante mais encore vive, j'aime l'immobilité de sa clarté,
encore un peu et le gris de l'aube balayera cette blancheur d'un premier mouvement…
au passage du Vallonnet des souvenirs de GR5 remontent…
voici le Brec de Chambeyron, un détail attire mon attention et je réalise soudain
que l'amas de rocailles est un glacier rocheux, ils se distinguent des pierriers par leurs lignes concentriques
superbe bivouac au dessus des ruines de la cabane du Pont, l'endroit est confidentiel
quasiment aucune trace de passage
les heures rondes où même les torrents chuchotent...
minéralité au Pas de la Souvagea ( Pointe d'Aval au second plan )
reste l'Ubaye à traverser pour atteindre la cabane et le col du Pont
J9 : collet cabane du Pont--> bivouac bergerie Andrevez
collet cabane du Pont->col du Pont (2752m)->lacs Bleu et Vert->Pic de
Panestrel (3254m)->col des Houerts (2871m)->cabane des Chalances->col de la
Colette Verte (2900m)->pas du Curé->bergerie Andrevez
ils sont à quelques mètres, voilà plusieurs minutes que je les observe
broutant à l'ubac du col du Pont mais impossible de rester ici toute la journée…
je me redresse et la harde de chamois figée d'abord dans la surprise,
décampe précipitamment vers les sommets…
là haut un mâle traverse et semble s'exciter en répétant un drôle
de son rauque : ce comportement curieux n'est-ce pas les prémices
du rut qui s'installe ?
' la conque de Panestrel ' ce nom est une véritable invitation et pour
rien au monde je n'aurai loupé le Pic de Panestrel lové au cœur du massif !
Mais la journée n'est pas finie, le vallon Claus est gardé jalousement en bas par
un sentier escarpé, en haut par un mince échappatoire schisteux, qui n'avait
certainement pas échappé au curé de Ceillac
l'abri est posé à coté des brebis au parc, le crépuscule tombe et la
complainte de l'accordéon diffuse sa mélancolie dans le vallon,
mon bravo se perd en échos, peut-être fera t'il sourire l'âme de
la bergère d'Andrevez ?
transition entre le Pic de Panestrel et le col des Houerts
le Pas du Curé et à l'horizon le Pic de Rochebrune
J10 : bergerie Andrevez --> gîte Bramousse
bergerie Andrevez->belvédère de la Mourière (2324m)->Ceillac->col de
Bramousse (2251m)->Bramousse
la Mourière, un roucoulement caractéristique suivi 'd'un éclat de bec'
je connais bien cette ritournelle, c'est celle des tétras lyres qui en
cette période s'égosillent en pure perte !
9h30 c'est sûr La Poste va ouvrir, oui mais ce sera à 14h30…
tout le temps pour visiter Ceillac et son architecture de bois
remarquablement bien conservée
grande lessive au lavaumatique, les affaires vont sécher
en un clin d'œil étalées sur les prairies au dessus du village
ambiance très sympathique le soir au gîte de Bramousse
soupe de légumes, cotes et gratin de blettes : une bonne partie
des mets provient directement du potager, enfin une succulente
liqueur de mélèze clôture cette bombance
premières lueurs sur Pelvoux, le Pic Sans Nom et ??
ravissante fontaine des chalets de Bramousse
J11 : Bramousse --> bivouac Torrent de l'Izoard
Bramousse->les Escoyères->col de Furfande (2500m)->Brunissard
->pt 2057 Torrent de l'Izoard
4h30 il fait noir, le gîte est silencieux, un copieux déjeuner
et je m'installe avec les livres, prendre note d'abord des ouvrages
ethnologiques et là au milieu quelques carnets de photos
1989-90 le pari osé de faire d'un chalet quasi en ruine
un futur gîte, des photos soigneusement légendées qui en
retracent les étapes, volonté opiniâtre de conserver ses racines
accrochées à la montagne, je suis admiratif, le pari est gagné
il est temps de se glisser dans la nuit…
31 lacets pour se hisser jusqu'au cadran solaire des Escoyères
soit 10 de plus que les mythiques de l'Alpes d'Huez !
