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#1 18-02-2011 11:35:05
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Inscription : 10-03-2010
Vercors en raquette et en solitaire
Je vous fait le retour d'une première expérience de rando mul en raquettes. 4 jours de rando, entre Corrençon et Romeyer,du 14 au 17 février 2011. J'avais préparé avec l'aide précieuse de muls un itinéraire différent, mais j'ai dû déclarer forfait à cause d'un ongle incarné. Et donc changer mes plans en cours de route.
Sortie en solitaire donc, en autonomie totale.
J1 / Corrençon - Cabane à Carette
J’arrive à Corrençon à 11h30, par le car venant de Grenoble. Le temps est gris, pas de traces de neige. Je mange, et me dirige sur le GR91. Celui-ci est constellé de plaques de glaces et de flaques de neige. Je glisse à de nombreuses reprises, des crampons seraient les bienvenus ! Je me retrouve rapidement à bout de nerfs…
J’arrive finalement à la Cabane à Carette, ou deux groupes font une pause. Le premier s’en va vers Corrençon, mais manque de pot, le second groupe se dirige lui aussi vers la cabane à G*******, au-dessus de Carette. Moi qui pensais être pénard en m’écartant des grands axes ! Les deux groupes s’en vont tandis que je fais ma propre pause. A l’idée de me serrer avec 5 autres personnes dans un abri ne m’enchante pas, et je décide de rester à Carette. Superbe idée, je serais seul jusqu’au matin !
Il est 13h30, j’ai du temps devant moi. Je m’esquinte à chercher la fontaine de Carette, GPS en main, mais 45min après je rentre vers la cabane, la poche à eau vide
Je lance alors une session fondage de neige en mode réchaud à bois. 2h après, j’ai 1,5L d’eau:/
Ça pue du cul le réchaud à bois pour faire fondre de la neige en fait ! Et ma popote est largement trop petite. Exaspéré, je fais fondre 1L de plus, à l’alcool à brûler. Il me reste largement assez de temps pour aller chercher du bois pour le poêle, histoire de ne pas attaquer la réserve. La soirée passe nickel, je bouquine un peu devant le poêle puis installe mon lit sur la table, histoire de ne pas craindre de me faire bouffer la couenne par des lérots. Dodo à 21h. Vers 5h je me réveille pour pisser et rajoute une buche dans le poêle. Et les lérots arrivent. N’arrivant pas à me rendormir, je rallume mes bougies et bouquine jusqu’au matin.
Cabane à Carette
J2 / Cabane à Carette - Cabane de Tiolache
Jusqu’à Darbounouze je garde encore mes raquettes sur le sac, puis brutalement je nage dans une belle poudre de 20cm. Cool
Le temps est aux rafales de vents, parfois quelques flocons. Le paysage est gris, la route complètement imbibée d’eau. Le moral est (très) mauvais. Puis tout d’un coup je me retrouve dans 20 cm de poudre, qui deviendra vite collante sous les raquettes. Le moral revient malgré le temps qui, lui, reste morose. Seul bémol, je suis très ric-rac en eau. Le GPS commence à m’être plutôt sympa, à chaque moment de doute j’y jette un œil pour me rassurer sur le chemin que je prends. Le vent souffle toujours, le brouillard me cache les repères éloignés, et la trace est recouverte. Je mange une plaque de chocolat entière le temps d’arriver à Tiolache du Milieu, sur les cours de 13h. A peine arrivé, je fais fondre de la neige et me fais une petite soupe. Aaah, ça fait sacrément du bien. Pic nic, re-soupe puis session cherchage de bois ! Les scies coupent très mal mais j’abats malgré tout quelques buches à la hachette.
Le refuge de Tiolache est tel que je les adore : minuscules, rustiques, avec un poêle et 2 couchettes seulement. Le poêle ronronne, le volume réduit de l’abri est vite réchauffé le soir venu.
Je fais fondre de la vieille neige gelée récupérée sous la poudre (les grains sont fondus et agglomérés ça va plus vite), en mettant directement ma popote dans le foyer. Je fabrique de l’eau en un temps record ! Je mange au coin du poêle, mes chaussures et mes chaussettes sèchent tout près.
Super soirée, seul dans ce merveilleux refuge. Je continue mon bouquin « 1000 femmes blanches ». Sous l’effet de mon imagination, le Vercors devient les Grandes Pleines, le refuge se transforme en tipi, mon duvet devient une peau de bison, ma frontale une parure d’ailes d’aigle ceignant ma tête, et moi-même un véritable cheyenne. Le bois crépite dans le poêle. J’ai bien mangé et bu tout mon content, la soirée est au poil (de castor !).