la situation du refuge de Furfande est exceptionnelle :
un balcon où rien ne limite la vue, qui prend le soleil dés 9h
et ne le rend qu'à la tombée de la nuit pour son coucher !
vallon de Combe Bonne : mais ce léger creux comblé
est une ancienne béalière et le GR la suit…je suis alors certains
que jusqu'à Brunissard il n'y a plus qu'à se laisser rouler en
suivant le ruban
océan vert sous les mélèzes après la cabane du Plan Vallon
le campanile de Brunissard ou Tour du Procureur
J12 : Torrent de l'Izoard --> cabane des Fonts de Cervières
Torrent d'Izoard->col de l'Izoard->le col Perdu (2479m)->Pic de
Rochebrune (3320m)->col des Portes->casse des Clausins
->Razine ( 2639m)->col de Péas->cabane Fonts de Cervières
au col d'Izoard les trompettes du TDF se sont tues, il n'y a plus
que le silence et je le remonte pour aller finir une ascension suspendue
il y a fort longtemps
le sommet, celui du Pic de Rochebrune où la vue est superbe
cela a pris du temps mais désormais c'est accompli
du bord du chemin où il s'est arrêté quelqu'un sourit peut-être…
au dessus des Fonts de Cervières je rencontre le berger,
il me prête sa cabane
un mouvement soudain dans le troupeau, des brebis courent
et lancent des ruades à la volée : ' la repousse les rend folles '
grommèle t'il en se précipitant avec ses chiens, cette repousse
se situe à 15 mn d'ici tout en bas au hameau !
le col des Portes surmonté par le Pic de Rochebrune depuis la Casse des Clausins
traversée en direction du col de Péas
J13 : Fonts de Cervières --> bivouac bergerie des Pierres Ecrites
Fonts de Cervières->col du Malrif (2866m)->Grand Glaiza (3293m)
->crête Bertine->col de Rasis (2921m)->col des Thures->le Roux->les
Pierres Ecrites
dans cette zone d'étage nivale, le paysage est lunaire malgré tout
quelques signes de vie apparaissent ça et là, au Grand Glaiza
c'est un oiseau qui vient animer les lieux
la Montette abritait autrefois plusieurs familles, 70 à 80 personnes
y survivaient âprement, une école, le lait à trimballer jusqu'au Roux
d'Abries été comme hiver…
le terroir est encore nettement visible, le débouché des marchandises
par le col de St Martin sur l'Italie n'est plus qu'un sentier de randonnée
aux Pierres Ecrites un vacher garde 240 bovins mais plus aucun
du Queyras… au contraire des brebis à l'instinct grégaire, le caractère
des vaches est plus indépendant, les chiens doivent être efficaces !!
deux fois par jour il parcourt le superbe mélèzin avec le troupeau
mais à 20 minutes d'intervalle une herbe sera boudée ou non
' faut pas chercher à comprendre …' l'important c'est que les bêtes
profitent et que la montagne soit correctement pâturée
sur la route du Grand Glaiza
superbe 'montagne' de Malrif
J14 : Pierres Ecrites --> refuge de la Monta
Pierres Ecrites->collette de Gilly->la Lauzière (2576m)->bergerie
du Pelvas->la Monta
journée farniente où les premiers signes d'une dégradation
du temps apparaissent
j'essaie de gravir la Tête du Pelvas par l'arête ouest mais
renonce vers 2800m où les pas d'escalade s'accumulent un peu
trop à mon goût
quelques gouttes de pluie à la bergerie du Pelvas puis c'est la descente
les traces d'avalanches de poudre sont impressionnantes
cet hiver l'une d'elle a balayé le camping de La Monta ; durant
trois jours, surtout le 16 décembre il est tombé entre 2.5 et 3m de neige ! !
ces précipitations centenaires ont paralysé le pays, le temps que les
pentes se purgent
ce soir au refuge deux amis me rejoignent, nous soldons
nos retrouvailles autour d'un bon repas et d'une lichette de vin rouge !
débouché du soleil sous la Tête de Pélvas
Sauge des Prés ?
J15 : la Monta --> bivouac Riou de l'Eychassier
la Monta->col Vieux (2806m)->Pain de Sucre (3208m)->Riou de l'Eychassier
' Quand che Viso a l'ha 'l capel, o ch'a fà brut o ch'a fà bel ma se 'l capel
lo quata tut o ch'a fà bel o ch'a fà brut '
bon, finalement nous ne prenons pas les crampons, hier deux
Irlandais de retour du sommet n'ont eu vraiment besoin que du casque…
c'est le week-end ; dans le vallon de Bouchouse les
rencontres sont rares à part les lacs , mais vers le col Agnel
c'est la foule, la proximité de la route expliquant cela
bientôt le mauvais temps se charge de régler la circulation
et nous voilà seuls au Pain de Sucre nonobstant le grésil et la
visibilité nulle
bivouac à la cote 2650, la pluie puis le givre s'en mêlent :
encore un lendemain où je vais jurer de passer à un duvet –5° ! !
lac Foréant et col Vieux
les dalles de la Crête de Taillante
J16 : Riou de l'Eychassier --> rifugio Vallanta
Riou de l'Eychassier->col d'Asti (3145m)->Mt Aiguillette (3287m)
->capanna de la Losetta->passo della Losetta (2872m)->rifugio Vallanta
avec notre lumineuse idée de décoller tôt la crasse
nous épargne juste ce qu'il faut pour profiter au maximum
de ce magnifique parcours de crêtes en altitude, le givre
confirme tout le potentiel que peut recéler un piolet
bien contents de notre escapade réussie nous gagnons
le col de la Losetta où, alors en pleine discussion avec de
vénérable italiennes, éclate un sonore coup de tonnerre :
messieurs du vent ! !
inutile de se faire prier, quelques giboulées plus
tard le refuge Vallanta nous accueille rincés par les averses
le refuge pourtant situé à 2450m est écrasé par
la formidable pyramide du Mt Viso 1,4 km plus haut ! !
traversée de haute volée pour atteindre le Mt Aiguillette
sanctuaire miniature du col de La Losetta
J17 : rifugio Vallanta --> bivacco Forciollines
rifugio Vallanta->granges del Rio->bivacco Berardo (2710m)
->bivacco Andreotti (3225m)->Monte Viso (3841m)->bivacco Forciollines
le temps ne s'améliore pas, au contraire et le créneau
le moins mauvais reste la journée d'aujourd'hui : changement
de plan, fini le parcours d'arêtes par la punta Corsica
nous tenterons le sommet ce jour depuis Vallanta
aux Granges del Rio le sentier monte d'un jet, sans répit,
jusqu'au bivouac Berardo. A partir de là s'ouvre un
autre monde de pierres, de blocs, de moraines que les
lacs de Forciollines viennent tempérer
nous garons les affaires ne gardant que le strict nécessaire
une cordée redescend ayant renoncé, il semble que les autres
aient fait pareil et ce n'est guère encourageant…
une première dalle plus impressionnante que difficile
et à partir du bivouac Andreotti nous rentrons dans le vif
du sujet, pour l'instant tout va bien, un peu de neige
quelques passages glissant tout au plus, aucune cordée
dans la paroi
mais cela se corse, le temps se gâte, un peu de grésil,
plus de neige et le verglas qui apparait et s'intensifie en s'élevant…
vers 3600m il faut se rendre à l'évidence, sans crampons
ni corde persister serait stupide, de plus un rafraichissement et
les 350m que nous venons de gravir risquent de verglacer…
et zou ! : replis en bon ordre en restant bien vigilant
dans les passages techniques
ce soir avec la neige environnante le coup de froid est évident
mais le 'bivouac' Forciollines n'a rien à envier aux refuges
il y a même de l'électricité ! !