A nouveau je me réveille vers 5h du matin, et à nouveau je ne me rendors pas. Je relance le poêle et continue mon livre au milieu de la nuit.
Cabane de Tiolache
Et encore du chocolat à l'arrivée
It's only rock'n'roll ! (30 minutes avec une petite hachette à main pour débiter cette buche quand même ! )
Cabane de Tiolache et crêtes du Vercors
J3 / Cabane de Tiolache - Baraque du Pison via Pas des Chatons
Je pars avec l’aube. Le temps est gris, mais un effet de foehn éclaire l’horizon. La neige est parfaite, bien poudreuse, elle ne botte pas. Le moral est en béton. Au bout d’un moment je quitte le GR pour obliquer vers le Pas des Chatons et éviter un détour. Je suis en hors piste, mais le temps est relativement clair et la direction l’est aussi. Dans la montée, je distingue 5 bouquetins sur le Veymont verglacé. Du Pas des Chatons je me fais vite rattrapé par le brouillard. Les pentes m’inquiètent un peu, et la montée très fatigante m’achève. Je casse la croute à la Cabane des Aiguillettes mais repars rapidement, je n’ai pas envie de rester bloqué ici. Je me dirige vers la Queyrie et son étonnant arbre taillé. Derrière moi j’entends 4 ou 5 « braoum » sourds, provenant de derrière le brouillard. Des avalanches spontanées ?
A ce moment là je suis déjà sur la crête, je me sens en sécurité Arrivé en vue de l’arbre taillé, le brouillard se lève, et un rayon de soleil vient même éclairer ce magnifique vallon. Et avec lui la neige deviens lourde et collante. Dans la descente pour rejoindre le GR91 le brouillard reviens, plus dense. Le GPS m’est plus qu’utile. Grâce à lui je m’évite la panique, le stress et l’épuisement que cela induit. D’autant plus que dans la descente, mes pieds me font extrêmement souffrir. Et 2 énormes blocs de neige sont collés sous mes raquettes. Arrivé au GR, je suis des traces. Ça ne correspond pas au GPS et je ne vois pas de marque. Tant que ça ne s’en éloigne pas trop je les suis. Et je fais bien, car elles contournent des reliefs inutiles en restant sur des lignes de courbes. Je descends ensuite dans la forêt pour rejoindre Pison, je suis très fatigué.
Comme je le craignais, l’intérieur est aussi misérable que son aspect extérieur. Aucun charme. Je me fais un chocolat chaud. Mais une colonie de lérots défend sa position sans aucune peur. L’un me monte sur le pied, un autre se faufile dans mon sac le temps que j’aille pisser. Au bout de 15 longues minutes de débat intérieur, je décide de pousser jusqu’au château. Car ces lérots m’inquiètent beaucoup, et j’ai jeté un œil à mes pieds, j’ai un début d’ongle incarné sur le gros orteil gauche. En ayant déjà eu, je sais que ça ne guérit pas en une nuit, surtout que ce n’est que le début. Je décide donc à regret d’écourter ma traversée. Les 700 m de D- me vrillent l’orteil, mais j’arrive vers 18h au Château et son refuge. Et pour mon plus grand bonheur, une fontaine ! Le soleil darde ses derniers rayons, mais l’air frais ne me dissuade pas de me faire une toilette complète comme en plein été ! Un choc glacé au début, puis les réflexes reviennent, le corps se souvient de ces toilettes glaciales estivales !
Je suis propre, j’ai de l’eau en abondance, je lance un feu dans la cheminée, belle soirée. Je me suis couché vers 22h, mais bizarrement ça me fait me réveiller encore plus tôt ! A 4h je relance le feu et finis enfin mon bouquin jusqu’au matin.
Cabane du Jasse du Play
Moi au pied du GV
La Queyrie et son arbre taillé
Idem
L'arbre taillé
Du brouillard
J4 / Baraque du Pison - Romeyer
Je pars une nouvelle fois à l’aube. Ah oui, j’ai oublié de dire que je n’avais pas de carte au-delà du Pison. J’ai donc fais une manip de routage sur mon GPS, pour m’indiquer comment rejoindre Die. Encore une fois, je bénis mon GPS Même si parfois il n'est pas hyper précis au niveau des sentiers indiqué, dans ces cas là je me suis fié à mon instinct.
Les derniers 500m de D- sont un calvaire, mon orteil s’est aggravé dans la nuit, l’effleurer me cause une douleur aigue. Mais je serre les dents et continue, me sachant près d’une route et d’un stop jusqu’à Die possible. Finalement ce n’est qu’après Romeyer que quelqu’un me prends (il n’y a pas un chat sur cette route). A Die il me reste 2h avant un car pour Valence, où mes parents habitent. J’achète un Saint-Genix bourré de praline comme repas de 11h et pour me récompenser de mes efforts. A 11h22 je suis dans le car et à 13h à Valence. C’est terminé.
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
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#2 18-02-2011 12:11:54
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Inscription : 10-03-2010
Re : Vercors en raquette et en solitaire
woops ! J'ai valider au lieu de prévisualiser...
La suite :
Côté équipement mul nouveau, je me suis contenté de sous-gants en polaire et de gants de ménage pour l'étanchéité. C'est léger et efficace.
Pour faire fondre de la neige, il faut prévoir quelque chose pour filtrer car il y a un tas de merde entre les grains, j'ai même retrouvé des mini-asticots... Là j'ai fait avec des mouchoirs en papiers que je faisais sécher et réutilisais, mais c'est trop fragile. Toujours concernant la fonte de neige, le système estival ne marche pas. Le petit réchaud à bois et la petite popote (0,7 L) ne suffisent clairement pas. Une prochaine fois je pense que je prendrais du gaz...
Concernant les habits j'ai rajouté un collant en laine merinos de 400g/m² à mon collant odlo warm. C'est nickel.
J'ai aussi utilisé des mini-guêtres eVent Shortie Gaiters de chez ID, rien à redire dessus : léger, simple, efficace.
Des chaussettes en laine merinos de 400g/m², rien à y redire non plus, je n'ai pas eu froid du tout aux pieds.
La grosse découverte de cette rando est le GPS ! Un simple Etrex Legend HCX, dont le prix et le poids sont raisonnable (140 €, 156g) et sa cartographie vectorielle mapsource. Je l'ai utilisé essentiellement en mode "trace", je n'avais qu'à suivre le trait quand j'avais un doute ou dans le brouillard. J'ai aussi utilisé en secours, la fonction routage, où le GPS cherche le chemin pour rejoindre un point donné. J'ai utilisé une paire de pile lithium, qui m'ont duré les 4 jours sans problèmes. A noter que 3 ou 4 fois il me disait n'importe quoi, il faut donc être attentif. Le premier coup ça m'a vraiment déboussolé je comprenais plus rien ! Les fois suivantes j'ai compris le truc : je l'éteins et le rallume et il se repositionne correctement. J'ai noté aussi que la cartographie vectorielle n'était pas totalement identique à la réalité, connaitre son itinéraire sur carte est indispensable, selon moi.
Voilà je crois que j'ai fait le tour.
Je tiens aussi à remercier les muls qui m'ont bien aidé sur ce fil . Et tout spécialement un gros bisou sur la fesse gauche à GlaG, scal et Nikojorj pour leurs avis sincères, leurs photos, et leurs conseils éclairés sur le Vercors et la neige.
Conclusion : Je ferais la partie sud l'année prochaine !
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
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#3 18-02-2011 12:22:37
- Tétard
- Membre
- Lieu : Paris
- Inscription : 20-06-2007
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Conclusion : Je ferais la partie sud l'année prochaine !
Tutututtttt !!!
Après un fil de préparation de onze pages (!!!), hors de question de remettre la suite à l'an prochain ! Allez, zou, du nerf, tu as déjà le matériel, il serait dommage de "l'oublier" dans un placard.
Sinon, ayant aussi des pb d'ongles (incarnés et non incarnés) je fais toujours attention à me les couper net avant de partir. Tu peux aussi te faire opérer, c'est rapide et très utile.
Dernière modification par Tétard (18-02-2011 12:23:01)
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
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#4 18-02-2011 17:45:34
- GLaG
- Membre
- Lieu : grenoble
- Inscription : 28-06-2005
- Site Web
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Bon, quand même un beau périple même si tu n'as pas pu tout faire ! Et l'an prochain tu auras plus de neige pour la partie sud...!
Une question : tu es sûr pour les 20cm de poudreuse ? Les photos ne donnent vraiment pas cette impression : quasiment rien sur les arbres et traces au sol assez petite. Ce n'était pas la couche du dessus qui était molle et dans laquelle tu t'enfonçais aussi ?