une éclaircie et le Mont Viso nous offre sa face sud
mais ce n'était qu'une illusion... le retour
J18 : bivacco Forciollines --> rifugio Granero
bivacco Forciollines->passo delle Sagnette (2990m)->rifugio
Sella->rifugio Giacoletti (2741m)->sentiero del Postino->il buco
di Viso->col Seillierino (2884m)->rifugio Granero
50cm ? 1m ? non, depuis la veille rien n'a bougé
et c'est temps mieux ; cependant avec 20 cm de neige
nous trouvons encore le moyen de tourner un peu avant
de parvenir à l'évident 'passo delle Sagnette'
le passage est remarquablement équipé de chaînes
dans les conditions actuelles cela ne se refuse pas !
neige plus ou moins fondue, pluie, voilà le tarif de
la journée mais l'étape fût superbe ! d'abord le chaleureux
accueil au refuge Giacoletti réchauffés par le feu de bois
et un bon café
puis l'ambiance un brin engagée sur le' sentiero del Postino'
qui nous force à bien s'appliquer, ensuite le fameux
' il buco di Viso ' où le souffle de l'histoire se fit particulièrement
bien sentir…
et pour finir la 'wildness' entre le col Seillierino et le refuge
Granero, vastes espaces avec la sensation d'être seuls au monde
ce n'est pas le cas au refuge où un joyeux brouhaha envahi
la salle à manger, nous soupons en compagnie de deux
solides gaillards, rugbymen très sympathiques qui se
lancent dans l'aventure du Viso
l'évidence de l'accès des Sagnettes ne nous a pas frappés immédiatement...
une belle ambiance
entre Traversette et Seillierino
J19 : rifugio Granero --> la Monta
rifugio Granero (2391m)->Partia d'Amunt->Ciabot del Pra
->Col Lacroix (2299m)->la Monta
même décors, mêmes zèbres, rajoutez un zest
de vent à la pluie ambiante et la journée peut commencer
tard d'ailleurs car l'étape est courte
ça dégouline de partout, l'écume blanche des ruisseaux
forme une multitude de veinules sur les versants, les gués
se font plus hasardeux
coté italien le sentier du col Lacroix a conservé
en grande partie son pavage, à l'épaisseur des dalles
on imagine la colossale besogne et l'importance
du trafic de marchandises dont il était l'objet
versant français il n'y aura pas de crue,
le temps est meilleur mais pas de quoi terminer
cette boucle sous un quelconque rayon de soleil…
Partia d'Amunt : une masure typique au toit de lauzes
col Lacroix : un sentier qui tient la route !
Comme d'habitude je reviens enchanté de toutes ces heures au grand air, les
rencontres ont été éphémères mais dans le peu réside encore beaucoup de richesses
[ édit du 13/04/13 : réactivation liens morts ]
Dernière modification par scal (13-04-2013 00:47:39)
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
Hors ligne
#2 21-09-2009 23:32:54
- taowen
- voyages/randos/treks à pieds, vélo, ski...
- Lieu : aube
- Inscription : 07-06-2007
- Site Web
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Bien beau récit avec des photos lumineuses, et bravo pour le style.C'était un peu plus que de la rando!
Hors ligne
#3 22-09-2009 00:19:17
- tomi
- Qui ça ?
- Lieu : Belledonne + Euskal Herria
- Inscription : 02-09-2008
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Salut Scal
Merci pour ce joli récit, ces liens que l'on picore et qui incitent à revenir encore et encore...
Tu as réalisé ce circuit très récemment, septembre ? (herbe jaune sur les photos et neige au Viso).
thomas
Monsieur Miko, attendez, vous ne pouvez pas faire ça ! - Toi pas t'inquiéter, Miko pouvoir. (Vuillemin)
Hors ligne
#4 22-09-2009 00:49:20
- bodha
- Membre
- Lieu : Québec-Canada
- Inscription : 11-09-2008
- Site Web
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
scal le poète des hauteurs....
superbe récit, pleins de petits racoins - liens intéressants. superbes photos.
Mais dis donc en short dans la neige, vous êtes comme les Québécois ou quoi?
Hors ligne
#5 22-09-2009 06:25:15
- YOYO
- Humeur...
- Lieu : Gasconha
- Inscription : 28-01-2006
- Site Web
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Salut scal. Je rejoins taowen, c'est bien plus que de la rando que tu nous apportes là...respect...
Hors ligne
#6 22-09-2009 09:29:19
- Modestin(e)
- moins chargé qu'elle...
- Lieu : Bordeaux
- Inscription : 07-01-2007
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
premières lueurs sur Pelvoux, le Pic Sans Nom et ??
Ce sont les Ailefroide. Merci pour les photos et ce beau récit.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors il l'ont fait" (Mark Twain)
Hors ligne
#7 22-09-2009 09:44:22
- LeNovice
- Membre
- Lieu : Toulouse
- Inscription : 28-08-2008
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
scal le poète des hauteurs....
superbe récit, pleins de petits recoins - liens intéressants. superbes photos.
+1
Mais dis donc en short dans la neige, vous êtes comme les Québécois ou quoi?
je dirais même plutôt : comme les Quebécois du Grand Nord
devise de la MUL fanatique : "rien c'est déjà trop"
devise d'Audiard (je crois) : "la brute qui marche va beaucoup plus loin que le sage qui réfléchit."
Hors ligne
#8 22-09-2009 13:13:11
- denq
- Membre
- Inscription : 30-05-2007
- Site Web
Re : de Haute-Provence au Mont Viso
J'adhère complètement à l'idée de se créer ses propres itinéraires (avec internet, très facile) . C'est l'Aventure même dans les Alpes dont le moindre recoin porte la trace de l'homme. L'observatoire du Cheval Blanc est-il définitivement abandonné?
Vaut mieux être un peu titane qu'un grand mulet...
Hors ligne
#9 22-09-2009 15:15:34
- scal
- pense profond, pense spéléo !
- Inscription : 12-09-2005
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
bonjour et merci pour vos commentaires
Taowen, Yoyo-->C'était un peu plus que de la rando
il y a quelques sections qui étaient à la limite rando/alpinisme facile mais c'était
surtout un cheminement d'altitude où bien sûr les conditions fluctuent plus rapidement
et peuvent rendre technique ce qui ne l'est pas en temps normal, enfin avec ce
genre de parcours on peut très bien adapter en fonction de la forme du jour
avant le Viso le piolet est suffisant si on a le pieds montagnard, il faut parfois poser
les mains et discerner correctement son itinéraire ( montagne de Boules, Pic des Têtes par ex )
pour le secteur Viso, plus technique, une sangle ( 2.5m pour baudrier ) une longe et deux mousquetons à vis font
l'affaire, une corde peut être utile si l'on ne se sent pas sûr, mais être sûr de soi c'est simplement être
capable de renoncer en fonction de ses limites avec ou sans corde... et ne surtout pas oublier
le casque indispensable
Tomi-->Tu as réalisé ce circuit très récemment, septembre ?
oui , je suis rentré il y a une petite semaine, pour un peu nous aurions pu nous croiser avec Eniotna
bodha-->Mais dis donc en short dans la neige, vous êtes comme les Québécois ou quoi?
non, c'est pour stimuler l'inspiration poétique
finalement il n'a pas fait si froid que ça, encore bien loin des rigueurs de l'hiver ou de celles du Québec
Modestine-->Ce sont les Ailefroide
merci ! j'hésitais... je laisse comme ça, il faudra parvenir jusqu'à ton message pour le savoir
denq-->L'observatoire du Cheval Blanc est-il définitivement abandonné?
tafdak avec ta conception, il y a vraiment de quoi faire mais nous n'inventons rien, il n'y a qu'à
voir les vestiges laissés par les anciens
pour l'observatoire je me pose la même question, les dernières nouvelles du
site de l'A4 datent de 2005/2006 et sur place les travaux semblent à l'arrêt...