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#5 18-02-2011 20:05:50
- karma42
- Caracole (CAvalière et RAndonneuse COol et LEgère)
- Lieu : Où le vent me mène
- Inscription : 30-01-2011
Re : Vercors en raquette et en solitaire
C'est toujours un plaisir de lire les aventures des autres, surtout quand y'a de belles photos pour illustrer ! On se dit que c'est bientôt notre tour
[Monter à cheval transforme le "je voudrais bien" en "je peux"]
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#6 19-02-2011 09:23:04
- boitagateau
- <(°_°)>
- Lieu : Et au milieu coule la Durance
- Inscription : 24-05-2008
Re : Vercors en raquette et en solitaire
.
Salut MonsieurHenri, j'ai pensé à toi quand je suis sorti vendredi après midi.
Le ciel était d'une luminosité exceptionnelle (merci le vent du nord), et je venais
de voir sur ce fil tes photos des 4 jours précédents, sans le moindre bout de bleu !
Alors que nous avions eu pratiquement 20 jours de beau avant ta venue . . .
Aurais-tu la poisse avec la météo ?
Si c'est le cas, n'hésites pas à revenir sur le Vercors, car avec le peu de neige
que l'on a eu pour l'instant, nous allons manquer d'eau cet été
Pour les ongles incarnés, j'utilise ce que m'avais appris une spécialise.
Ne pas couper trop court les ongles de façon à ce qu'ils restent toujours
"à l'extérieur" de la peau. Et si cela se produit tout de même, à faire le
plus vite possible, avant que cela ne s'infecte de trop, et que la douleur
ne soit trop forte, glisser entre l'ongle et la peau un tout petit "rouleau"
de coton pour aider l'ongle à "glisser" hors de la peau en grandissant.
De mémoire, elle rajoutait du mercurochrome dessus pour aider la peau
à se refermer, mais se produit est une ********* (aujourd'hui, je mettrais
plutôt des huiles essentielles).
Par petit "rouleau", je veux dire un tout petit peu de coton que je roule
entre mes doigts pour faire un "boudin", le centre sera mis à l'endroit
sensible, et les extrémités glissées sous la peau. Après la pose, le
coton est invisible, sauf si on en a mis un peu trop, et dans ce cas, il
risque de moins bien rester en place. J'emporte presque toujours dans
ma trousse "secours" un mini tube (homéopathie) rempli de coton.
Quelques grammes (qui ne m'ont peut être jamais servi en rando)
mais qui m'ont déjà rendu de grands services.
J'espère être clair, et que cela pourra servir.
.
Tout se pourrit (Théorie du compost)
Tant que nous continuerons d’obéir, ils n’arrêteront pas...
Penser le changement... plutôt que changer le pansement.
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#7 19-02-2011 23:06:51
- NikoJorj
- Oeil émerveillé
- Inscription : 10-09-2008
- Site Web
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Pour les ongles incarnés [...] si cela se produit tout de même, à faire le
plus vite possible, avant que cela ne s'infecte de trop, et que la douleur
ne soit trop forte, glisser entre l'ongle et la peau un tout petit "rouleau"
de coton pour aider l'ongle à "glisser" hors de la peau en grandissant.
Ce coup-là, on peut aussi avec un petit bout de ticket de bus (qui dépasse de l'ongle lui), j'ai eu ce souci quand j'étais jeûûûne et c'était assez efficace (tant qu'il n'est pas trop tard)...
Et pour M. Henri : Content de voir que tu as fais une belle balade quand même !
“Quotation, n: The act of repeating erroneously the words of another.”
― Ambrose Bierce, The Unabridged Devil's Dictionary
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#8 20-02-2011 00:35:53
- Pascal35
- Membre
- Inscription : 17-03-2009
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Merci pour ce récit intéressant.
Pour les ongles incarnés, je glissais un petit bout de tissu très fin entre la peau et l'ongle, c'était très efficace.
Uploaded with ImageShack.us
Mais je n'ai plus trop de problème depuis que je suis très attentif à la coupe, elle peut à mon avis être courte mais elle doit être très droite (pas arrondie) quasiment à angle droit.
Le mieux est l'ennemi du bien.
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#9 21-02-2011 09:10:34
- Pascal35
- Membre
- Inscription : 17-03-2009
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Mais une colonie de lérots défend sa position sans aucune peur. L’un me monte sur le pied, un autre se faufile dans mon sac le temps que j’aille pisser. Au bout de 15 longues minutes de débat intérieur, je décide de pousser jusqu’au château.
Je repensais à ce que tu as écrit, effectivement cela doit inquiéter, si on se retrouve avec par exemple une partie des affaires grignotées ... ou un lérot sur le nez en pleine nuit, c'est ennuyeux !
Le mieux est l'ennemi du bien.
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#10 25-02-2011 12:14:23
- MonsieurHenri
- Pessimiste
- Inscription : 10-03-2010
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Je prends note de vos conseils pour ongle incarné ! ça mériterais presque d'être collé à un sujet sur la pharmacie/les bobos !
Pour les 20cm de poudre c'était surtout sur les zones planes peu boisées : les arbres coupent le vent, mais ne sont pas assez denses pour bloquer la neige. Il y avait bien sûr des zones déneigées, et même des zones d'accu de 40 cm !
Pour la météo je dois avoir le mauvais oeil sur moi...
Pour les lérots, la nuit je suspendait mon sac en hauteur bien sûr. Mais je me posais une question : les lérots peuvent-ils être tentés de manger le duvet d'oie ?
Mont-Blanc ; Ecrins ; Vercors 1 ; Vanoise ; Beaufortain ; Vercors 2 ; Queyras ; Mercantour
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#11 25-02-2011 15:31:23
- Phil75014
- E-Mul
- Lieu : Paris ! Paris! Paris !
- Inscription : 14-04-2010
- Site Web
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Pour faire fondre de la neige, il faut prévoir quelque chose pour filtrer car il y a un tas de merde entre les grains, j'ai même retrouvé des mini-asticots... Là j'ai fait avec des mouchoirs en papiers que je faisais sécher et réutilisais, mais c'est trop fragile. Toujours concernant la fonte de neige, le système estival ne marche pas. Le petit réchaud à bois et la petite popote (0,7 L) ne suffisent clairement pas. Une prochaine fois je pense que je prendrais du gaz...|
personnellement j'utilise ça...
http://www.arklight-design.com/PBCPPlayer.asp?ID=412183 désolé pour la pub...
bon c'est un peu fait pour... mais super, accessoirement quand j'ai envie de vrai café, je m'en sers aussi
vi, fondre de la neige c'est un peu galère avec le réchaud bois, mais bon si c'est le soir au bivouac, déjà c'est moins chiant.
j'embarque gaz et un petit réchaud bois.
chouette trek quand même, ça m'a rappelé l'an dernier quand j'ai galéré de nuit, sur et sous la neige avec ma pulka luge et mon tonne de matos (Mulet en phase de transition) dans le canyon des erges, il y a avait beaucoup plus de neige (quand je compare ta photo de la cabane de Carette à la mienne)
désolé pour la météo. J’espère avoir un peu plus de neige la semaine prochaine...mais c'est pas gagné. et puis je ne sais pas si la partie Sud est plus propice à la neige que la partie plus au Nord...
merci pour ton CR.
Philippe
mon blog : des astuces, des récits sur la randonnée
"simplifiez, simplifiez, simplifiez." (H.D. Thoreau)
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#12 07-03-2021 23:16:51
- thanjuzo
- επίδοξος συνταξιούχος
- Lieu : IdF
- Inscription : 21-08-2015
- Site Web
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Chouette ce (vieux) récit.
A la TV, j'ai vu des raquetteurs en bande sur le Vercors. Jolies vues au dessus des nuages, etc, et il mes reste des congés donc j'irai bien voir (pas en bande).
J'ai testé le Vercors au printemps, mais je n'ai jamais randonné l'hiver, nulle part.
- Est-ce que la raquette s'improvise ? Une suggestion de modèle ? C'est indispensable jusqu'à quand (Avril) ?
- En chaussures de trail dans les raquettes est-ce déraisonnable ?
- Il ne semble pas y avoir de toilettes dans ces refuges. Donc faut creuser la neige et le sol ?
- Quelle est la vitesse de marche en raquette ? Est-ce que 20km/j est raisonnable ?
Merci
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#13 08-03-2021 01:01:05
- Sachabe
- Membre
- Lieu : Yvelines
- Inscription : 21-04-2016
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Salut Thanjuzo,
Beaucoup de questions et beaucoup de "ça depend" en réponse.
La raquette ça s'improvise niveau technicité. Ce qui ne s'improvise pas en revanche c'est l'évaluation du risque en montagne enneigée (avalanches, crevasses, risques de glissades, etc).