Dernière modification par scal (22-09-2009 15:18:23)
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#10 22-09-2009 15:34:29
- Vaer_dig_selv
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
tafdak
Sauf que là, question style poétique, on peut faire mieux.
:-)
Quand on tire sur les pianistes, la musique s'arrête.
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#11 22-09-2009 16:04:32
- scal
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
pas facile... je suis piégé dans un appartement à 4 étages d'altitude et ma
source d'inspiration est désormais bien loin
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#12 22-09-2009 16:32:57
- zaack77
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Génial Scal! Le récit est bien vivant et les photos sont vraiment super chouettes!
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles." Sénèque
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#13 22-09-2009 18:47:21
- fab05
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Ah oui, du beau périple ! Merci
Belles ambiances, de la solitude
Ah le haut Queyras ...souvent le début de l'hiver à l'automne, du ski de printemps possible en octobre ainsi qu'en été.
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#14 22-09-2009 19:10:31
- Herdubreid
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Scal, faudrait peut-être qu'on se rencontre un jour
Je suis content de t'avoir inspiré un tant soit peu. Je suis un peu "jaloux" à vrai dire, à la fin de mon périple (que je n'ai pas encore raconté, je sais, il faut que je le fasse) je devais en effet enchaîner Estrop et Séolane mais la neige m'a chassé.
Je n'ai pas le temps de tout lire maintenant, je vais revenir en soirée, mais juste une première question : c'était quand ?
Je suis retourné dans le 04 fin août (vacances avec ma femme en gîte rural, donc seulement des ballades à la journée), et je suis monté, entre autres, sur la montagne de Boules (tu as vu les aigles ?) ainsi que sur le Pic des Têtes ... Cela aurait été super de se croiser ! (en 2 semaines et une grosse dizaine de ballades, j'ai croisé au maximum 5-6 personnes )
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#15 22-09-2009 20:04:44
- scal
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
fab05 et zaak77, merci
Herdubreid on finira bien par se croisé, surtout si tu viens te balader vers
le Vercors ou le Dévoluy ( et j'ai toujours de coté ton circuit dans le Champsaur... )
en lisant ton récit je m'attendais à une suite sur l'Estrop/Séolane qui sont
l'aboutissement naturel des crêtes depuis les Dourbes
-->mais juste une première question : c'était quand ?
les 3 premières semaines de septembre, ma période favorite pour les randonnées
au delà de 15j on avait donc peu de chance de se croiser
mais par là les rencontres sont plutôt rares en septembre : entre le pas d'Archail et quasiment
le col d'Allos je n'ai croisé personne...
il était tôt sur la montagne de Boules, juste aperçu 1 chamois, puis une petite harde de 3 bêtes
et une brebis égarée, les aigles je pense en avoir vu un avant le col de Péas et aussi vers
Agnel où il faisait une transition très haut dans le ciel
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#16 22-09-2009 21:09:00
- DBL
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
superbes photos , encore un fois ça donne envie
pour la fleur du jour 14 il y a peut être une autre candidate :
aconit paniculé ; très toxique, présente à plus haute altitude que la sauge.
la sauge des prés a un style fourchu qu'on ne voit pas sur la photo.
des avis ?
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#17 22-09-2009 21:39:56
- didoenrando
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
vraiment joli et surtout quelles qualités de récit !
on s'y croirait, merci et en même temps ça fait presque du mal de voir ça, et réaliser qu'il reste si peu de possibilité de sortie avant que le grand manteau blanc ne s'installe.
dans le doute, descends, forcement t'arriveras en bas !
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#18 22-09-2009 22:12:24
- Herdubreid
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
A'y'est, j'ai fini Magnifique, cela donne vraiment envie de repartir sur le champ ... Quel plaisir de voir tous ces sommets que j'ai un jour parcourus, ou que j'ai en projet. Comme cette crête vers le Mont Asti ... un projet depuis que je suis monté sur ce sommet par le côté nord (une de mes plus belles bavantes en pente d'éboulis instables ). Ou ce magnifique Panestrel (réalisé en octobre ... 1997), un cheminement d'une incroyable beauté.
A propos du Queyras : je sais bien qu'on ne peut pas tout faire, mais tu as raté une belle occasion en montant au Col Vieux depuis la Monta : le sommet des crêtes de la Taillante (cf topo sur le site de Bernard Mazas, une magnifique mine d'infos !). Qu'appelles-tu le bivouac du Ryou de l'Eychassier ? (je ne le vois pas sur mes cartes). Après l'Aiguillette, tu descends du col de la Lausette vers le sud ?
Retour dans le 04 : après Sangraure, tu redescends de l'épaule 2448. Cela m'a pourtant l'air de bien passer jusque la baisse de Chanabaja par la Grande Tête des Couesses. Tu as observé, tu confirmes que ça passe bien ? Car une fois là, tu peux suivre toute la crête plein nord, ce doit être un régal. Sinon, le passage de la Crête de Chabaud est-il aussi aérien qu'il y paraît sur tes photos ?
Pour le refuge restauré au dessus de Digne, il fait partie du projet des "Refuges d'Art" d'Andy Goldsworthy http://www.refugesart.fr
A la montagne de Boules en plein midi, j'ai eu le privilège d'assister au ballet de 7 aigles royaux au dessus de ma modeste personne, un spectacle inoui.
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#19 22-09-2009 22:43:55
- Vaer_dig_selv
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
(cf topo sur le site de Bernard Mazas... )
Bernard Mazas, ce ne serait pas le grimpeur blond à gros verres, qui chantait en ténor dans la jeune chorale Bach, dirigée par Justus von Webski ?
Il chantait mieux que moi, du reste, plus léger, et avec une meilleure mémoire musicale.
Dernière modification par Vaer_dig_selv (22-09-2009 22:57:20)
Quand on tire sur les pianistes, la musique s'arrête.
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#20 22-09-2009 23:21:08
- scal
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
merci pour les commentaires
tu as raison DBL cela n'est pas une sauge des prés mais peut-être une scutellaire des alpes ?
-->le sommet des crêtes de la Taillante
c'est vrai, ici nous sommes restés très classiques avec le Pain de Sucre, j'avais bien repéré le topo de
Bernard mais sans donner suite... par contre si le temps n'avait pas été si mauvais je finissais par
la traversée entre le lac de Clot Sablé et la brèche de Ruine, puis une dernière étape jusqu'à Ceillac
par St Véran ( j'ai annulé ces deux derniers jours )
Qu'appelles-tu le bivouac du Ryou de l'Eychassier
c'est un plat à 400m en amont du refuge d'Agnel, situé à coté du riou de l'Eychassier
après l'Aiguillette l'arête passe à un collet puis devient trop technique
nous sommes descendus au niveau du collet par un système de couloirs sur le petit plateau
de Bonafonte, il faut encore traverser en perdant du dénivelé pour atteindre la capanna de la
Loseta à 2536m, et ensuite seulement remonter au col de la Loseta
le parcours intégral de l'arête relève de l'alpinisme, une course qui doit être assez longue
-->Tu as observé, tu confirmes que ça passe bien ?