Pour le modèle, tsl à un bon rapport qualité prix sur ses modèles et surtout un très bon sav. Apres tout dépend de ton budget.
La raquette est indispensable tant que tu t'enfonces sans. Suivant l'exposition, le vent, la météo, l'altitude, cela varie. Donc pas vraiment de date à te donner, tout dépend de ta destination et des conditions sur place...
Je n'ai pas de chaussures de rando, que des trails. Dans les raquettes cest pas la folie car elles ne sont pas faites pour et donc le pied manque de maintien/n'est pas top confort, mais ça se fait en tout cas. Attention à mettre une paire de guêtres et à prendre une paire de trail déperlante en revanche (perso ma paire raquette c'est la peregrine 7 ice +).
Le devers déjà très inconfortable en raquette devient encore pire avec des trails.
Aucune idée pour les toilettes.
Et enfin, encore une fois cela dépend de ta forme physique, du terrain, du dénivelé, de la neige, etc.
Ex : sortie raquette de 3h30 il y a 2 mois : 45mn sur piste forestière damée par le passage des gens : 3 km et 200 d+ soit presque 4km/h, ensuite partie engagée sur les crêtes très technique : 2h, 2,5km et 300 d+/300d- soit 1,25km/h
Retour par piste forestière : 2,5km et 150d-, 35mn soit presque 5km/h.
Idem lors d'une sortie en neige profonde juste après des chutes, même sans exposition au danger et sans dénivelé, vitesse de 2km/h environ avec beaucoup de fatigue.
Donc à toi de voir le trajet que tu prévois, au pire laisse toi une marge et prévois un bout en plus ou un sommet à faire si tu vois que tu avances bien.
Mais surtout fais attention à toi!
Dernière modification par Sachabe (08-03-2021 01:02:17)
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#14 08-03-2021 09:03:00
- Eric le rouge
- AnthropoMUL[ET]
- Inscription : 13-04-2018
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Je ne peux qu'abonder les remarques de Sachabe. C'est l'autonomie sur le terrain et la gestion des risques qui importent : (dés)orientation, évolution et gestion des conditions météos, état du manteau neigeux et risques de coulées/glissades/chutes...
Dans le Vercors, il faut aussi selon les endroits être attentifs aux lappiaz et gouffres qui n'ont rien d'anodin. J'ai souvenir qu'on en a parlé à l'occasion de quelques fils de sortie dans le Vercors.
Du coup, dès qu'on sort des traces établies, si on n'a pas l'expérience de ces terrains, cela vaut le coup de ne pas être seul pour apprendre tout cela.
Mon trombi schizo, mi-Mul mi-anthropologue, avec un sommaire de mes récits de sortie bavards et de mes articles indigestes sur la Mul
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#15 08-03-2021 23:23:23
- thanjuzo
- επίδοξος συνταξιούχος
- Lieu : IdF
- Inscription : 21-08-2015
- Site Web
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Merci à vous pour ces infos et conseils de prudence.
Je pensais au Vercors pour l'esthétique, mais aussi justement parce que ca me semblait moins technique, pour ce que j'en ai vu en été. A part la montée cotés Glandasse et Grenoble.
Pour l'instant j'y pense depuis mon canapé.
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#16 08-03-2021 23:30:56
- FireM
- Membre
- Inscription : 18-03-2018
Re : Vercors en raquette et en solitaire
Bon, pour nuancer, du moment que tu restes sur des chemins balisés et que tu y vas en fin de saison, les risques sont très limités. Il faut simplement s'assurer de ne pas passer vers des gouffres ou autres brusques devers, et avoir un minimum de bon sens. Mais oui, à moins d'un enneigement très important, il me semble que les hauts plateaux n'ont rien à voir avec le niveau de dangerosité que l'on peut trouver dans d'autres massifs, surtout si tu vises le bon endroit pour monter sur les hauts plateaux (typiquement en montant depuis le col du rousset, rien à craindre)
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#17 09-03-2021 09:15:47
- Eric le rouge
- AnthropoMUL[ET]
- Inscription : 13-04-2018
Re : Vercors en raquette et en solitaire
FireM tu as raison, c'est d'ailleurs ce que j'écrivais en parlant de "sortir des traces établies". Les crêtes sont vite tentantes dans ce terrain, mais si l'on reste sur les itinéraires balisés du plateau, on est plus tranquille.
Mon trombi schizo, mi-Mul mi-anthropologue, avec un sommaire de mes récits de sortie bavards et de mes articles indigestes sur la Mul
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