là j'ai je me suis fait piégé : je savais que l'arête passe jusqu'au Caduc mon problème
c'était de revenir sur Serre, or monter au Caduc signifiait d'après mes informations de poursuivre
et passer le sommet de Valdemars jusqu'au col éponyme, de là descendre sur le plateau des Eaux Grosses
remonter au pas des Eaux Grosses et finalement rejoindre le sentier de Chanabaja
j'ai hésité ( car descendre c'est tronquer cette belle ligne de crêtes... ) mais ça faisait vraiment trop long
une fois dessous le Caduc et notamment depuis la cabane de Chanabaja j'ai bien observé l'arête
nord-ouest du Caduc et à mon avis ça passe sans trop de difficultés en louvoyant, j'en ai d'ailleurs eu la
confirmation par le berger à qui j'ai posé la question ! ( reste quand même à vérifier in situ ! )
donc j'ai loupé là un bel enchainement et qui plus est le plus naturel !
-->Pour le refuge restauré au dessus de Digne, il fait partie du projet
des "Refuges d'Art" d'Andy Goldsworthy
merci pour l'info ! j'ai trouvé très original ( et surprenant ! ) c'est sympa d'en savoir
un peu plus sur cette démarche
( nb : je m'absente 2j ne vous étonnez pas si je ne réponds pas aux messages )
Dernière modification par scal (30-06-2014 00:19:35)
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#21 22-09-2009 23:27:25
- fab05
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
superbes photos , encore un fois ça donne envie
pour la fleur du jour 14 il y a peut être une autre candidate :
aconit paniculé ; très toxique, présente à plus haute altitude que la sauge.
la sauge des prés a un style fourchu qu'on ne voit pas sur la photo.
des avis ?
salut,
non ce n'est pas la belle aconit (renonculacée) mais la sauge des prés (famille des lamiacées), c'est juste que "le crochet" qui est le pistil n'est pas visible .
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#22 24-09-2009 18:43:41
- scal
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
fab05, il n'y a pas de crochets, voici le détail ( au passage beau travail de macros sur ton site !! ) :
ça ressemble bien à la scutellaire des alpes, mais pas complètement ... :
( image provenant du site : http://www.florealpes.com/index.php )
Herdubreid-->Sinon, le passage de la Crête de Chabaud est-il aussi aérien qu'il y paraît sur tes photos ?
il y a une section en schiste sur 150m , pas difficile techniquement car c'est à peu prés plat
mais l'arête devient étroite et se réduit à 70/80 cm sur 20m environ, ça file de part et d'autre et il n'est
pas question d'aller surfer dans la pente ! ( des photos )
la sortie est un peu moins exposée mais encore délicate, 5m sur un dévers où le piolet
est recommandé, ensuite en remontant sur Sangraure et sur le file il y a un ou deux pas faciles
mais rester vigilant quand même
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#23 24-09-2009 19:35:39
- Herdubreid
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Merci pour toutes ces précisions.
Je suis rassuré, La Crête de Chabaud semble donc tout de même plus gentille que celle de Roche Close depuis le col de Pierre (juste au nord du Pic des Têtes), que j'ai parcouru cet été, avec, je dois bien l'avouer, quelques mètres à califourchon
Dernière modification par Herdubreid (24-09-2009 19:36:08)
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#24 24-09-2009 21:33:09
- scal
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
je pense qu'on serait plus d'un à passer à califourchon sur Roche Close
au sujet de toutes ces balades dans le coin, il y a une personne qui gagne
à être connue : François Labande
" L'homme on a dit qu'il était fait de cellules et de sang. Mais en réalité, il est
comme un feuillage. Il faut que le vent passe pour que ça chante " Giono
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#25 25-09-2009 17:26:21
- Zarmathoustra
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Re : de Haute-Provence au Mont Viso
Voilà qui ne vas pas arranger la nostalgie que j'ai pour ce coin de France ...
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